Une vraie tête de « Jospino-Hollandais » comme il se définit. C’est sûr, il a pas une tête d’intellectuel. Mitterrand lui aurait offert une brosse à chaussure. Il a le « cran » des jeunes rocardiens de Science-po.
Il ne reste que le cran. Le visage avachi et jusqu’à la couleur de la cravatte, tout évoque le notable de province, la transition vers le Roger Chineau. Je me souvient de Chineau en 1981 après l’élection de Mitterrand. « J’ai mal à la France ». Imaginez une tête comme ça avec des mots comme ça. Ca vous classe un homme.
… monté en épingle comme un « grand homme de gauche ».
Le voilà, tel qu’il se définit sur son propre site à l’assemblée. Un personnage comme Balzac les affectionnait. On y appercevrait peut être même la petite goutte d’urine sur le slip blanc « Boss »acheté à Carrefour par son épouse (car il est marié, bien sûr).
Un hétérosexuel moyen, de sexe masculin, blanc.
N’appartient à la mouvance intello qui gravite autours de DSK.
Un homme fade. De toute façon, adhérer à l’époque de Bérégovoy, il y avait mal-donne !
« Extrait « du Dictionnaire des Parlementaires Drômois de 1848 à 2002 », 4 ème trimestre 2004, édité par l’Institut « Marius Moutet, Drôme.
Eric Besson
Né à Marrakech (Maroc) le 2 avril 1958
Mandat parlementaire
Elu en juin 1997 de la 2 ème circonscription de la Drôme, réélu en juin 2002.
D’abord membre de la commission de la Défense, il siège depuis plusieurs années à celle des Finances.
Appartenance politique: Parti socialiste depuis 1993
Responsabilités politiques: Membre du Bureau National du PS, Secrétaire National à l’économie et à la Fiscalité. Autres mandats électifs
« Maire de Donzère (Drôme) en 1995, réélu en 2001
Marié à Sylvie Brunel, professeur des universités et écrivain, père de trois enfants, Eric Besson offre le visage d’un homme politique atypique. De par sa naissance d’abord : né au Maroc, d’un père pilote-instructeur de l’Armée de l’Air « mort pour la France » trois mois avant sa naissance, Eric Besson ne connaîtra la France qu’à 17 ans, puis la Drôme à 19 ans lorsque sa famille viendra s’installer à Montélimar.
Par son parcours professionnel ensuite : après des études à l’Ecole Supérieure de Commerce de Montpellier puis à Sciences Po Paris, le futur député de la Drôme exercera d’abord ses responsabilités en entreprise, dans l’industrie (Renault V.I.), la presse (Challenge, Editions Mondiales), l’aide à la création d’entreprises (ANCE), le conseil en ressources humaines (HRM), enfin la lutte contre l’exclusion (Fondation Face dirigée par Martine Aubry), la réinsertion des chômeurs par le travail (Fondation Vivendi).
Par la rapidité de son parcours politique enfin : résidant à Donzère depuis 1989, il est élu maire de Donzère en 1995 avant de créer la surprise en battant de 111 voix en 1997, le député sortant Thierry Cornillet. Dès 1999, il entre à la direction du parti Socialiste, en charge de l’économie et de la fiscalité.
Il s’affirmera très vite comme un député polyvalent, travaillant sans relâche à l’Assemblée nationale sur ses sujets de prédilection (l’économie, l’emploi, la fiscalité …) tout en sillonnant inlassablement sa circonscription toutes les fins de semaine. Il saura aussi faire de ses réussites à Donzère (implantation d’entreprises, revitalisation de la commune) une vitrine valorisante pour son image… et pour sa réélection.
Réélu facilement maire de Donzère en 2001, il saura résister à la « vague bleue » du printemps 2002 en demeurant le seul député socialiste de la Drôme. Améliorant son score par rapport à 1997, il confortera une image qu’il dit assumer parfaitement « d’homme de gauche qui plait aux gens de droite » sans doute sensibles au comportement et aux valeurs d’un élu qui se définit lui-même comme « profondément républicain à l’ancienne ».
Passionné de sport (football, tennis, course automobile), très soucieux de ne pas laisser paraître ses émotions, affichant en toute circonstance une grande politesse, l’homme offre une personnalité complexe et parfois difficile à cerner. Chaleureux avec ses proches, doté d’un humour pince-sans-rire, adepte d’un franc-parler qui peut parfois désarçonner ses interlocuteurs, Eric Besson est aussi un homme susceptible et un compétiteur extrêmement déterminé ne faisant pas mystère de son ambition. »
J’avoue qu’à lire cette description, je n’en ferais pas mon copain. Il a l’air fade : on n’y parle même pas de musique, de litterature, de syndicalisme. C’est tout le portrait d’un notable de province, de droite !