Vers la routine

Kyôto. Quartier de Shimabara, ancien quartier de prostitution à l’époque Edo. Maison de « plaisirs ».

Je n’en reviens pas, déjà le 27 août…
Encore quelques jours et hop, ce sera septembre. Kyôto est déjà loin, mes habitudes désorganisées apparues au mois de mars sont toujours un peu là, mais il y a aussi quelque chose d’important de changé. J’ai repris en main mon alimentation, sans effort, c’est à dire que j’ai enfin dit « stop » au pain et aux mauvaises habitudes héritées du mois de Ramadan l’année dernière. En effet, le soir, comme je voulais rompre le jeûne, j’avais pris l’habitude de manger une sorte de barre de céréales protéïnée, et quand le mois de Ramadan a cessé, j’ai continué à en manger le midi. Le compte de calories est le même que pour les onigiris que je mangeais avant, mais c’est nutritionnellement très différent. Très pauvre malgré des minéraux et des vitamines et plein de protéines et de bla-bla-bla. C’est sucré, et je crois que c’est de là que j’ai commencé à reprendre de mauvaises habitudes. Avec le confinement, j’ai recommencé à manger nettement trop.
Remettre l’alimentation en place a été très simple. La semaine dernière je n’ai pas fait d’abus, et cette semaine j’ai abaissé l’apport en calories d’un peu, juste d’un peu.

Il y a d’autres petites choses que je reprends en main, préparer certaines choses en avance, par exemple, et du coup, partir de chez moi en avance. C’est dingue, toutes les petites mauvaises habitudes prises lors de ces quelques mois de coronavirus.

Oui, Kyôto est bien loin. Le soir, on entend des insectes différents, et les cigales ne sont plus aussi bruyantes qu’elles l’ont été. Elles se sont réfugiées dans les parcs alors qu’il y a encore deux semaines elles étaient partout, criant, hurlant sous le soleil, volant partout et se réfugiant jusque dans le moindre recoin, arbre, plante, porche. Quand on n’entend plus les cigales et que seuls les griots se font entendre le soir, le coeur se fait mélancolique et on songe aux érables rouges sous le soleil à la lumière coupante et bleutée de l’hiver, aux pelouses à la couleur jaune paille, à l’écharpe qu’il ne faut pas oublier, à la grippe qu’il ne faudra pas attraper cette année, surtout cette année.

J’ai quasiment fini de monter une vidéo prise avec mon iPhone. Je n’en avais pas parlé, mais j’ai changé de iPhone. J’ai le iPhone 11Pro. Quitte à… J’ai fini de payer mon ordinateur, je me suis dit… Pschit! Je crois bien que c’est la première fois que je remarque tant de différence, à beaucoup de niveaux. Les photos sont très correctes pour un truc aussi petit, et les trois objectifs, c’est vraiment un progrès. Avec mon appareil photo, j’ai pris l’habitude de photographier en ultra grand-angle et le fait que l’appareil en possède un, c’est juste incroyable. La qualité du zoom est, elle, vraiment très bonne. Et puis, la durée de vie de la batterie. Mon précédent téléphone rendait l’âme en moins d’une journée, celui là dure.
Il me reste, en revanche, à vendre mes appareils photos, je n’en garderai que 2, mon vieux Sigma, parce qu’il « incarne » et « raconte » quelque chose, et puis mon dernier appareil.
Ça a été les deux gros achats de l’année, même si pour ce qui est du téléphone, c’est assez difficile de parler d’achat puisque c’est lié à mon opérateur qui en finance une partie.

Maison rafistolée. Quartier de Mukojima.

Dimanche, je me suis promené dans mon arrondissement ainsi que dans l’arrondissement voisin de Sumida. Les ruelles alambiquées du quartier de Mukojima m’ont rappelé qu’il s’agissait, à l’époque Edo, d’un quartier de divertissement et de prostitution, un peu comme les faubourgs à Paris: il n’y avait pas d’octroies ni taxes puisque ce n’était plus administrativement la capitale, et il suffisait donc de traverser la rivière pour y jouir d’une plus grande liberté. De nos jours il n’en reste plus rien bien entendu, si ce ne sont ces rues assez étroites et pas vraiment droites là où mon arrondissement, ancien quartier historique de la capitale, offre un urbanisme en damier inspiré des capitales chinoises antiques.
J’aime bien l’arrondissement de Sumida.

Un billet totalement insignifiant, voire inutile. C’est un peu logique, non, puisqu’il s’agit de m’assoir devant mon écran et d’écrire.
Dehors, soudain la lumière a disparu, il doit faire très gris, je crois que c’était prévu. Il fait très chaud aussi, peut-être y aura-t-il de l’orage.
Kyôto est définitivement très loin.


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