J’ai plein d’appareils photos. Cela fait maintenant trois ans que je suis stabilisé avec l’Olympus OMD-EM5 MarkII et que j’en suis totalement satisfait, mais auparavant, ça n’a pas été très facile de trouver, de rencontrer l’appareil qui fournirait les bons compromis.
Car autant dire qu’un appareil photo, si on s’en sert souvent, c’est un peu comme un partenaire, il faut trouver des compromis. Il n’y a pas d’appareil parfait, enfin, tout dépend des critères.
Jusque 2009, je me servais d’appareils photo compacts. J’en ai eu trois.
D’abord un Minolta ultra compact, acheté en 2004 avant mon deuxième voyage au Japon. Deux millions de pixels… Quand je regarde les photographies aujourd’hui, je suis effaré par la très pauvre qualité: il y a beaucoup de bruit, c’est sur-lissé et la netteté est poussée au delà de l’acceptable. Cela étant, c’est suffisant pour internet.
En 2005, j’ai acheté mon compact préféré. Un Panasonic Lumix F7. D’occasion. Petit, rapide, avec 5 millions de pixel, même aujourd’hui les photos prises en plein soleil sont, disons, correctes. Il y a du bruit, c’est trop lissé et la netteté est un peu trop poussée mais quand je me souviens la taille, c’est acceptable et tout à fait suffisant pour le net. Je me suis beaucoup amusé avec lui. Jusqu’en 2007, quand il est tombé et que le zoom a commencé à bloquer. J’ai eu beaucoup de chagrin mais je suis parvenu à le faire durer jusque l’été 2008.
C’est le moment où j’ai acheté un autre Lumix, le F9, avec 8 mpix. Et là, j’ai été vraiment déçu. Ce n’était pas le même rendu des couleurs, et puis et surtout l’optique était flou. Et puis les couleurs, par temps de pluie, étaient encore pires qu’avec mes téléphones portables.
Alors j’ai commencé à penser à acheter un autre appareil. J’ai fait des recherches sur internet et j’ai enfin compris ce qui faisait la différence entre un appareil compact et, disons, un appareil professionnel.
J’ai découvert ce qu’était un fichier « jpeg », à savoir un fichier assez fortement compressé, ayant perdu beaucoup d’information et que donc on ne peut pas vraiment corriger. J’ai découvert l’importance de la taille du capteur, vraiment minuscule dans un appareil compact, et donc de la quantité de lumière qu’il peut recevoir.
J’ai révisé mes bases de photographie, en fait. Et dans ces bases, la base la plus importante. Une photo, c’est de la lumière. C’est pas de la couleur, non, c’est avant tout de la lumière. Et c’est justement pour cela que la taille du capteur est primordiale, un grand capteur captera plein de lumière et donc il y aura beaucoup moins de bruit, ces espèces de grains qu’on voit apparaître dans les photos de nuits et que les processeurs qui opèrent la compression jpeg essaient de gommer, cette fameuse « réduction de bruit » dans les logiciels.
De la photo, j’en avais fait naguère avec mes appareils a film, mon Praktica, puis avec un Olympus OM1. Je ne m’étais jamais posé la question de la transition au digital, de ce que cela signifiait.
Après des mois et des mois, je suis tombé sur un article au sujet du premier vrai compact à grand capteur, 20,7 x 13,8 mm. Pour parachever le truc, c’était un appareil doté d’un capteur unique au monde.
Les appareils photos digitaux captent la lumière sur des micro-capteurs qu’un filtre ensuite converti en couleurs. Ça s’appelle le système Bayer. Un appareil de 16 millions de pixel a donc un capteur de 16 millions de micro-capteurs qui enregistreront chacun la lumière, puis le filtre dédicacera à chacun une fréquence lumineuse, bleue, rouge ou verte. C’est un système bien rodé et tous les appareils possèdent de tels capteurs.
Il a comme inconvénient que le filtre s’emmêle un peu les pinceaux pour de micro-informations, comme des rayures sur une chemise, il tendra à mal interpréter la lumière et cela créera des espèces de stries.
Bon, ça n’a aucune importance, surtout pour publier sur le net, mais quand on est curieux des babioles, c’est le genre de truc qui fait tilte. Et puis, je voulais ce qu’il y avait de mieux après l’expérience avec mon dernier Lumix.
Je voulais un compact. Hors de question de me balader avec un truc de un kilo au cou. Mais je ne voulais pas d’un mini capteur comme tous les compacts.
Et voilà comment j’ai rencontré Sigma. J’avais raconté ça dans un billet il y a sept ans.
Mon DP1, je l’adore. Une relation amour haine. Il est lent. Il est ingrat. Quand on le met en route, il met trois secondes à ouvrir l’objectif à optique fixe. Pas de zoom. Et quand on prend une photo, la mise au point est d’une lenteur que vous ne pouvez pas imaginez, on entend l’optique qui grince, et puis on prend la photo et là, l’appareil freeze pendant au moins cinq secondes durant lesquelles on ne peut pas prendre de photo.
Et pourtant…
Tout d’abord, son capteur est différent. C’est un capteur Fovéon. Un capteur en trois couches, chacune spécialisée pour une couleur. Plus de filtre, et des chemises à rayures sans erreur. Quand on photographie un jardin avec de l’herbe, chaque brin se sépare sans difficultés. Et pourtant, mon DP1 n’a que 4,6 millions de pixels. Trois fois.
Le capteur est grand, mais surtout les pixels ont plein de place, ce sont de gros pixels fait de trois couleurs. Le rendu est unique. La peau a vraiment se texture, le capteur prend toutes les micros informations, et si vous photographiez par temps ensoleillé, il y a un réalisme incroyable qui rappelle les diapositives.
Il est petit, on peut le promener comme on promène un compact ou son appareil photo. Mais la qualité est celle d’un gros appareil. Ou même mieux, à mon avis.
Il faut juste supporter le côté usine à gaz. Mais jamais je ne me suis autant amusé avec un appareil. Je l’ai toujours et, parfois, je le ressors.
Et ce qui ne gâche rien, son design est simplement unique. Il est simplement beau.
J’ai aussi toujours un DP2. C’est le même, il y a juste que l’optique est différente. Le DP1 est un 14mm, ce qui en fait un équivalent d’un 21mm en plein format. Le DP2 est un 28mm, ce qui en fait un 41mm, ce qui est bien pour les portraits quand le DP1 se débrouille bien pour les jardins, les paysages.
Je les ai toujours comme vous pouvez le voir sur la photo de couverture. J’ai doté le DP1 de son viseur séparé, juste pour le look, mais en real life, je ne l’utilise pas, et je le retire.
Comme je l’avais raconté dans mon billet 2012, j’avais fini par acheté un (énorme) SD15, toujours 3×4,6 mégapixel, mais j’avais fini par le revendre. Trop gros, et là, sur un appareil de cette taille, les lenteurs de traitement, c’était vraiment lourd. Et puis c’était un vrai DSLR, un « reflex » à miroir, et l’objectif, malgré un recalibrate en usine, souffrait de « front focusing », c’est à dire une tendance à faire la mise au point un peu trop courte de quelques centimètres. Je l’ai revendu.
Avec l’argent, je suis passé au DP2M que j’ai acheté en occasion. Un appareil incroyable doté cette fois d’un capteur un tout petit peu plus grand et surtout de ses trois couches de 16 millions de pixel. Exactement comme le DP1 et le DP2, il n’a pas de zoom et n’est doté que d’une optique fixe d’une qualité incroyable.
Comme tous les Sigma, la qualité de son capteur en font un champion pour le noir et blanc. Jamais vous ne verrez, même avec un Canon ou un Nikon, une qualité de N&B pareille. C’est détaillé, et le léger grain a quelque chose qui rappelle l’argentique. Le DP2M est un appareil unique, et quand on photographie en couleur, avec un peu de post-processing, on obtient des images simplement remarquables.
L’appareil est beaucoup moins lent, pas dans le traitement, mais disons que la lenteur du traitement (il faut environ 7 secondes pour que la photo soit enregistrée dans la carte SD) est compensée par la possibilité de prendre des photos, ce qui n’était pas le cas avec le DP1. La vitesse de mise au point est elle aussi très lente.
Je les ai toujours tous les deux.
Le DP1 est un appareil de ville, peu rapide mais vraiment petit, c’est un joujou qui fait des photographies incroyables avec un aspect « 3D » du à ces 3 couches de couleurs. Le DP2 est un appareil pour tout photographier à partir du moment où on a un peu de recul car un grand angle, c’est un peu court, mais qui a aussi ce fini « 3D » unique. Si je me souviens bien, les pixels de la série DP1/DP2 était de 7.8 µm, ce qui est très grand: votre iPhone a un capteur d’une taille si petit que chaque pixel fait 1.22µm. Et comme le capteur Sigma possède trois couches, chaque pixel est en fait composé de cette combinaison de trois pixels d’une taille généreuse. Le rendu est moelleux, on ne voit aucun grain du tout, les textures lisses sont vraiment lisses.
4,6 pixels reste très peu, surtout pour le net où posséder un truc de 50 pixels est un peu comme dégainer sa bite pour un gros beauf alcoolisé, mais en réalité c’est suffisant pour faire des tirages A4 voire même A3…
Le DP2M, lui, est un appareil un peu batard. La taille de ses pixels est un peu plus petite, normal, car bien que le capteur soit plus grand, il en comprend beaucoup plus: 5,1 µm. Les images sont très finement grainées, un peu comme avec une pellicule. C’est un beau rendu mais on perd ce côté lisse, quasi-diapositive, « 3D », de l’ancien capteur.
C’est un appareil de philosophe, on regarde, on contemple, et puis on fait la photographie. J’ai pris des photos magnifiques avec lui. Comme pour les autres Sigma, au post traitement, je supprime toute correction de bruit et bien que pour le DP2M il y ait un fin grain, le rendu des détails est incroyable, l’herbe est vraiment de l’herbe, un résultat que l’on n’obtient qu’avec de très grands capteurs d’appareils coutant 4 fois plus cher ou encore plus. Et jouer avec le noir et blanc avec ses fichiers est un plaisir incroyable.
Je l’ai toujours.
Il y a eu d’autres appareils, que j’ai tous revendus. J’ai été un malade des appareils, un débile de la surconsommation, un truc facilité par l’incroyable facilité à acheter d’occasion et revendre.
Mais aussi parce que je ne veux pas un gros appareil, je veux un truc compact, sans pour autant me priver d’une photo qui me plaise, que je puisse arranger, recadrer.
Et le problème des Sigma, c’est la lenteur, l’incroyable lenteur…
Vers 2009, alors que Sigma lançait le DP1, Olympus et Panasonic lançaient le système micro-four third. Un capteur de taille intermédiaire. Le capteur du DP1 était un peu plus grand que la moitié d’un plein format (24-36), le m4/3 correspond à un quart.
Le m4/3 se voulait au digital exactement comme le 24/36 avaient été pour le film. Un standard pratique permettant d’obtenir une bonne qualité (entendre prendre suffisamment de lumière) dans une taille compacte rendue possible par la suppression du viseur à miroir, remplacé par un écran LCD. Pour le reste, exactement comme les gros appareils, une optique interchangeable.
Je suis passé au m4/3 de façon alternative. J’ai eu un Olympus Pen 1, un appareil non abouti que j’ai cassé je ne sais pas comment… J’ai acheté plus tard un Pen 3 pour un prix ridicule. Ces appareils avaient 12 mpixels d’une taille de 4,3 µm.
Le capteur est plus petit, il n’y a plus ce fini lisse, « 3D », l’herbe d’une pelouse est pâteuse et floue, il y a ce filtre Bayer qui recrée la couleur et qui se trompe. Mais l’appareil est rapide et de toute façon c’est une sorte de couteau suisse destiné à faire de la photographie en toute circonstance.
En 2015, j’ai upgradé pour le Olympus OMD-EM5 Mark II, sur la photo ci jointe, l’appareil que j’utilise le plus maintenant. Avec un bon objectif, il donne d’excellents résultats avec une taille qui reste raisonnable. Il possède 16 mpixels de 3,75 µm. Oui, il y a du grain et le système micro 4/3 n’a pas toutes les qualités dites « professionnelles ». Ses fichiers n’en restent pas moins très souples et le résultat dosera votre iPhone à plate couture quand pour plus de 90% des situations vous ne verrez pas la différence entre un tirage papier d’un gros Nikon et de cet Olympus. C’est juste pour les photos de nuit qu’un plein format, captant beaucoup plus de lumière, montrera toute sa supériorité. À moins que vous n’utilisiez un trépied, et alors l’Olympus sera quasiment aussi bon.
Mais qu’est-ce que c’est que ces qualités…
J’ai mis des années à me relaxer sur tout ça. En fait, en assouvissant mes fantasmes de consommation avec des appareils photos, je m’en suis désintoxiqué. J’ai mon OMD depuis presque 4 ans, et je l’adore. J’ai retrouvé avec lui la même familiarité qu’avec mon ancien Lumix, tout en pouvant faire des trucs qui me plaisent, que je veux retravailler, recadrer, et sur lequel je peux utiliser des optiques différentes. Jamais je ne l’échangerai contre un plein format, deux fois plus lourds, avec des optiques également deux fois plus lourdes. Parce que je ne suis pas un photographe professionnel, que je ne vis pas de la photographie. Pourquoi achèterais-je un appareil quatre fois plus cher pour fixer des souvenir et en partager une partie sur le net? Non.
Et puis j’ai toujours mon DP2M. Si je voulais jouer au Bresson de Service, au Doisneau de gouttière ou au Lartigue de boulevard, je pourrais toujours le prendre et faire de ces photos noir et blanc finies, détaillées, aux ombres tranchantes et profondes parce que cet appareil recèle de qualités uniques, d’une optique inégalée dans son genre et qu’il rendra plus de détails qu’un plein format. Si si. Maintenant, il faut vraiment faire de la photo car il est lent et surtout il n’a pas de stabilisateur, et un bouger est donc très vite arrivé.
J’ai mes joujoux, enfin, mes vieux DP1 et DP2. Petits et tout mignons, des dinosaures en terme de lenteur mais amusants et tout jolis, et produisant des photos sont à mon avis bien plus belles que celles de mon Olympus malgré leur peu de pixels.
Au fil des ans je me suis calmé. Je ne suis plus du tout à croc aux dernier trucs et je ne fais plus d’achats compulsifs. C’était un truc de l’enfance, quand on était privés de tout. C’est passé. Même l’an dernier, quand je me suis acheté mon nouvel iMac, j’ai culpabilisé. Et pourtant mon vieux MacBook Pro de 2012 avec ses concours de ventilateur pour un oui pour un non et rapide comme une limace quand j’ouvrais Lightroom, et qui avait déclaré la guerre à Photoshop, j’avais vraiment besoin de le remplacer. J’ai profité d’un crédit 0%, donc en fait ce n’est pas une tragédie, et je ne me suis pas fait avare, j’ai acheté un iMac évolutif, avec un super écran. Mais non, j’ai culpabilisé à fond.
Juste parce qu’avec ces achats d’appareil-photos, je me suis rendu compte que j’assouvissais un fantasme, que je me désintéressais progressivement de la photo elle même pour devenir un mix de pixel-peeper et de néo-geek. Un consommateur. Cela fait trois quatre ans que c’est fini, je n’achète plus grand chose.
J’ai sur mon ordinateur plein de photographies à partager. C’est à cause de mon ancien ordinateur que j’ai progressivement perdu l’habitude de faire des albums. C’est dommage… Mon iMac est vraiment très bien. Ça va à une vitesse… je l’ai gavé de mémoire, sa carte vidéo est rapide. Bref, en m’organisant bien, je devrais pouvoir partager de plus en plus de photographies et faire revivre ce site comme je ne le fais plus beaucoup, ce qui est dommage quand on sait ce que ça me coûte.
Maintenant je me pose la question de comment utiliser ces appareils-photos, chacun à leur façon.
Et puis aussi, je commence à me poser la question de ma vie après mon Olympus parce qu’un truc vient de se passer.
Panasonic vient d’entrer dans le monde du plein-format, et il semblerait qu’ils ne vont plus développer beaucoup de micro4/3, et cela est un problème à moyen terme car si Olympus décidait aussi d’abandonner, cela voudrait dire que les objectifs ne vaudraient plus rien le jour où je changerais d’appareil… Ce n’est pas pour demain bien sûr, mais c’est un changement du marché en cours.
C’est que désormais, c’est l’électronique qui compense les faiblesses des capteurs, la taille minuscule de leurs pixels, notamment sur les téléphones mobiles. Et le marché des appareils photos s’effondre année après année. L’opération dernière chance des grands fabricants, c’est le plein format, les grands capteurs. Des appareils gros, de qualité professionnelle mais sans miroirs, donc plus compacts que les grands capteurs produits jusqu’ici. Sony a ouvert la voie et désormais Nikon, Canon et enfin Panasonic viennent d’y entrer en formant une alliance avec Sigma a annoncé un nouvel appareil pour l’an prochain. Sigma en a même profité pour annoncé que son prochain capteur plein format sera un retour à l’ancien capteur, avec seulement 20 millions de pixels. De gros pixels donc, et on est nombreux à vouloir voir le résultat…
On me demande souvent « quel appareil tu me conseilles? », et je suis incapable de répondre. Pour plein de monde, un simple demi-format APS-C suffit. Je conseillerais sans miroir et avec un viseur électronique. Je conseillerais aussi avec un bon stabilisateur monté dans l’appareil. En gros, je conseillerais volontiers un Olympus micro4/3 quelconque. Pour ceux qui voudraient vraiment s’investir en vidéo, je conseillerais un Panasonic micro4/3. Et pour ceux qui se contentent de leur smartphone mais voudraient un truc particulier, je conseillerais un Sigma d’occasion, histoire d’apprendre à regarder, à composer, à prendre son temps puis prendre le temps de developer le fichier et au final, et malgré la taille réduite, faire « wouah… »
Pour tout dire je serais incapable de conseiller. Parce que ça dépend ce qu’on veut faire.
Voilà pourquoi je n’achète plus d’appareils, pourquoi je ne veux plus en acheter. Ce qui compte avant tout, c’est d’utiliser les possibilités de l’appareil, de s’amuser avec et d’apprendre à s’amuser après sur Lightroom ou tout autre logiciel. C’est ne pas se forcer à avoir l’appareil avec soi, mais aussi apprendre à toujours l’avoir avec soi si on veut s’amuser tout le temps.
Mes quatre appareils sont un peu devenus mes bébés. Je les aime chacun d’une façon différente, ils racontent un peu à leur façon comment je suis passé du compact à une obsession pour une technologie simplement parce que je pouvais me le permettre avant d’arriver à une utilisation exclusive de l’appareil le plus pratique, sans pour autant nier ce que les autres m’ont apporté.
Allez, c’est écrit. Emballé. Pesé.