Mercredi, c’est pas drole… mais bon, c’est la vie !

Mercredi, temps très chaud sur la capitale, ce jour, les Danjiri traversent la ville de 岸和田/Kishiwada, au sud d’Osaka. Je suis parti vers midi de la maison, ai fait un rapide arrêt au Kintetsu (le grand magasin à côté de la gare) pour regarder le prix des appareils photo. C’est décidé, j’en achète un, donc, avant Danjiri matsuri, je passe par デンデンタオン/dendentown (à l’est du quartier Nanba, à Osaka). C’est le 秋葉原/Hakibahara de la ville. Arrivé à Osaka, une chaleur… Mon sac à la main, je ne savais qu’en faire tellement il me gênait… Comme tout le monde, j’ai tâché de circuler uniquement dans les galeries marchandes souterraines qui s’enchainent les une après les autres autours de la gare de 梅田/Umeda. J’ai pris le train, pris une correspondance puis une autre. Sur le point de sortir, mince! Plus de laisser passer !
Donc, l’évènement du jour, c’est que je ne pourrai pas retourner ni à Tôkyô, ni Hiroshima, ni aller à Kamakura ou Nikkô. J’ai perdu mon laisser passer…
Il a fallu que je retourne sur mes pas, que j’explique à des employés de gare mon problème (car au passage, donc, je n’avais plus de titre de transport…), et j’ai fini au bureau des objets trouvés de la gare de 天王子/tennô-ji. En japonais bien sûr. Incroyable au passage, les progrès que l’on fait quand on vit dans le pays…
Et puis après, ben, il a fallu faire mon deuil… (chaque année un truc, l’an dernier c’était la carte mémoire… toujours un moment d’inattention… mais bon, ça arrive, là, je n’ai pas arrêté de sortir mon éventail car il faisait super chaud, ma petite serviette pour m’essuyer le frond et le cou, mon plan de train, etc… le pass a du tomber, tout simplement. Et comme ce n’est qu’un bout de carton avec un joli dessin dessus, je ne me fait pas d’illusion, il a du finir dans une poubelle…). Il a fallu écrire un mail à Tomo et Megumi, par exemple (c’est en fait ce qui me rend le plus triste, ne pas se revoir tous les trois…). Le reste, bon, c’est pas grave, je peux toujours aller à Osaka, Nara voire Kôbe ou aller au mont Koya ! Ce que je vais finalement sûrement faire.
Comme je suis, comme tout le monde, un peu superstitieux, je me dis que c’est parce que que j’ai reflashé sur Tôkyô. Osaka s’est vengée ! Comme l’an dernier quand j’ai loupé mon train et attéri à Shin Osaka après que j’ai dit dans un bar que quand même Tôkyô était plus vibrante… J’ai un problème avec Osaka, je crois !
Donc je me suis tout de même acheté mon appareil photo, d’occasion tout de même, mais comme neuf, un Lumix FX-7S, 5mpixel, ça me fait de la marge… tout petit. Hamasaki Ayumi, qui cette année a réussi son come back et sort un single toutes les trois semaines, domine le corner de l’immeuble Vuitton de Nanba, habillée en japonaise traditionelle de type geisha, sur environ 30 m de haut, un Lumix à la main. C’est une très bonne vendeuse, et la pub passe sans arrêt à la télévision. Ayu version Kyôto-ben…
Nanba, Shinsaibashi, dotonbori… ce quartier animé, cette galerie commerçante de plus de 4 kilomètres de long, jouxtant d’autres galeries commerçantes sur des kilomètres, cette foule jeune, bruyante, ces néons, enseignes animées de crabes ou de personnages pitoresques droit sorti de manga des années 50, j’aime bien cet aspect d’Osaka. Ces filles aux cheveux en chigons floutes, aux mêches surgonflées, en minijupes panthères perchées sur des aiguilles de 10 cm dans des bottes hautes en daim ou en cuir, j’aime bien cette vulgarité jeune et urbaine, typiquement méridionale et inéxistante à Tôkyô, où l’on voit des styles « japonais » mais beaucoup plus internationalisés. Odeur de nourriture, foule, commerces sur des kilomètres, appels des vendeurs (le racollage commercial n’est pas interdit, et au contraire fait parti de la tradition du Japon… c’est très bruyant mais sympathique aussi, ces argumentaires finissant toujours par ikagadeshou ka? ikaga desu ka ? Yoroshii deshou ka ? etc, c’est à dire, en gros, « ça vous dit ? ça vous va ? ça ne vous tente pas ? », pour des vêtements, du parfum, des restaurants, des karaoke, des salles de jeux, etc. Impensable, même, ces filles élégantes des instituts de beauté qui, dans la rue, argumentent pour un soin Shiseido ou Menard et finissant par « ikaga deshou ka ? », ces hotesses des magasins chics, un flyer à la main, accostant le client potentiel pour la nouvelle carte de crédit dudit magasin et finissant pas « yoroshi deshou ka » (note : le « deshou » est un outil verbal de politesse). Ca va me manquer, comme toujours…
Je ne peux pas dire que je sois satisfait d’avoir perdu mon pass, mais bon, puisqu’il faut s’y faire… ce n’est si grave.
Déjà 14 heures, j’ai fait des courses, fait une lessive, du ménage, prêt pour la fin de semaine. Je vais m’acheter un passe régional pour faire un peu de tourisme régional… cet après midi, pourquoi ne pas aller à Ninna-ji ou ailleurs ? Il fait très beau et ça tape moins. Profitons en.
Danjiri… dommage. Tôkyô… dommage pour Megumi et Tomo.
L’an prochain, ce sera Tôkyô. Mais je n’en veux pas à Osaka.


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