Vers Kanda, ce batiment date des annees 20/30. Aujoud’hui, un magasin de tapis. Cliquer pour agrandir.
En train, à l’heure du retour.
Temps froid et ensoleillé, c’est l’hiver qui arrive à grand pas.
Sur Facebook, depuis deux semaines, je fais circuler la plus incroyable nouvelle qui m’ait été donné de lire depuis longtemps. Un gouvernement, le gouvernement Ougandais, va faire voter une loi qui interdit l’homosexualité, la punissant de mort. Les séropositifs subiront le même sort, ceux qui ne les dénonceront pas sont menacés de prison. Ça fait 15 jours que je poste, mais je constate que c’est comme une nouvelle impossible, je pense que les gens ne tiltent pas. Ça a du être pareil quand des gens ont rapporté ce qu’étaient les camps, au début, on ne devait pas les croire, ce n’était pas possible… Pourtant, la nouvelle avait circulé, à la fin des années trente, pour les malades mentaux, enfermés dans des camions et gazés. Fritz Lang avait d’ailleurs réalisé un film, en 38 ou 39, qui racontait ce qu’il savait.
Je me souviens un documentaire. Un journaliste disant qu’un mort, Européen, Américain, on en parle. Pour l’Inde, il en faut au moins cent. Alors l’Afrique, hein, il en faut une bonne louche…Tout le monde fera sa pleureuse quand on verra les images.
Je hais la gauche victime, qui aime exhiber les blessures du monde pour gémir et aller traîner ses savates, non, non, non ! non non non non non non ! A bas, à bas, les machin truc bidules ! Ah, montrer son mécontentement, sa « révolte », comme ils disent, sa « radicalité »… Je serais à Paris, je serais devant l’ambassade. A Tôkyô, ce n’est hélas pas le genre… Je rameuterais mes amis, on les ferait chier à 10, à 15.
Je vous lance un appel, rassemblez vous « spontanément » devant l’ambassade, appelez vous amis, les amis de vos amis, LO, le SCALP, tout le monde, mais putain, faites quelque chose ! N’attendez pas qu’on vous annonce des morts, sortez du bal des pleureuses, de l’indignation, et opposez vous à l’Hitlérisme anti-homo.
Anyway…
Mon ami Yann s’est acheté un appareil photo méga cher ! Un Nikon D700. ça me rend jaloux, moi avec mon Lumix nul et mon téléphone Cybershot 8Mpixel…Cela faisait une certain temps que l’idée me trottait… Hier, après ma leçon avec Hiromi, je suis allé à Akihabara, à Yodobashi Camera. En route, sur la grande avenue qui mène de Kyôbashi à Akihabara, j’ai pu constater la rapide avancée des travaux devant Mitsukoshi, à Nihonbashi. La première fois que je suis venu à Tôkyô, dans ce quartier, il n’y avait qu’une tour qui venait d’être terminée, à côté de la gare, et le grand Corredo, à Nihonbashi, avec son grand buffle bleu, Merrill Lynch.
Le nouveau batiment Mitsukoshi. En face, deux batiments de 100 m en construction. Cliquer pour agrandir.
Il y avait des travaux à côté de Mitsukoshi –le nouvel immeuble d’angle- et à côté, -Mitsui. Désormais se dressent de partout des tours très hautes, généralement en verre, bleu-vert, et métal. Il en sera de même pour les deux à venir en face de Mitsui, il en est de même au dessu de la gare de Tôkyô où l’ancien Daimaru n’est plus. On peu désormais voir derrière, c’est tout nouveau, de la même façon qu’on voit la place devant, côté Yaesu, quand on prend le train…
Un des batiments.
Arrivé à Yodobashi, rayon photo, au deuxième étage (3F). Là, il y a tout. J’ai croisé Jean-Luc, un ancien professeur de Ginza, un côté grande gueule au premier abord, mais honnête, direct et souriant. On a bavardé une bonne heure dans le rayon, au grand dam des clients que nous dérangions, visiblement… On est Français ou on ne l’est pas ! Nous nous sommes séparés, j’ai fait mes courses. Des produits pour nettoyer mon Olympus OM-1n MD de 1973 acheté une bouchée de pain il y a 5 ans dans un Cash-Converter sur le point de fermer. Il y avait la boîte, les modes d’emploi. J’ai du juste nettoyer les mousses isolant la chambre à l’arrière, et en mettre de nouvelles.
De retour à la maison, je n’ai pas pu faire le nettoyage car Jun est passé manger, il avait oublié quelque chose chez moi ce week-end. Mais ce midi, j’ai nettoyé l’intérieur avec un aérosol d’air comprimé, nettoyé le prisme, mes deux objectifs (j’ai un 28 et un 50, il me faut un 135…). Il est très beau. Je ne suis pas du tout soigneux avec les vêtements ou les livres, qui ne sont que des objets et que je traite comme tels, mais cet appareil photo, je le conserve précieusement quand je ne m’en sers pas. Le 50 est en très bon état, le 28 je ne sais pas, je l’ai acheté il y a un an et ne m’en suis pas servi, en fait. Il ne fait pas de bruit de métal quand on le tourne, il n’y a pas de traces d’huiles sur le diaphragme, et quand on le secoue, seules les clefs font un peu de bruit. Pas l’optique. Je ne l’ai pas payé cher…
Mon 50 1:1,8 est bien, mais j’aimerais mieux le 50 1 :1,4 macro, qui continue de valoir cher, dans les 20/30,000 yens, en gros 200 euros ! L’OM1 est un appareil rare, le premier reflex grand public proposant une gamme d’optique complète et de grande qualité. Je l’adore…
Je vais donc recommencer à m’en servir. Hier, j’ai un peu mitraillé. J’ai le scanner, le complément idéal.
Vers Kanda. Les ginkos. Cliquer pour agrandir.
Dimanche, promenade à Kamakura. Anguille le midi… mais peu de feuilles d’érable. Une belle promenade pour laquelle je ne trouve rien à dire. Kamakura, c’est toujours Kamakura. Et j’aime Kamakura. Mais ce n’est pas Kyôto. Cet hiver, je n’ai pas d’argent, je n’irai pas à Kyôto.
On a été abordé par un papy d’abord, je regardais le Fuji, il s’est arrêté. Il avait l’accent du nord, j’avais beaucoup de mal à le comprendre. Et puis une vieille, toute petite et très drôle, malicieuse. Une coccinelle virevoletait, se posait sur elle et s’envolait, revenait. Je me suis dit qu’avec cette dame, elle n’avait rien à craindre. Ou qui sait… mais ce ne serait pas méchant, juste un peu de malice… je blague! Cette dame, c’était le bonheur personnifié …
Madjid