Pluie sur Tôkyô depuis ce matin : c’est pas grave, je travaillais. Des élèves de niveau avancés, ce qui était plutôt agréable : le temps est passé très vite. Demain, je travaille dans une autre école. Et comme je commence à 10 heures, je finis dans l’après-midi. Jun et moi allons donc en profiter pour aller au musée.
Je suis assez remonté intérieurement contre sa société qui a changé le système informatique : il finit désormais tard le soir et avec mon emploi du temps, j’ai le sentiment de le voir comme un voleur… ! Enfin, tout a un temps. J’avais l’habitude toujours, le mercredi quand il vient, de préparer le dîner dans l’heure qui précédait : ce n’était pas grave, finir quand il était là. Ce temps a changé.
Je n’ai pas vraiment tenu à me promener par ce temps, je suis rentré. Il fait très chaud : nous sommes dans Tsuyu, officiellement. Voilà bien une curiosité : les mouvements des saisons sont « décrétés ». Le Directeur de la météo s’est excusé pour avoir « ouvert » la saison des cerisiers avec 3 jours d’avances, avec une « fausse prévision ». Cela a l’air de rien, mais l’industrie du tourisme local repose essentiellement sur ces saisons. Imaginez : vous réservez un hotel très cher à Kyôto pour voir des cerisiers en fleur et… malheur ! c’est la semaine prochaine ! Les excuses ont revêtu un caractère publique. La même agence en ce moment s’arrache les cheveux : c’est tsuyu, ou c’est pas tsuyu ? L’an dernier, les pluies n’en finissaient pas. Cette année, ça a vaguement pleuvoté jeudi la semaine dernière, ça pleuvote aujourd’hui. Mais le reste du temps, plein soleil ! Je trouve ça amusant, ce chronométrage de la météo, au jour près, dans un pays où la moindre allusion au temps à venir nécessite l’utilisation de toutes les formules plus ou moins proches du conditionnel, les そうだ, でしょう, なりそうだ, みたい… Visiblement, la science est exempte de toute prudence et de toute politesse (modestie, disent les Japonais). Tsuyu, ça commence à telle date, point. Quitte à 大変申し上げます ensuite…
J’ai regardé Ségolène Royal sur LCP. C’est quand même une sérieuse révolution… Non, pas Ségolène, internet ! Je ne peux plus l’encadrer… non, pas internet, Ségolène ! Quand au futur premier ministre ou président Socialiste, je crains de savoir qui c’est. J’ai bien connu, et avec d’autres du même courant, j’ai pratiqué cet apparatchik total, pur produit des grandes écoles et dont les réseaux de pouvoir dépassent largement sa modeste place de député maire d’une ville de 2ème couronne de la Région Parisienne. Il a presque mon âge (43 ans, je crois). Je redoute… La fenêtre est ouverte. Il est presque 8 heures.
J’espère que vous avez aimé mes photos de la mer. J’ai pensé à vous tous, et je me suis dit que ça vous ferait plaisir.
Je soir je ne vois pas Jun : il quitte vers 7 h 30, ça le mettrait à 9 h 30 chez moi, et demain je dois sortir travailler vers 9 heures du matin. C’est la vie, comme disent les Japonais qui apprennent le français.
Vidéo en coin : spéciale dédicace à Maru. La plus belle chanson de The Cure pour toujours. J’ai acheté le disque à la sortie, c’était à chialer, et j’en ai chialer tellement les textes de cet album, croisement hybride de new wave et de guerre froide électro-nucléaire, hanté par la fin du monde, étaient… Ils auraient mieux fait d’arrêter après ça…
Cette vidéo première mouture date de 6 mois avant la sortie de l’album Pornography, en juin 82.
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