Samedi, le matin, le métro, sa fraîcheur

S

Ca matin, le temps est au beau fixe.
Enfin en donne-t-il l’impression… Car il est prévu de la pluie pour cet après-midi, ce qui fera beaucoup de bien. Le zona va mieux. Il reste des boutons, mais la plupart sont morts. Quant à la douleur, elle est désormais très supportable même si je continue parfois d’avoir une sorte de pointe dans la colonne vertébrale. La douleur musculaire a, elle, quasiment disparu. Je suis heureux d’être allé assez rapidement chez le docteur.

Ce matin, j’ai regardé les informations comme tous les samedis, et je constate que semaine après semaine, le thème est « comment réformer le Japon ? », et sur AsahiTV, l’accent est mis sur les pays Européens, principalement ceux du nord de l’Europe. On dirait que les journalistes ainsi que leurs invités cherchent ce qui a l’étranger marche le mieux, et comme cela pourrait aider le Japon a reconstruire son économie et sa société. Ce qui est étonnant et assez neuf aussi, et la France comme l’Europe pourraient tout autant s’en inspirer, c’est que la comparaison n’est jamais à l’avantage des USA. Le Japon prend conscience de la nécessité qu’il a changer rapidement, mais il le fait à sa façon, et le changement politique en cours, qui à mon avis ne fait que commencer, est le prélude à des changements beaucoup plus profonds. Ici aussi, les conservateurs vont certainement se manifester, mais en fait, ayant gouverné le pays durant soixante ans, ayant créé un déficit historique et un endettement défiant toute comparaison, afin de financer leurs amis industriels et bétonneurs (les caricaturaux aéroports de Shizuoka et d’Ibaraki, au milieu de nulle part), au détriment de l’éducation, la recherche et l’accueil des personnes âgées, les disqualifient de toute critique. Au Japon, les conservateurs sont finis, encore reste-t-il aux réformateurs à définir la voie qu’ils entendent emprunter : ces débats télévisés démontrent en tout cas que certains dans les élites s’en préoccupent, ce qui est une grande nouveauté. Reste à voir si cela tiendra la distance et si la société civile, ces associations finalement assez nombreuses, très locales et pas vraiment politisées, parviendront à devenir des interlocuteurs privilégiés afin de transformer ce changement somme toute assez conventionnel en avancée démocratique majeure dans un pays où le débat a été si longtemps verrouillé.

Par où je suis désormais, le temps est couvert, les nuages épais. Je descends à la prochaine station. Je commence aujourd’hui à 10 heures, je finis à 17 heures. Une heure de déjeuner. J’aime bien le samedi ; d’abord parce que c’est la veille du week end ; ensuite parce que j’aime mes étudiants du samedi ; enfin parce que l’école est pleine, ce qui donne cette sensation de vitesse qui me manque les autres jours de la semaine et que j’aimais tant chez Lehman…

Je suis à l’école, c’est l’heure du déjeuner. Je suis sorti deux minutes chercher quelque chose à manger, vite avalé. Il fait lourd, mais il ne fait finalement pas si chaud. Peut-être pas plus de 26 ou 27°. Il y a une brise, c’est très supportable malgré l’humidité.
Mes collègues travaillent. L’un d’eux est un de ces nouveaux fachos, qui aiment les Tea-parties américains, assez amateur des complots et des « vraies informations » qu’on peut trouver sur le net. Il ne croit pas au réchauffement, pense que le 11 septembre est monté de toute pièce, qu’il y a du pétrole pour une centaine d’années (il me l’a dit, j’ai halluciné) mais qu’on nous le cache pour spéculer, raconte des bêtises dignes du FN et de de Villiers sur l’Euro, pense que l’on va vers le gouvernement mondial gouverné par des « eux » (them… J’ai préféré ne pas demander qui était them), est anti-arabe, n’aime pas Obama ni sa réforme de santé, s’excitait quand il a parlé des Tea-parties… Il déblatère ses trucs aux étudiants, parfois, et les étudiants écoutent, leur méconnaissance et leur curiosité du monde se nourrissant de ses paroles.

Ce soir, avec Jun, nous nous retrouvons à Roppongi pour aller à une exposition au Musée Mori, dans la tour Mori.

Et demain, c’est dimanche… Et c’est bien mérité.

De Tôkyô,

Madjid

Commentaires

  • Premièrement, je ne suis pas économiste, mais historien.
    Deuxièmement, vous n'avez jamais lu mon blog, sinon vous n'auriez jamais écrit le fatras de conneries que vous avez écrites.
    Troisièmement, votre message m'a fait rire tellement il est crétin que donc je laisse passer le commentaire.

    Oui, il y a de la synthèse facho. Bien sûr, peut être avez vous découvert le capitalisme, le fait que les riches ont beaucoup de pouvoir, mais me concernant, de ce côté là, le marxiste que je suis est plutôt blasé. Je n'ai pour ma part pas besoin de « complot » pour regarder le monde. Les riches défendent leur bifteak. J'espère juste qu'un jour les travailleurs retrouveront la force d'en faire autant. Désolé si vous découvrez la difficulté de vivre dans une société injuste.
    Moi, je suis né dans l'injustice.
    La partie sur le 11 septembre est la plus drôle. Je m'en vais de ce pas en parler à un américains que je connais et qui était à New York ce jour là, ça lui fera plaisir d'apprendre qu'il a halluciné.
    Pour finir, je ne citerais jamais ni d'une manière, ni d'une autre, une quelconque qualité à JMLP, ça ne me viendrait même pas à l'esprit. Visiblement, ça ne vous gène pas. Jolie synthèse : on commence généralement par là…

  • Premièrement, je ne suis pas économiste, mais historien.
    Deuxièmement, vous n'avez jamais lu mon blog, sinon vous n'auriez jamais écrit le fatras de conneries que vous avez écrites.
    Troisièmement, votre message m'a fait rire tellement il est crétin que donc je laisse passer le commentaire.

    Oui, il y a de la synthèse facho. Bien sûr, peut être avez vous découvert le capitalisme, le fait que les riches ont beaucoup de pouvoir, mais me concernant, de ce côté là, le marxiste que je suis est plutôt blasé. Je n'ai pour ma part pas besoin de « complot » pour regarder le monde. Les riches défendent leur bifteak. J'espère juste qu'un jour les travailleurs retrouveront la force d'en faire autant. Désolé si vous découvrez la difficulté de vivre dans une société injuste.
    Moi, je suis né dans l'injustice.
    La partie sur le 11 septembre est la plus drôle. Je m'en vais de ce pas en parler à un américains que je connais et qui était à New York ce jour là, ça lui fera plaisir d'apprendre qu'il a halluciné.
    Pour finir, je ne citerais jamais ni d'une manière, ni d'une autre, une quelconque qualité à JMLP, ça ne me viendrait même pas à l'esprit. Visiblement, ça ne vous gène pas. Jolie synthèse : on commence généralement par là…

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