Soleil à ma fenêtre

S

Ce qui est agréable avec les typhons, c’est que ça ne dure pas, et qu’après il fait presque systèmatiquement beau. J’écris presque, et c’est une façon de céder à la pondération, toute japonaise, quand il s’agit de parler de météorologie.あ、台風が来た後いつも天気がいいでしょう、ね!J’ai du recevoir ce message hier soir, ou un truc dans le genre. Bon, pour tout vous dire, il n’y avait pas le très prudentiel でしょう et le ね n’était pas un ね mais un な. Mais c’est normal, c’était mon copain ! Mais à la télévision, sans le ね bien sûr, le temps d’aujourd’hui devait être forcément beau でしょう. Après tout, on ne sait jamais… Vous verriez les cartes du Pacifique en ce moment, on a plutôt intérêt à rester prudent.

j’habite près de 早稲田大学/l’Université de Waseda. En allant dans sa direction, il y a ce 神社/jinja qui m’intrigait et où je suis donc allé la semaine dernière.

Je me souviendrai plus tard de cet été comme de l’été où j’ai écouté France-Culture au petit déjeuner. Les conférences de Michel Onfray à l’Université Populaire de Caen. Populaire, l’Université, faudrait voir… Mais très intéressantes, les conférences ! Il dit des bétises énormes à mon avis – il ne place pas auteurs dans un ordre dynamique qui est celui, forcément, de l’historien- mais très érudit. Et surtout, sa volonté de faire rentrer l’athéisme dans l’histoire de la pensée est un travail plus que nécessaire. Plus qu’un travail, une obligation majeure.
Cela étant, en bon « lacanien » qui croit au pouvoir des mots, peut-être faudrait-il alors qu’il utilise d’autres mots. Et à l’égart de religions – qu’il limite d’ailleurs étrangement à la chrétienté-, peut-être devrait-il alors parler de superstitions, ce qu’elles sont toutes, éventuellement. Ou de préjugés… Mais bon, je chipote…

mercredi soir la semaine dernière.
Le chapeau est à moi, mais pas le garçon dedans…

Je vais aller faire du vélo, maintenant. Ce soir je retrouve Jun. Je crois qu’il a fait un peu la tête que je sois allé rejoindre un copain (et collègue) Yann dans un bar gay de Shinjuku mardi soir. Et que ce fut la deuxième fois en une semaine (je me suis torché de chez Torcher la semaine dernière avec le même copain. On a fini à Arty Farty, une espèce de boîte nulle qui me fait penser au Club, à Paris, le truc où on va quand il n’y a rien d’autre. Et à Tôkyô, en matière de vie gay, c’est comme Paris : en semaine, il n’y a rien d’autre. A moins, bien sûr, de vouloir des sex-clubs…
On s’y est bien amusés : on était une dizaine, que notre petite bande. Mais bon, que voulez-vous, ici, ce n’est pas Londres, en la matière. C’est un autre genre.
Tout ça pour dire que j’ai senti à la froideur de ses mails que Jun me faisait un peu la tête… Mais hier soir ses mails sont redevenus plus gentils. On s’apprivoise… Mardi, j’ai fait une excellente leçon de haut niveaux avec 2 élèves. « Le Petit Prince ». Je n’aurais jamais cru aussi bien coller au « format » de mon école pour une étude de texte. Au fur et à mesure que la leçon avançait, au fil de mes questions, je pensais à Jun. Je crois que je suis amoureux…
De Tôkyô,
bientôt sous le soleil et sur son vélo.
Suppaiku

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