De Roppongi Hills, la Tour de Tôkyô
Deuxième jour de week end. Il fait frais et depuis une heure il pleut. Hier, c’était repos, et ce fut le même temps. Toujours la même sensation de pré-angine depuis hier après midi. Cela étant, je sens la différence avec il y a un an : il y a un an, j’aurais eu la fièvre du siècle et la total rhino…
Là, comme avant… 37,2 ce matin, hier soir 37.5, la gorge « mâte » si vous voyez ce que je veux dire, un peu faible. Si je ne fais pas de bétise, c’est fini dans trois jours, quoi ! J’ai chopé ça en courant comme un dingue, lundi, pour aller au travail… J’ai transpiré comme un fou ! J’aurai du en arrivant boire un truc chaud et prendre un cachet d’Ibuprofène. L’un pour réhydrater, l’autre pour aider à rétablir la température du corp… Bon, pas grave…
Je ne vous ai pas raconté le coup du ticket ?! Mardi, on me demande de donner un ticket de transport pour justifier du prix et être remboursé. Le travail fini, je vais à la station Yûrakuchô, celle où j’arrive tous les jours pour aller à travailler à Ginza (en fait, c’est la station de train Ginza sur la Yamanote). Je vais voir le guichetier, je lui explique tant bien que mal, il va demander. Non, ce n’est pas possible qu’il me donne un justificatif. Je lui demande, alors, si j’achète un ticket , je le poinçonne ? Non, il ne peut pas, il est « totalement et aboluement désolé », son visage porte la marque de la sincérité qui correspond à l’expression de politesse employé : je suis écrasé par tant de sollicitude impuissante à mon égart : je le remercie de son aide, il s’excuse encore en me suggérant de demander le justificatif à ma station.
Je lui explique que j’ai besoin de ce justificatif ce soir même. Il remet une couche d’excuse et m’explique que c’est vraiment difficile. Je le quitte en le remerciant du mieux que je peux. Que faire ? Me vient alors une idée que je n’aurais jamais eu en France. Tant de politesse fini par vous écraser tant et si bien que d’un seul coup la lumière jaillit et on « ganbaru » alors de toutes ses forces : je vais vaincre ! J’achète d’abord mon SUICA (le Navigo du Japon) pour le mois à venir. A noter que les Japonais sont pas bètes : quitte à faire un Navigo, ils l’ont également doté de la fonction de porte monnaie électronique ! Puis, ceci fait j’achète un billet pour… Iidabashi, et voilà que je prends le train pour un aller retour éclair destiné à remettre ce soir même mon ticket de train ! Je suis revenu une heure plus tard au travail, j’ai donné mon ticket, et je suis reparti. Ouf !
Hier soir, j’ai retrouvé Jun, nous avons mangé rapidement un ramen à côté de chez moi puis on a pasé trois heures ensembles. Il habite Chiba-ken, à Matsudo. Il est reparti vers minuit, je l’ai raccompagné à son train. En rentrant je me suis acheté un gateau au fromage blanc, somme tout à l’heure. Quand je suis patraque, je mange sucré.
Ce matin, levé à 9h30, je me suis préparé express car j’avais décidé d’aller enfin me faire faire ma carte consulaire. Vite, je file à Hiroô. Quartier tranquille. Je cours à l’ambassade. Un calme, à l’intérieur… Je ressors ver 12h10, ce fut rapide. Je me suis balladé dans le quartier Azabu et en deux heures j’avais le choix entre Shibuya et Roppongi.
Va pour Roppongi ! Ici, la célèbre Tour Mori
Roppongi a mauvaise presse sur le Forum du Japon.org. Moi-même, il y a trois ans, alors que je venais de Ginza à vélo, me dirigeant vers Shibuya en passant au sud du Palais Impérial (Ginza, Shinbashi, Hibya, Roppongi, Shibuya), pédalant à en perdre mon souffle dans la grande montée qui y conduit quand on suis la bretelle autoroutière, j’avais découvert ce quartier bruyant comme les autres mais qui prit l’emprunte indélébile d’un couple improbable composé d’un homme de 50 balais, occidental, gros, tenant la main d’une Japonaise d’à peine 18 ans…
Je savais que Roppongi était très occidental, mon imagination le mit au niveau de Pataya ! Je passais mon chemin pour ne plus jamais y remettre les pieds.
Ce qui est crétin de ma part. Et comme j’ai décidé de ne plus être crétin, je me suis décidé à aller jeter un coup d’oeil de jour à ce quartier qui a avant tout la réputation d’être le plus cosmopolite de Tôkyô.
La bretelle autoroutière déchire la paysage sans pour autant en casser l’unité. On voit ici un écran de télé qui trône sur une agence Citibank. De l’autre côté, une immence agence Vodafone. Bienvenue à Gainérica Land
Tout d’abord, Roppongi, ça ne veut rien dire, comme tous les quartiers au Japon. Seul le caractère « cosmopolite » peut être, donne son unité à un quartier qui pour ma part me semble être avant tout un quartier en profonde restructuration.
La Tour Mori, du côté de Roppongi Hill, organise autours d’elle un immense centre commercial, un musée ainsi que le siège de Asahi Télévision (où je suis allé voir la boutique et où j’ai pu feuilleter les ouvrage du grand professeur Ueda, notamment son très controversé « Why don’t you do your best »…
Je regrette que Yamada Naoko n’ai pas elle même développé ses propres talents en écrivant, par exemple, un ouvrage de cuisine destiné à remplir les ventres vides… Private message pour les fans de Trick 1, 2 et 3 ainsi que du special de novembre dernier). Il y a également un jardin « traditionnel » qui m’a conduit à cette étrange réflexion : le calme de Kyôto me manque… photo en fin de post
De l’autre côté de la bretelle autoroutière
C’est par là que sont les « marques » : Christian Lacroix, Yoji Yamamoto, Louis Vuiton… Ca doit grouiller de monde le soir. Il y a des restaurants de pris intermédiaires. Il y a des touristes. Mais l’endroit est comme coupé du reste du quartier.
C’est une plateforme où il faut monter, c’est très futuriste, une sorte de mini La Défense dans un quartier pavillonnaire plus ancien voire parfois un peu délabré. Plus loin, dans Azabu, c’est presque une ambiance de banlieue dortoir, 住宅地/jûtakuchi, comme on dit ici.
Je quitte Roppongi Hills et me dirige donc vers « la bête », j’ai nommé Roppongi itself.
C’est difficile de juger un quartier japonais de jour, pour tout dire. Cela étant, si Shinjuku ne cesse de me faire penser à la Place Clichy -avec des guillemets surgraissées-, si Shibuya pourrait être un mix des Halles et de Saint Michel, Roppongi me laisse pantois. Ebisu, non loin de là, est beaucoup plus peiplé à 3 heures de l’après midi que Roppongi. Shibuya et Shinjuku, je ne vous raconte même pas…
Ambiguité de Roppongi : j’y cherche ce que personne n’y cherche, une ville, un boulevard, une articulation, et voilà que je trouve cette artère délicieuse qui le soir doit être agréable à traverser, main dans la main
Roppongi, dans l’après midi, ce sont des Américains dans des MacDo, des Américains dans des Starbucks, des Américains rabateurs de pizzéria…
Ici, je suis enfin le bienvenue. Roppongi, l’après-midi, c’est un quartier sans paillette et délabrée, un peu comme une pute d’un certain âge qui vient juste de se lever, la tête dans le choux de nuit précédentes. Les passants ont la trentaine et sont défraichis à l’image des immeubles que je vois.
De petites rues adjacentes avec des immeubles de deux étages et partout ce qui doit être des bars quand vient la nuit. Un immense Don Quichotte, ces magasins d’articles importés du monde entier et moins cher qu’ailleurs. Dans le 100Yen Shop, on parle anglais.
Au Carrefour, de toute façon, Citibank et Vodafone annoncent la couleur. On construit aussi un immense complexe de 3 tours dont une est très haute, la Tokyo Midtown, si je ne me trompe pas.
Ce quartier a du finalement être investi de toute part pour son ouverture à une époque, et le voilà qui se prépare à une transformation radicale à la japonaise…
C’est que le Midtown pourra bien à lui seul accueillir ses centaines de boutiques…
Quai de métro, une publicité. Bientôt, Osaka à une heure de Tôkyô, soit 550 km/h… Voici venue l’ère du train à sustention magnétique…
J’ai quitté Roppongi sceptique : je doit y revenir un soir pour voir, quand les lumières sont allumées, quand le fard est mis, quand la vieille pute s’est maquillée, qu’elle a remonté ses seins et qu’elle fait son show pour le portefeuille du Ricain qui sait pas causer mais qui boit bien et qui demande que ça.
Je serais curieux de savoir si les gamins de Shibuya descendent jusque là… Je connais encore bien mal Tôkyô. Mais bon, à vue de nez, Shinjuku continue de me plaire et j’aime bien le labyrinthe de Shibuya.
Le métro jusque Shinjuku. Je suis allé manger dans une petite gargotte où j’avais été avec Maruchan l’été dernier. Ce n’était pas prémédité, je me dirigeais vers un restau de curry, mais en passant, la patronne retournait ses sobas sur la plaque… pas pu résister !
Moi, les yakisobas, je ne peux pas résister, je suis rentré, le restau était plein, je me suis assis, et j’ai pris également des gyôza. J’en ai eu pour JPY700, ce qui fait du EUR 5 !
Je vous écris allongé, bien au chaud dans mon lit. Comme je vous l’ai dit, j’ai repensé à Kyôto en voyant ce jardin… Il ya de beaux jardins à Tôkyô, aussi. Il va être bientôt temps de commencer à faire du tourisme à Tôkyô. Derrière chez moi, il y a le ishigawakôrakuen, pas très loin Yoyogigoen, et puis pas très loin non plus Meiji Jingu. J’ai des horaires idéals pour me promener.
De Tôkyô, bien au chaud,
Suppaiku
Quoi ! Tu as eu entre les mains les livres du professeur Ueda !!!
Urayamashii~~~~
Tu as l’air comme un poisson dans l’eau a Tokyo… mais à vrai dire, je n’en doutais pas.
C’est YAMADA Naoko !
C’est YAMADA Naoko !
Quoi ! Tu as eu entre les mains les livres du professeur Ueda !!!
Urayamashii~~~~
Tu as l’air comme un poisson dans l’eau a Tokyo… mais à vrai dire, je n’en doutais pas.
Corrigé, cher TB ! Rien n’échappe à votre vigilance… Mais j’avoue qu’entre Yamaguchi Kumiko et Yamada Naoko, j’ai un peu patiné… m(_ _)m
Merci Rasen… Ca va ? Oui, Tôkyô me plait beaucoup… Je commence à voir monter un blues particulier, déjà effleuré à Kyôto en 2004, une espèce de sensation de « mais qu’est-ce que je fais là », « j’étais pas bien, à Paris »… mais ça va passer avec l’arrivée des cerisiers, et certainement même avant. En tout cas, je ressens les premiers symptomes ! Il parait que c’est normal.
Corrigé, cher TB ! Rien n’échappe à votre vigilance… Mais j’avoue qu’entre Yamaguchi Kumiko et Yamada Naoko, j’ai un peu patiné… m(_ _)m
Merci Rasen… Ca va ? Oui, Tôkyô me plait beaucoup… Je commence à voir monter un blues particulier, déjà effleuré à Kyôto en 2004, une espèce de sensation de « mais qu’est-ce que je fais là », « j’étais pas bien, à Paris »… mais ça va passer avec l’arrivée des cerisiers, et certainement même avant. En tout cas, je ressens les premiers symptomes ! Il parait que c’est normal.
Un petit mélange entre Nakama Yukie, et Yamada Naoko… allez on te pardonne va ^^;
Tiens ce midi, j’ai mangé oden ! pas à la cantine, non, sur un coin de mon bureau. Un bento préparé avec amour, c’est quand même meilleur que la cantine (faut dire que cette cantine est particulièrement mauvaise, et chère en plus…)
Sur ce, je retourne bosser un peu…
Ki wo tsukete ne !
Un petit mélange entre Nakama Yukie, et Yamada Naoko… allez on te pardonne va ^^;
Tiens ce midi, j’ai mangé oden ! pas à la cantine, non, sur un coin de mon bureau. Un bento préparé avec amour, c’est quand même meilleur que la cantine (faut dire que cette cantine est particulièrement mauvaise, et chère en plus…)
Sur ce, je retourne bosser un peu…
Ki wo tsukete ne !
Oui, je sais, comme beaucoup de gens exposés précocément et à dose excessive à l’informatique, je souffre d’une obsession compulsive pour les détails. Mais ce n ‘est pas une raison pour se mettre à me vouvoyer. C’est pas bien de se moquer des handicapés ! 苛めめめめ。 (ToT)
Oui, je sais, comme beaucoup de gens exposés précocément et à dose excessive à l’informatique, je souffre d’une obsession compulsive pour les détails. Mais ce n ‘est pas une raison pour se mettre à me vouvoyer. C’est pas bien de se moquer des handicapés ! 苛めめめめ。 (ToT)