Le tsuyu, saison des pluies?

Cette semaine, donc, le soleil brûle… Une saison des pluies… sans pluie ni même de « front des pluies ». On est sous un énorme anticyclone, comme en août…

C’est la saison des pluies. Le tsuyu, comme cela s’appelle, une saison à part entière. Il ne pleut pas forcément mais durant un bon mois, même quand le soleil domine, l’humidité de l’air est incroyablement élevée. Tu bouges, tu sues. C’est aussi simple et radical que ça. Parfois, il n’y a pas un once de vent, l’air est moite et sortir de chez soi est un véritable calvaire. Alors quand d’un seul coup des nuages approchent et qu’il se met à pleuvoir, c’est presqu’un soulagement. Le temps d’une averse la température se fait moins chaude et surtout la nature de l’humidité change.

Et puis la pluie cesse et c’est l’étuve…

Certaines années, le tsuyu est frais et il pleut tous les jours. C’est tsuyuzamu, le « tsuyu froid ». C’est un peu comme novembre à Paris, à part que c’est juin et qu’on est à Tôkyô.
Cette semaine et depuis la fin de la semaine dernière, les températures sont supérieures à 30 degrés avec du soleil et des minimums autours de 25 degrés. La nuit, il est impossible de faire sans la climatisation…

C’est un moment très éprouvant physiquement, mais c’est pour les yeux un moment merveilleux. Les plantes se mettent à croître, un vert puissant et lumineux innonde la vue, comme la revanche de la nature. On voit de veilles maisons abandonnées envahies de végétation. Au bord des routes et les trottoirs craquelés poussent des herbes qui parfois dépassent le mètre en deux semaines.

Pour qui a un jardin, c’est magique et redoutable à la fois.

Le tsuyu cède la place au “vrai” été vers la mi-juillet. Alors là, normalement, la température monte encore d’un cran. Et même si l’humidité est moins forte elle reste à des niveaux que nous ne connaissons pas en France.
Le Japon se fait alors festif. Partout, lointaine réminiscence de l’ancien cycle agraire, ont lieu des feux d’artifice ainsi que des awaodori, ces danses-parades nées dans le département de Tokushima, sur l’ile de Shikoku. Il y en a trois à Tôkyô. Le plus célèbre est celui de Kôen-ji, ultra bondé, les deux autres à Kagurazaka et Naka-Meguro. Généralement, je vais à celui de Kagurazaka.
Mais bon, c’est une autre histoire…

Cette semaine, donc, le soleil brûle… Une saison des pluies… sans pluie ni même de « front des pluies ». On est sous un énorme anticyclone, comme en août…

À part cela…, j’aime la saison des pluies!

Commentaires

Une réponse à “Le tsuyu, saison des pluies?”

  1. […] mois. L’interruption est longue. J’avais écrit mon dernier billet au seuil de l’été, en juin, et puis nous voilà déjà rendus fin septembre. Le temps […]

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