Oui, « Mars qui rit, malgré les averses, prépare en secret le printemps ». Je crois que je n’oublierai jamais cette poésie, cette ligne particulièrement.
Le printemps est arrivé, il en a mis, du temps. Il est arrivé bien tard, il a fait froid, il a neigé comme jamais et voilà que finalement les températures se sont radoucies, le soleil s’est fait plus haut et plus fort, et nous avons pu enfin admirer les couleurs vives des camélias, des abricotiers. Et depuis quelques jours nous sentons bien que les bourgeons des cerisiers sont prêts à exploser. Oui, « Mars qui rit, malgré les averses, prépare en secret le printemps ». Je crois que je n’oublierai jamais cette poésie, cette ligne particulièrement. J’en fait un peu comme une devise, elle est d’un optimisme incroyable. Elle me revient souvent, elle me donne le sourire.
Je n’écris plus, il faudra bien que je vous dise la raison s’il y en a une, car il y a toujours une raison de ne pas faire ce que l’on aime faire.
J’ai finalement réarrangé chez moi. J’avais dit que je ne le ferais pas, bla bla bla, et puis je l’ai fait un matin de colère. Et je ne le regrette pas. C’est bien mieux comme j’ai rangé mes affaires. Peut être un autre jour de colère, ou de bonne humeur, je ferai la même chose dans ma chambre. Quand je parle de colère, il faut relativiser, mais disons que je n’étais pas content, ce matin là.
J’ai décidé aussi de relooker ce blog, mais là, je prends mon temps, je ne tiens pas à refaire les erreurs de l’an dernier. Je veux que le blog soit simple, immédiatement lisible, chaque article directement accessible en entier, tout en gardant la possibilité d’un menu riche pour poster des textes, ainsi qu’un accès aisé à d’autres menus, réseaux sociaux, etc. J’ai désormais une idée très précise. Surtout, je veux que ce soit rapide. La plateforme Ghost a l’air très intéressante, mais rien ne presse.
En réalité, si désormais je devais dire comment je sens les choses dans ma vie, je dirais que rien ne presse. C’est très nouveau, enfin, pas si nouveau, mais disons que pour la première fois, j’assume totalement.
Le temps aujourd’hui est gris, une de ces petites pluies de printemps. Ce n’est vraiment plus l’hiver. La température est plutôt douce, la pluie est fine.
Je suis dans le métro qui me conduit au travail. En face de moi, une femme d’une cinquantaine d’année dort la tête renversée en arrière, bouche ouverte. Un farceur pourrait s’amuser à y jeter quelque chose, mais il n’y a pas de farceur.
Hier soir, une des mes étudiantes préférées, à qui j’enseignais l’anglais, a pris sa dernière leçon. Ça me fait tout drôle, en cinq ans, on devient presqu’amis. Elle a rejoint mon compte Facebook.
Je vous quitte ici, il n’y a aucune raison d’être plus long. Peut être devrais-je redevenir, avant tout, plus constant. Mais rien ne presse.
De Tôkyô,
Madjid
Note : un de mes devoirs obligés, c’est revenir sur mon voyage en France. J’ai lors de mon séjour jeté quelques notes, mais elles mériteraient d’être reprises et retravaillées. Un autre devoir concerne ce « work in progress », commencé il y a deux ans, sur le séisme. Enfin, mais là ça ne concerne pas ce blog, je dois vraiment écrire un dernier article pour minorités avant la fin, s’il n’est pas trop tard…