Jeudi ramollo/vélo

J

Qu’est-ce qu’on peut faire un jour de congés quand on se lève vers 11 h 30, hein ? Cherchez, cherchez… Bah rien ! J’ai donc commencer par remplir le grand sac de linge pour aller à la コインランドリー/coin laundry. Pendant que le linge baignait doucement dans son eau froide, j’ai pris mon petit déjeuner : du pain toasté (Kaiser) au beurre et à la confiture. Il était un bon 13h quand j’ai eu fini tout ça. Ouf. J’ai fait un peu de rangement. Il faisait vraiment très très chaud, malgré le vent.
Je suis sorti vers 15 heures et j’ai pris mon vélo. Je voulais voir la mer, enfin, de la Baie de Tôkyô, voir un petit morceau du Pacifique. J’habite à 10 minutes de la mer… enfin, de l’Océan. C’est un truc que je trouve incroyable à Tôkyô : on ne voit jamais la mer quand à Yokohama la ville semble entièrement dessinée pour l’embrasser : la ville est ouverte sur la mer.
J’ai bien du passer 3 heures au grand parc 葛西臨海公園. J’ai d’abord longé cette étrange rivière qui longe la rivière Ara. Il y a une longue piste cyclable. On arrive enfin à cet espèce de « périphérique infernal », avec ses 3 à 4 niveaux d’autoroutes plus ou moins express, ses sorties et ses entrées, une ligne de chemins de fers et un double pont pour piétons qui semble clore l’estuaire de l’Ara, véritablement barée sur une centaine de mètres par cet amoncellement de ponts. Un bruit de fond de voitures, un train qui passe, on passe « là-dessous » en ayant une pensée émue pour le tremblement de terre, oulala faukeujmedépèch, et d’un seul coup, de l’autre côté, la piste continue mais l’air a changé d’odeur, le vent se fait frais, iodé : l’horizon se dégage.
Sur l’autre rive, la grande pale de l’éolienne tourne tranquilement à la pointe de l’arrondissement de 江東区/Kôtô-Ku et domine une bande boisée verdoyante d’où émergent pourtant quelques usines et autres infrastructures dont l’une, métallique et brillant au soleil attire mon attention.江東区/Kôtô-ku continue bien loin en avant sa courese sur la baie en se prolongeant d’une Île. C’est par là qu’il y a une des discothèques les plus « top » de Tôkyô, avec ses 3 pistes, ses salons, sa piscine et ses jardins. Dimitri From Paris, Tôwa Tei pour ne citer qu’eux, y ont « mixé » et inspiré des soirées. Moi, je ne suis pas de 江東区, mais de 江戸川区/ Edogawa. Juste en face. En allant vers 千葉/Chiba. Que voulez-vous, je garde jusque dans Tôkyô mon côté « est ».
Il faudra que je vous parle un jour de 江東区 qui est un des arrondissements que je connaisse et que j’aime le plus, avec ses canaux, ses rivières.江戸川区, bien que ce soit encore Tôkyô, ressemble plus à une ville de première couronne, un peu comme celle où j’ai passé 10 ans, Bondy.
Je continue d’avancer et comme je l’ai dit, de mon côté la mer est plus proche. Il y a un parc mais on ne peut guère le voir : plutôt un espèce d’entrepôt avec des carcasses de voitures, des arbres et quelques immeubles. Je continue, et j’arrive à un virage. Là, c’est vraiment la mer, seule une petite bande de terre, une île, limite vaguement le paysage, mais si peu : on voit très loin.
Je continue et désormais je vais traverser un parc immense, avec ses bassins, ses arbres, ses observatoires pour regarder des oiseaux sauvages : cet endroit a en fait été, comme partout ailleurs, gagné sur la mer et on y a entretenu des marécages où différentes espèces se reproduisent. Par moment, vous ne pouvez imaginer tous les cris d’oiseaux que l’on entend, et on se dit qu’avant les hommes, le monde pouvait être tout aussi bruyant qu’aujourd’hui…
Je me suis assis longuement, plus tard dans un autre endroit ai fait une petite sieste. J’aime dormir dehors : en cela, je me sens terriblement Japonais dans le sens où ici il n’y a aucun tabous pour mettre une petite serviette sous sa tête et dormir n’importe où.

Il y avait sur le pont qui même à la petite île des jeunes qui jouaient à une jeu que je ne connais pas. Mais ils étaient terriblement drôles. L’île « fermait » toutefois, et un message rompit le silence, doublé ailleurs d’une musique d’au revoir. Eh oui, le Japon est aussi le pays de la pollution sonore.
Je suis parti quand j’ai commencé à avoir froid : le vent était très fort. Je suis rentré en passant par le supermarché. J’ai dîné. Je suis ressorti vers 22 h pour aller à la gym : ça me fait un bien du tonnerre. Demain, je me lève tôt…

Commentez

MBC | Ce Mois

MBC | Social

MBC | Archives

MBC | Derniers Billets