Catégorie : Politique

Le Socialisme, pour la République Démocratique, Sociale, Pluriculturelle et Cosmopolite, ouverte sur le monde et ouverte aux vents du monde.

  • To Hal Brands, Bloomberg Columnist about « the threat of China »

    To Hal Brands, Bloomberg Columnist about « the threat of China »

    As a EU citizen, it always stuns me to know your country continues this barbaric tradition of death penalty, and that your newly elected president has decided to enforce it even further. Like China?

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  • 2024, Gaza, et fin

    2024, Gaza, et fin

    2024, ce sera l’année où le masque de cette hideuse comédie sera tombé.
    Commencée sous les bombes à Gaza et le sacrifice de Aaron Bushnell mourant après s’être mis le feu pour en dénoncer le génocide, elle se termine sous les bombes et la quasi-famine et le meurtre du PDG de UnitedHealthcare Brian Thompson par un Luigi Mangione voulant dénoncer le caractère criminel du système de santé américain.

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  • Petite leçon d’histoire: la Grande Coalition

    Petite leçon d’histoire: la Grande Coalition

    Le passé: la « troisième force »

    Dans notre histoire, la « grande coalition », on a déjà essayé. Entre 1947 et 1958. Cela s’appelait la « troisième force » et excluait les gaullistes (qui s’opposaient à la constitution votée en 1946) et les communistes (ostracisés par les autres partis et eux même s’excluant de toute participation gouvernementale pour cause de guerre froide), allait de la droite non-gaulliste aux socialistes, formant les gouvernements de la 4e république.

    Le seul premier ministre (appelé alors « Président du Conseil ») à avoir tenté de réellement gouverner et prendre des décisions fortes fut Pierre Mendès-France qui, durant 7 mois, jusque début 1955, sut mettre fin à la guerre en Indochine avant de tomber lors de l’éclatement de la guerre en Algérie, suspecté jusque dans son propre parti de « vouloir négocier avec les terroristes ».
    Les 7 mois de son gouvernement ont impressionné la jeunesse mais n’ont en rien changé le cours des choses pour les combinaisons de « la troisième force ».

    « Le centre, c’est la droite »

    La « troisième force » était mue par les petites ambitions de politiciens sur le retour ou d’apparatchiks. En 1956, alors qu’une coalition de gauche dite de « Front Républicain » sortit victorieuse des élections pour faire des réformes sociales et mettre fin à la guerre en Algérie, le Président du Conseil socialiste Guy Mollet envoya le contingent en Algérie et interdit les célébrations du 14 juillet à cause de la « menace terroriste »! Le gouvernement ferma les yeux sur les cas de torture rapportés par la presse – qui parfois fut même frappée de censure au nom de « la sécurité nationale ».
    Les électeurices, dans leur très grande majorité, avaient voté en pensant que Mendès-France serait nommé Président du Conseil.
    Le parti socialiste SFIO perdit des militants, parmi lesquels le jeune Michel Rocard qui, avec d’autres, fonda le PSA puis PSU, en opposition à la guerre coloniale.

    De Gaulle devint Président du Conseil, demanda les pleins pouvoir pour six mois et avant même de s’occuper de l’Algérie, confia à Michel Debré la tâche de rédiger une nouvelle constitution. La 5e république fut approuvée par référendum en octobre 1958 et entra en vigueur en janvier 1959. Il fut nommé Président.

    Le Parti Socialiste CONTRE « troisième force »

    La SFIO cède la place au Nouveau Parti Socialiste en 1969 et tient en 1971, à Épinay, son « congrès de l’unité ». Le texte final, porté par la coalition Poperen-Chevènement-Mermaz-Mitterrand (qui vient tout juste d’adhérer) et voté en opposition à la direction sortante d’Alain Savary soutenu par Guy Mollet, spécifie son rejet catégorique à tout retour à la stratégie de « troisième force » au profit de la stratégie dite « Union de la gauche »:

    « il est clair qu’une majorité existe dans le parti:
    – pour mener à bien la rénovation de l’action politique en France;
    – pour exclure toute stratégie de troisième force. »
    Motion d’orientation du Parti Socialiste adoptée par le congrès de l’unité Epinay-sur-Seine les 11-12-13 juin 1971

    La coalition autours de François Mitterrand défend la rédaction d’un nouveau programme socialiste basé sur la stratégie de Front de Classe (Jean Poperen) devant déboucher sur l’union avec les communistes. L’idée centrale est de mettre le Parti Communiste devant ses responsabilités. La direction sortante, quand à elle, considère que les conditions de l’union avec les communistes ne sont pas en place et qu’il convient d’abord de fédérer les forces politiques « opposées » au gaullisme.
    Il s’agit d’une version rajeunie de la « Troisième Force » et ressemble à s’y méprendre à la stratégie proposée récemment par Nicolas Meyer-Rossignol, Carole Delga et Raphaël Glucksmann ou Bernard Cazeneuve. La « Troisième Force », rebaptisée « grande coalition ».

    Les « grandes coalitions » ne marchent pas

    Alors que depuis quelques jours plane l’idée de « grande coalition », il est bon d’avoir en tête que les « grandes coalitions » ne fonctionnent pas et mènent souvent à l’impuissance avant de finir avec une poussée des mouvements d’extrême-droite.

    Ainsi, on donne souvent l’Union Européenne comme un « bon exemple » avec son parlement où on bâtit les « majorités de projets », mais la défiance grandissante envers ses institutions européennes démontre que cela ne fonctionne pas.
    En Allemagne, la « grande coalition » de Merkel, alliant conservateurs et sociaux-démocrates a repoussé des réformes ainsi que de nombreux investissements en imposant l’austérité budgétaire, tout cela après que les sociaux-démocrates aient eux même fléxibilisé le marché du travail et dérégulé l’économie: aujourd’hui, l’extrême-droite y est la seconde force politique et le SPD est en voie de marginalisation comme l’a été le PS avec François Hollande.

  • Pour un gouvernement de transition démocratique minoritaire à durée limitée

    Pour un gouvernement de transition démocratique minoritaire à durée limitée

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  • Législatives 2024: le moment Pétain

    Législatives 2024: le moment Pétain

    Notre moment Pétain, en référence à ce moment où une majorité de députés et sénateurs ont choisi de se déshonorer en votant les pleins pouvoirs au crevard Pétain…

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  • Gaza, Palestine encore…

    Gaza, Palestine encore…

    Ces Palestiniens réduits à l’état de réfugiés sur leur propre terre, leur histoire écrasée, niée, spoliés de leur destin…

    Allez on y va…

    Ce n’est pas la destruction, que je souhaite à Israel

    Ça ressemblerait trop à la divinité guerrière qui inspire son gouvernement. Non, c’est une honte intime, une honte aux proportions bibliques et inédite dans l’histoire de l’humanité, de celle qui suinte sur l’âme, qui hante les rêves des nourrissons quand ils s’endorment et les empêche de dormir, de celle qui vous réveille au milieu de la nuit après vous être débattu dans un immeuble qui ne cesse de s’effondrer alors que règne autours de vous l’odeur rance de corps en décomposition, une honte qui se rappelle à chaque instant et vient flétrir la moindre caresse, le moindre sourire.
    Après tout, c’est écrit dans ce livre qui inspire le gouvernement fasciste israélien, il n’y a que la Divinité qui détient la clé du retour en terre promise. Ce n’est pas moi qui l’ait créé, ce Golem, cette monstruosité qui a pris le peuple juif en otage pour en faire l’agent d’un processus d’annihilation qui n’a rien à envier à la colonisation des Amériques.

    J’ai honte d’être moi-même…

    … un produit de cette civilisation, je me demande si pour le salut de mon âme il n’eut pas mieux valu que je naisse sans rien au milieu d’un pays dévasté par le pillage de ses ressources, au moins mon âme eut-elle été en paix. Maintenant, je dis ça, et me voilà petit bourgeois confortablement nourri et éduqué m’accaparant une souffrance qui n’est pas la mienne pour en faire un de ces effets de style fait de la bonne conscience ) pas cher du bourreau quand il refuse de reconnaitre ses actions.
    Oui, j’ai honte pour moi. Pour nous tous.

    Concernant la déportation et l’extermination des Juifs résultant du travers suprémaciste, antisémite et eugéniste de notre civilisation, parmi les oeuvres qui m’ont marqué et que je ne parviens pas à oublier, il y en a deux qui s’imposent et rencontrent un écho face au nettoyage ethnique et au génocide que subit le peuple palestinien.

    Mauss, de Art Spiegelman.

    L’auteur a recueilli et mis en bande dessinée le témoignage de son grand-père, survivant de la déportation et de l’extermination. Un récit traversé par cette phrase qui sans cesse revient comme un refrain, « je crois que c’est là que ça a vraiment commencé ». Je cite de mémoire, et puis comme je l’ai lu en anglais…
    Chaque fois, un nouveau seuil est franchi qui ferait presque du précédent un moment de répit, de bonheur, mais en fait non. C’est juste qu’on s’habitue à tout…

    On l’enseigne très mal, ce qui s’est passé

    Ce faisant on nourrit le révisionnisme historique car, ben non, les Juifs qui sont morts entre 1941 et 1945 n’ont pas forcément visité de chambre à gaz ni même été mis dans des fours.
    Mais qu’est-ce qu’on est bête, à vouloir à tout pris s’accrocher à cette image d’un Reich bien organisé, propret et moderne. Non, en fait, ça a été encore pire que ça.

    Un très grand nombre de Juifs ont agonisé durant des semaines, des mois, transbahutés d’un camps à un autre dans des wagons à bestiaux, déplacés au gré de l’avance russe à partir de la fin 1943. Imaginez, vous êtes deux cents dans un wagon, debout, les uns serrés aux autres, vous êtes sales, vous ne pouvez pas bouger, vous avez été mal nourris et vous êtes faibles, il n’y a rien à boire, rien à manger, vous ne portez que cette tenue en coton sale qui vous poisse le corps et dans laquelle vous chiez et vous pissez, l’odeur des autres est infecte.
    Autrefois, dans un autre monde, vous étiez employé.e de banque, dentiste, épicier.e, ouvrier.e, rabbin ou danseur.se, vous voilà réduit à un en dessous de l’animalité, et puis c’est l’hiver, il neige, le train avance lentement et s’arrête.

    Parfois, il y a une visite de la Croix Rouge.

    Alors on fait descendre tout le monde, vous ensevelissez les montagnes de cadavres de celles et ceux qui ont agonisé à côté de vous dans le wagon dans des fosses, et puis on vous « répare », on vous donne une tenue un peu moins sale après vous avoir lavés, et puis la Croix-Rouge vous inspecte, gare aux bavards.

    Et puis c’est de nouveau un train…
    Dans le wagon, c’est la loi de la jungle pour survivre. Un morceau de sucre, un vieux crouton de pain ou quelques flocons de neige pourront peut-être vous sauver, alors on troque ce qu’on peut. Mais pour la grande majorité, il n’y aura pas de terminus, ou alors ce sera, là, oui, la chambre à gaz et le four crématoire.
    C’est en lisant Mauss que j’ai réellement appris, compris la lente mécanique de la solution finale et comment elle s’est poursuivie au delà de tout ce qu’on peut imaginer dans une démence obsessionnelle malgré l’évidence de la défaite.

    Qu’on me permette un parallèle, alors.

    Shoah, de Claude Lanzmann

    Je vois Gaza, je pense à Varsovie

    Je vois ces colonnes de Palestiniens de Gaza, réduits à l’état de réfugiés sur leur propre terre de Gaza, en Palestine, leur histoire écrasée, niée, spoliés de leur destin depuis près de cent ans aujourd’hui réduits à vivre dans un territoire inhabitable privé d’eau, d’électricité et de nourriture, sans chiottes, sans douches, plus d’écoles à Gaza, plus d’hôpitaux à Gaza, des accouchements et des opérations dans des conditions d’hygiène d’un autre temps sans anesthésie ni matériel adapté dans Gaza, des dizaines de morts et blessés recensés, des milliers d’autres qu’on découvrira un jour sous les milliers de tonnes de gravas, des charniers…

    Varsovie, oui.

    Je ne souhaite la mort de personne, mais oui, qu’une honte aussi profonde qu’un puit sans fond frappe ces bourreau qui font payer un peuple qui dans l’histoire ne leur avait jamais rien fait pour mieux signifier à leurs anciens bourreaux qu’ils appartiennent à leur civilisation.
    Et que l’on soit bien clair. Que cette honte sans fond me frappe et emporte la civilisation qui m’a vu naitre avec. Une civilisation qui commet et laisse commettre de tels crimes n’est pas une civilisation, c’est une monstruosité.

    Une honte indélébile, profonde, suintante, infinie… Peut-être alors comprendrons-nous le mal que nous faisons, que nous laissons faire, que nous dissimulons, envers un peuple qui a vécu en paix avec les Juifs durant des siècles et dont les ancêtres étaient eux-même parfois des Juifs restés puis convertis, qui ne leur avait fait aucun mal et avec qui même peut-être les Juifs désireux de trouver un refuge auraient pu bâtir un destin commun.
    Peut-être, alors, il sera encore temps. Ou il sera trop tard. Ne restera que cette honte avec une envie de vomir qui ne nous quittera pas, pour les siècles des siècles…

    Amen

  • Palestine ou Barbarie

    Palestine ou Barbarie

    Recourir à l’injure d’antisémitisme contre toute personne indignée par le sort réservé à un peuple qui n’a en rien participé à l’extermination industrielle des Juifs ni aux théories racistes eugénistes et réduit à subir une colonisation expiatoire du monde blanc contre ses propres péchés…

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  • Gaza, Palestine

    Gaza, Palestine

    Gaza. Palestine. Cette guerre, cette épuration de toute histoire, de toute culture et de toute trace d’un peuple depuis près de 80 ans.

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  • Le Pass Vaccinal, une victoire conservatrice

    Le Pass Vaccinal, une victoire conservatrice

    FN (1987): « Les sidaïques sont de véritables bombes virologiques. On ne fera pas de progrès dans la lutte contre le sida sans isoler les patients. »

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