Allez, trève de nostalgie miterrandienne (j’ai 2 posts à corriger, il faut toujours que je me trompe quand j’écris son nom…). J’ai juste eu depuis l’indélicatesse de froisser une collègue qui ne l’a guère apprécié, c’est le moins qu’on puisse dire. Sur le sujet, je suis assez sensible, mais j’avoue toutefois que si j’avais un gros plat de soupe qui me disait qu’il aimait, lui aussi, François Miterrand, je serais pire encore que le nabot qui dégobille.
Allez, on passe à autre chose.
Temps gris, vaguement neigeux, froid et un peu venteux. C’est l’hiver à Paris, et on a presque l’impression que cela fait des années que l’on n’a pas connu ce temps là.
Ce matin, c’était prise de sang. PEUR. C’est quoi, vivre dans un pays d’économie libérale quand on est étranger et séropositif ? J’ai bien du culot, finalement. Peur, non pas d’être malade, mais plutôt peur de devoir rentrer au bout d’un an parce que plus, ça ne sera pas possible. Peur et ambition d’y parvenir tout de même. Cette peur avive mes appréhensions. Il va falloir que je déménage vite fait car je crains d’être éxilé en grande banlieue, d’avoir des colocataires Américains dans un immeuble grisatre. Peur et courage, courage et ambition, ambition et détermination, détermination et patience. Eh ben, je me brutalise bien, en cette quarantaine. Fichtre, j’ai eu bien raison de vouloir ressentir mes quarantes ans.
Que vais-je faire au Japon. SEXE. Non pas le truc qui pendouille et se redresse durant ses heures de loisir, mais la libido, le désir, les envies, la curiosité, les odeurs, les goûts. Les sens. Le Plaisir. Je comprends cette remarque faite au sujet du salaire, là bas : oui, à l’étranger, les envies, les désirs sont démultipliés. Sexe, c’est donc gérer les pulsion pour qu’elles restent vivables et concourent à la vie, et ne viennent pas entretenir la peur. Sexe, la tentation, la beauté, écrire, photographier, créer, raconter, aimer. Ouvrir les vannes fermées et contenues depuis trop longtemps, et rapprendre à s’en foutre aussi. Sexe, plaisir, goûter à tout sans retenue, et me débarrasser de ce lien trop vite fait entre ce qui se paie et ce qui créé la joie. Ne pas consommer, baiser ! Aimer ! (Pour le reste, je vous invite à relire Freud)
Mais alors, si je veux rouvrir les vannes sans avoir peur… ROCK AND ROLL ! Ben oui, je vais au Japon parce que j’y prends mon pied, à tous les niveaux ! Une promenade sur Ginza, c’est sympa quand il fait beau, que les gens marchent lentement, que c’est dimanche et qu’il n’y a pas de voitures. tre fauché au Japon, ou faire comme si, ce n’est pas frustrant (je me souviens en 2003, avoir compressé mes dépenses de peur de mourir de faim, et j’ai fait la même chose à Kyôto… Résultat, je mangeais à la maison, c’est moins cher et c’est ce que je fais à Paris, et j’ai eu plein de sous pour m’acheter plein de trucs, et j’ai fait plein de photos, de belles ballades, ce que je ne fais plus à Paris !). Bref, ROCK AND ROLL, advienne que pourra, le principal est que j’en profite.
On est avant le départ. En moi, comme avant le premier voyage, la peur domine. Je suis devenu un homme lucide, réaliste. Mes désirs de Japon sont informulés de nouveau, je ne sais plus bien pourquoi je souhaite y vivre. La page qui va s’ouvrir est toute blanche, parfaite, elle m’attend, et j’en suis l’acteur principal. C’est à moi qu’il revient d’y écrire. Ce que je souhaite. Y être mon propre acteur, mon propre sujet, quel suspens. Comme j’en suis heureux, même si ce bonheur est impalpable…
A suivre…
On entend beaucoup un titre de ColdPlay, en ce moment. C’est joli, avec un joli clip… Mais ça ne m’empêche pas de penser que c’est très facile de faire une jolie chanson en utilisant la musique d’une autre chanson. C’est un tube en forme d’hommage, ou le contraire, je ne sais pas… La jolie chanson, c’est bien entendu Computer World, de KRAFTWERK, un disque sorti en 1979/1980, résultat de 5 ans de travail d’échantillonnage au KLIX-KLANG Studio, LE laboratoire de Kraftwerk. Leur album le plus abouti, parfait, portant l’idéal conceptuel d’un monde délivré de tout labeur humain, robotisé, informatisé, standardisé, aseptisé, uniformisé, moderne et élégant. Je ne sais pas combien d’entre vous comprendront que cela puisse représenter L’idéal fascinant de l’Age Radieux. L’idéal NÖVÖ, qui a submergé la New-Wave à peine née, sorte d’années 50 de synthèse, nourrie de film de science-fiction de série B, enfin à notre portée. C’est une esthétique que j’ai adorée, ce mélange de glamour plasticisé, glacé. Il y a un disque de XTC qui a beaucoup marché en ce növötique tournant de décénnie. Vêtements en plastiques… Alors, cette reprise du thème avec guitare, chair, cheveux… Je trouve ça bizarre. Le robot est lui même assez pathétique, à l’image de notre époque qui n’a même plus foi en sa modernité… Il est grand temps de réécouter Kraftwerk, pas parce que « il faut », ou parce que « c’est bien ». Mais parce que c’est un groupe terriblement mélancolique, romantique. Allemand. Du pays de Goethe, Schiller, Novalis. Il y a beaucoup de tendresse derrière chaque mélodie, chaque morceau. Non ?
Je vous laisse méditer sur ce texte écrit en 1979. Il est à l’image du monde d’aujourd’hui.
Interpol and Deutsche Bank, FBI and Scotland Yard
Interpol and Deutsche Bank, FBI and Scotland Yard
Business, Numbers, Money, People
Business, Numbers, Money, People
Computer World
Computer World
Interpol and Deutsche Bank, FBI and Scotland Yard
Interpol and Deutsche Bank, FBI and Scotland Yard
Business, Numbers, Money, People
Business, Numbers, Money, People
Computer World
Computer World
Interpol and Deutsche Bank, FBI and Scotland Yard
Interpol and Deutsche Bank, FBI and Scotland Yard
Crime, Travel, Communication, Entertainment
Crime, Travel, Communication, Entertainment
Computer World
Computer World
Ce même thème musical décliné dans tous les thèmes humains visite également l’amour, et nous sommes définitivement rentrés en cet âge du « computer love ».
Computer love
Computer love
Another lonely night
Stare at the TV screen
I don’t know what to do
I need a rendezvous
Computer love
Computer love
I call this number
For a data date
I don’t know what to do
I need a rendezvous
Computer love
Computer love
J’ai toujours ressenti une profonde nostalgie dans la musique de Kraftwerk. A bien y repenser, j’en comprends le sens. Le paradis perdu, l’innocence définitivement évanouie de la modernité. En nos chambres solitaires commercialisées et meublées par la Finance Mondiale Informatisée, nous attendons l’Amour en regardant nos écrans d’ordinateur. Et nous ne sommes même plus élégants.
De Paris,
Libéré,
Suppaiku
Je conseille 1000 fois le sublime album « Thousand Knives » de Ryuichi Sakamoto, pendant japonais du Növö europeen de l’epoque. Le titre « Das Neue Japanische Elektronische Volkslied » parle de lui-meme.
ps: je connaissais effectivement コーヒールンバ de Nashida Sachiko sans savoir qu’il s’agissait d’elle. Merci.
Je conseille 1000 fois le sublime album « Thousand Knives » de Ryuichi Sakamoto, pendant japonais du Növö europeen de l’epoque. Le titre « Das Neue Japanische Elektronische Volkslied » parle de lui-meme.
ps: je connaissais effectivement コーヒールンバ de Nashida Sachiko sans savoir qu’il s’agissait d’elle. Merci.
J’ai trouve ton un gros plat de soupe qui aime FM. C’est FH, le futur 1er homme de France (un peu comme Bernadette qui est la 1er dame).
Plus serieusement, j’aime ta vision du sexe : goûts, couleurs, envies. Les sens en émois.