Et voilà, encore une année de passée et qui a filé comme un vieux bas, zouh, à la poubelle. J’en reviens pas. Ici, le ciel est désormais presque irréversiblement bleu, le soleil interminablement lumineux et sa lumière indéfectiblement blanche, l’air et le vent qui soufflent incroyablement secs. L’hiver s’est installé comme chaque année de façon subtile, par touches, et maintenant que les feuilles mortes s’amoncellent, c’est une évidence qui s’impose. Il va faire froid pendant longtemps. C’est désormais le temps des au revoir. Cette année, pour moi, le temps s’arrête plus tôt que les autres années, cette année, la parenthèse se fait plus marquée. Le grand endormissement est en route. L’année me quitte, lentement. Paris sera une longue interruption, une vacance d’ici.
The Human League, The path of least resistance, from the 1979 album Reproduction.
Aujourd’hui, je vais donc faire ce grand ménage dans Facebook dont je vous parlais la semaine dernière. J’ai passé les derniers jours à avertir. J’ai en tête la sévérité de la décision divine lors du déluge et sa tristesse après quand il contemple son œuvre, la destruction de sa propre humanité, et sa promesse à l’avenir de ne plus jamais céder à la colère. Et l’arc-en-ciel pour sceller ce pacte nouveau. J’ai donc dit, redit et répété que je déconnectais la plupart des « amis », il faut donc que je le fasse. La colère, l’envie de crier m’ont quitté, et ma décision est prise. Je suis bien plus à l’aise sur ce blog où je peux écrire ce que bon le semble, la longueur qui me plait, et rien n’empêche mes lecteurs de commenter ou de partager. C’est un véritable recentrage que j’opère. Et c’est bien. Dimanche, Jun et moi avons fait notre dernière promenade dans Tôkyô. À Kôenji. J’avais emmené mon Sigma DP2M, et les photographies prises en toute vitesse sont parfaites, mais après réflexion, je n’emporterai pas mes Sigma en France. Tout d’abord, ce sont des appareils à optique fixe. Un 19mm (28mm en full frame), un 28mm (42 mm) et un 50mm (75 mm). Ensuite, les batteries sont fortement sollicitées par la définition (3 fois 16mpix, les fichiers font plus de 50 Mo), il faut donc au moins deux batteries par appareil, et donc faire beaucoup de recharge le soir. Enfin, les fichiers Sigma ne sont pas lus par Mac, il est donc impossible de les stocker sur iPhone ou iPad, il faut donc emporter l’ordinateur. Je pourrais rajouter les pick pockets, mais on va me dire que je fais du french bashing. J’ai payé mon Olympus E-Pen 3 environ 20.000 en occasion, les Sigma coûtent une vraie fortune. Je vais donc emmener l’Olympus, finalement largement suffisant. J’ai sorti la valise, imprimé mon billet d’avion, réservé mon hôtel à Dubaï et celui de Jun pour le retour, acheté une babiole pour Didier Lestrade. J’ai une grosse boule dans le ventre. Le départ se rapproche, ça fait tellement longtemps. Autant voyager au Japon est devenu une chose simple, autant partir en France est chose compliquée. Je vais voyager avec Emirates, ce qui est bien, mais ce qui est aussi incroyablement long. C’était Emirates ou rien du tout, les congés du nouvel an étant synchronisés avec une pleine semaine cette année, les billets sont incroyablement chers. Air France, dans mes dates, c’était environ 2000 euros, et pour Jun environ 2300 euros. Avec Emirates, mon billet me coûte environ 1300 euros et 1500 pour Jun, c’est vraiment cher, mais cela reste modéré comparé aux autres. Si je rajoute l’hôtel, Eurostar, ce sont des vacances à 2200 euros hors repas… Autant dire que je suis à sec sitôt rentré…
Anyway. Le voyage se précise, avance à grands pas. Je ne sais pas trop si j’ai hate d’etre en France, de retrouver Londres, de revoir ma mère, mon frère, Alain, Nicolas, Stephane, Tarika, Olivier, Tim et les autres, de rencontrer Didier pour la première fois pour de vrai, ou de fouler le sol de Dubai… Et dire bonjour. Peut être un petit peu de tout ça, avec aussi la joie de partager une partie de ce périple avec Jun. Encore quelques jours. Cadeau, un titre de The Human League que j’adorais dans mes 16 ans.
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