J’ai dit ça comme ça, et j’ai ensuite passé trente minutes sans pouvoir m’arrêter de pleurer, j’étais incapables de mettre des mots sur cette douleur profonde…
Mardi matin, ligne Oedo, en route vers ma leçon du mardi matin.
Rêve étrange dont il ne reste que des bribes
J’étais chez « mon médecin » chez qui je travaillais désormais. Ce rêve était la suite d’un rêve précédent, je veux dire, dans mon rêve, c’est ce que je pensais. Mon médecin trouvait un pantalon dans une cocotte où on avait cuit du boulgour ou un truc comme ça, peut être du riz complet, mais vraiment beaucoup comme une cocotte. C’était un pantalon bleu métal je crois, de forme années 80 ou années 50. Moi, je savais ce qu’il faisait là, j’avais tué le propriétaire du pantalon, et j’avais encore dans la bouche le goût étrange du boulgour au goût de pantalon. En même temps, ce pantalon, c’était mon pantalon, mais j’espérais que mon docteur ne trouve rien alors que je le voyais sortir le pantalon de la marmite et en faire les poches.
Avant, j’étais là bas mais je crois me souvenir que c’était une situation normale. Je crois avoir visité Paris, un Paris sombre, de nuit. L’ombre de ma mère flottait sur ce rêve. J’écris cela mais je n’en suis pas sûr. Je crois toutefois que j’avais été aussi dans une quelconque campagne à la recherche de je ne sais pas quoi. Mais là ce ne sont plus des souvenirs, juste des impressions de souvenirs, des sensations de souvenirs. Ce qui m’impressionnait, c’est qu’il sortait le pantalon avec une pince, il portait aussi un masque. Cette marmite, cette pince, quand j’y pense maintenant, ça me fait penser à la lessiveuse de maman, quand elle faisait bouillir du linge pour le blanchir, elle faisait les mêmes gestes.
Je me suis réveillé, un peu endormi d’abord, et puis le réveil a sonné et je me suis levé. Une des premières pensées qui me sont venues, c’est que je ne pouvais plus continuer comme ça. Hier soir j’ai beaucoup trop mangé. J’ai eu une journée très chargée, j’ai eu envie de pâtes mais j’en ai fait beaucoup trop (la marmite peine, il faut tout finir), et puis j’ai mangé du pain aussi. Ce matin je suis pas très bien. Et puis j’ai regardé des vidéos, et puis j’ai écrit un article de blog un peu long, je me suis donc couché à 1 heure et demie. Ce matin, mes yeux se sont ouverts à 7 heures et demie. Et en pensant cela, progressivement m’est revenue cette idée de me lever plus tôt, à 6 heures, ce qui me laisserait 6 heures avant de partir au travail du mercredi au vendredi, et 3 heures les lundis et mardis.
J’y pense depuis longtemps.
Ce n’est pas un souhait, c’est un besoin. Avoir une première journée, la plus importante, avant la deuxième. J’ai beau aimer la nuit, je suis du matin, j’aime le levé du jour et je crois que mon attachement à la nuit est avant tout une réminiscence de la jeunesse, mais le matin, il y a quelque chose en plus, une lumière. Oui, c’est cela.
Rêve tout en transparence finalement maintenant qu’il est écrit noir sur blanc.
J’ai regardé les prix des loyers dans une petite ville de province. À la Ferté-Bernard, un très bel appartement avec deux chambres dans un corps de bâtiment de la seconde moitié du 18ème siècle, 103 mètres carrés, refait à neuf, 500 euros… Ça m’a vraiment impressionné. Gagner 1500 euros suffit largement, dans ce cas là. Bon, maintenant il faut aimer cette vie, mais il y a une gare, Paris est à deux heures… Je crois que c’est cette curiosité hier soir qui a donné la trame de mon rêve cette nuit.
Ligne Fukutoshin, quelques heures plus tard, après ma leçon du mardi matin.
Oui, me lever à 6 heures ou même avant.
C’est quelque chose que j’ai longtemps fait, et c’est certainement une des plus belles sensations que je connaisse. Le petit matin, le levé du jour et ce calme presque transparent du petit matin. Et comme je ne travaille pas avant l’après-midi, un très long moment pour moi après le calme de la nuit, un moment pour écrire, pour lire, écouter de la musique. Être avec moi.
Mais voilà, cela fait un moment que j’y pense et je ne m’y résous pas, j’ai peur d’être fatigué, et en effet il est très possible que je le sois car c’est comme subir un décalage horaire. C’est aussi une hygiène de vie. Peut-être ce rêve me rappelle-t-il qu’il n’y a rien de bon à être du côté du soir à cause de mon travail. Je finis tard en général, vers 21 heures, et je rentre vers 22 heures 15. Je mange, et en hiver je tends à manger mal, alors après il me faut un temps pour me poser, et très rapidement il est minuit. La journée a été chargée alors je ne suis pas très en forme pour me poser devant mon ordinateur pour travailler, je veux dire par là écrire. En me levant vers 6 heures du matin ce serait le total opposé, je serais reposé, j’aurais beaucoup de temps devant moi et ma concentration serait sur ce que je désire faire et non retenue par mon boulot, sa routine. Si j’ajoute les deux heures que je passe dans les transports, ce pourraient être huit heures dégagées pour écrire, lire et aussi suivre l’actualité, lire des blogs etc
Ce matin, juste avant de partir, j’ai mis mon réveil à 6 heures pour demain matin
Je vous parlais de musique hier
Je concluais par une phrase ajoutée à la dernière minute en parlant de ma décision d’acheter une flûte baroque.
J’ai pratiqué la flûte traversière de l’âge de 12 ans jusqu’à l’âge de 18 ans. C’est peu. J’étais assez dilettante, il m’arrivait de beaucoup répéter, et puis il m’arrivait aussi de ne pas toucher ma flûte pendant une semaine. Un peu comme mes étudiants qui parfois font l’effort de regarder leurs notes et puis des fois ne le font pas.
J’adorais jouer de la flûte.
J’avais découvert Vivaldi en Cours Préparatoire. Rien ne me disposait de par mes parents à m’ouvrir à la musique classique et particulièrement dans ma vingtaine à la musique baroque. Mais la découverte des Saisons, cette tarte à la crème de la « musique classique » de l’époque a été pour moi une véritable révélation. Je devinais, et je ressens toujours, quelque chose d’intime dans la musique de Vivaldi. J’ai depuis découvert et acquis des centaines et des centaines de concertos, cantates, opéras et sonates de Vivaldi. La révolution baroque a permis de dépasser ces « saisons » en les replaçant dans leur Opus VIII, une série de 12 concertos pour violons s’ouvrant par cette série de quatre, devenue fameuse par le hasard d’un film sorti à la fin des années 50, une série « à programme » en quatre mouvements, les « quatre saisons » et accompagné d’une texte racontant ici une chasse a cours, là la chaleur étouffante de l’été ou bien les glissades sur la neige et un lac gelé.
Les interprétations sur instruments « modernes » étaient polies mais elles n’en dépeignaient pas moins une mélodie qui parlait à mon imagination. Les interprètes ne révélaient aucune curiosité particulière à explorer d’autres œuvres ou d’autres compositeurs oubliés, mais pour moi cela était suffisant. On a acheté un « tourne-disque » quand j’avais 11 ans et j’ai pu commencer à écouter les quelques disques « classiques » trouvés au hasard par maman dans des solderies, des interprétations pas mauvaises mais suffisantes pour moi pour développer ma curiosité et acquérir un tout petit peu de culture.
Cette année là, une dame chez qui maman faisait des ménages deux fois par semaine m’a offert l’Opus X, les concertos pour flûte. C’était une interprétation « moderne » avec une flûte en métal, un orchestre avec un clavecin qu’on n’entend pas beaucoup et des violons au son mat et sérieux des violons « modernes » avec leurs cordes métalliques. J’ai adoré ces concertos. Ça me changeait des saisons, et je suis tombé amoureux de la flûte. En sixième on apprenait à jouer de la flûte à bec et je m’y suis jeté, tout seul. J’étais le meilleur joueur de flûte de la classe, la professeure de musique a conseillé à mes parents de me faire étudier la musique.
Voilà comment quelques mois plus tard je me retrouvais avec une flûte traversière d’études en métal Yamaha, payée en trois fois par mes parents qui pourtant n’avaient pas un sous à l’époque. L’usine de papa licenciait à tour de bras depuis son rachat par un groupe américain, il y avait beaucoup de chômage technique, c’est l’époque où mes parents on commencé à nous habiller avec des vêtements usagés achetés sur les marchés et à négocier les fruits et légumes un peu abîmés invendus. Un an plus tard, quand papa a perdu son travail, ils ont simplement commencé à ramasser les invendus jetés et récupérer les vêtements jetés.
Mais moi, j’ai eu ma flûte et les cours de musique.
Je mesure à quel point ça a été un sacrifice insensé. Début 1992, a cours d’argent, ne sortant quasiment plus de chez moi, dépressif suicidaire en phase finale, je suis allé mettre cette flûte traversière et la flûte baroque en bois achetée en 1989, une flûte que je n’avais touché qu’une seule fois tant son son m’avait choqué, au Mont de Piété. La vente un an plus tard des deux instruments a été la séance la plus douloureuse de mon analyse. J’ai dit à ma psy que j’avais récupéré l’argent de mes flûtes. J’ai dit ça comme ça, et j’ai ensuite passé trente minutes sans pouvoir m’arrêter de pleurer, j’étais incapables de mettre des mots sur cette douleur profonde, c’était comme si j’avais dit que j’étais mort. Je suis sorti de cette séance assommé. Éteint, mais aussi prêt à tourner une page. J’ai repris mes études cette année là.
Mes six ans d’études de la flûte étaient amusantes. Je me suis fait des amis dont l’une est devenue une amie sur Facebook, Nathalie. On faisait des duos, des trios avec un autre garçon qui s’appelait Éric, je crois. J’ai planté mon professeur de flûte lors du concert de fin d’année. Il m’en a voulu à mort, et je m’en veux car il comptait sur moi même s’il savait que déjà je commençais à me disperser.
Il y avait toutefois un truc qui m’ennuyait
Il ne voulait pas qu’on bouge, je veux dire pas du tout, or, je sentais le rythme dans cette musique, une énergie intense cachée en dedans qui dépassait largement le cadre des trilles écrites sur la partition ou celles que mon professeur rajoutait au crayon de papier. C’était une vraie divergence. Plutôt que m’expliquer l’importance du port de tête pour la qualité du souffle, il me bloquait le bras.
Il y a de nos jours des flûtistes baroques qui dansent carrément avec leur instrument… Je n’en veux pas à mon professeur, c’était un interprète sur flûte moderne et il m’enseignait à la perfection l’art de jouer de la flûte Boehm, la flûte en métal « moderne » avec son son homogène. Je l’aimais beaucoup, Lavros Caravassilis.
J’ai arrêté la flûte à 18 ans donc.
Vers 1989, je me suis acheté une flûte d’étude baroque mais j’ai été véritablement rebuté par le caractère ingrat de l’instrument. On doit livrer une véritable bataille pour obtenir un son de cet instrument qui démarre par un ré, donc dés le départ il faut faire des doigtés complexes pour sortir une gamme majeure, et en plus elle n’est même pas capable de jouer juste (ce fameux tempérament inégal).
Pouvoir exprimer la douleur ressentie par la vente de mes flûtes (mais en réalité, avant tout, cette flûte en métal de mon adolescence, une flûte sans aucune valeur parce qu’une vieille flûte d’étude, mais pour moi chargée d’une redoutable valeur sentimentale) a été une incroyable délivrance ainsi qu’une réelle prise de conscience de beaucoup, beaucoup de choses. Sans la psychanalyse, seul, je pense que ça aurait été le truc en trop, la prise de conscience impossible à affronter, un désespoir insondable dont je n’aurais même pas su comment revenir. Avec l’aide de ma psychologue, j’ai pu tourner la page, c’est à dire que j’avais merdé quelque part mais que je n’étais pas condamné à continuer dans cette voie.
Me voilà débarrassé de dettes incroyables accumulées au fil des ans, ce revolving de la mort qui absorbé une part importante de mon salaire pendant des années. Une boule de neige, ce truc. J’ai voulu un appareil photo, j’y ai renoncé. J’ai voulu déménager. J’y ai renoncé. Et puis je suis tombé par hasard sur le site d’un facteur de flûtes baroques. Et soudain, ça a été comme une révélation.
C’est un peu un achat compulsif.
J’ai regardé des vidéos de flûtistes baroques expliquant la flûte baroque, comme cette vidéo de Lisa Beznosuik en promotion pour L’Orchestra of the Age of Enlightenment. Très pédagogique série qui explique les instruments « anciens »...
… et je me suis dit que j’étais dingue d’envisager acheter une flûte baroque, parce que ce n’est pas facile du tout. Le souffle est difficile, les doigtés sont périlleux, c’est ce qu’elle dit dans cette vidéo quand elle parle de « cross-fingering », de doigtés croisés (un trou bouché, un trou non bouché, un trou bouché, en gros).
Et puis en fait, non.
Je ne suis pas dingue. C’est une autre page que je veux tourner. Toutes ces années, j’ai continué à faire des doigtés de flûte quand je sifflais ou quand je me promenais. Je bouge les doigts sur mes pouces comme s’ils étaient la flûte qu’ils sont sensés tenir. Et je siffle très souvent.
Dans une flûte, le plus difficile ne sont pas les doigtés, les doigtés, c’est juste de la technique. Le plus difficile, c’est le souffle. Avoir un joli son, c’est maîtriser le débit du souffle ainsi que pouvoir souffler le bon volume, et c’est aussi réussir à attaquer correctement l’embouchure. Et de façon subsidiaire, l’autre problème ce sont les crampes. Ça fait super mal aux pouces, à l’épaule et au coude parce qu’une flûte, ça pèse quand même un peu.
En regardant la vidéo de Lisa Beznosuik, je me suis vraiment rappelé de tout ça, et plus encore. Et pourtant, loin de me faire renoncer…
Mon amie Maria m’a suggéré de « commencer par une flûte en métal », on se parlait sur WhatsApp et ça a été tout de suite un non catégorique. Comme je lui disais, je veux une flûte pour me faire plaisir en en jouant. Je ne toucherais jamais une flûte en métal si j’en avais une pour une simple raison: impossible de jouer synchro avec un enregistrement. Le diapason des orchestres baroques, leur « pitch », n’est pas à 440 hz, mais entre 380 et 460 selon l’œuvre, le répertoire pour flûte se situant généralement entre 392 (flûte Hotteterre, fin 17ème) et 415 (flûtes Rottemburg et Quantz, milieu 18ème). Entre 415 et 440, il y a quand même un bon demi ton de différence.
Et puis je ne suis plus le petit garçon qui a appris la flûte traversière sur une Yamaha en métal. Je suis l’homme que je suis devenu. Si j’achète une flûte, alors ce doit être une flûte baroque.
Je ne serai toutefois pas déraisonnable.
Je suis tombé d’accord avec moi-même sur une flûte en résine. Eh oui, pas en bois. Une belle flûte en bois, c’est 2000 euros minimum, et quand on ne sait pas trop ce qu’on va faire avec sa flûte, en jouer ou pas, c’est simplement du gâchis. Il y a des flûtes baroques en bois à 500 euros, mais ce sont des flûtes pourries, et sur les forums que j’ai consultés, tout le monde revient sur ce fabriquant sur lequel je suis tombé et qui a réveillé l’envie d’acheter une flûte traversière baroque il y a une semaine. Personne ne sait exactement de quelle résine il s’agit, visiblement il en utilise des différentes en fonction du modèle de flûte. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elles ne sont pas en ABS injecté. Elles sont finies tournées à la main. Et puis il fait aussi de vraies flûtes en bois, hors de prix.
Ça ne me ressemble pas trop, préférer le début de gamme en résine à un truc qui ressemble au vrai truc. Une flûte d’étude. Ça reste cher mais beaucoup moins cher qu’une vraie flûte en bois. 500 euros. Si si… Non, ce n’est pas un joujou en plastique mais une vraie flûte qu’un vrai flûtiste peut utiliser s’il veut épargner sa flûte super chère parce qu’une flûte en bois, ça craint la buée, l’humidité, le froid et la chaleur et elle doit donc être bien traitée.
C’est décidé, donc.
Reste le choix. Une copie de Rottenburgh, « flûte d’amour » ou flûte allemande (en opposition à la flûte à bec). Ou une copie de Hotteterre, la première flûte en bois à clef, avec son son un peu gras, doux. Tenez, voici une vidéo de cette flûte en résine, la Hotteterre.
J’incline pour la Hotteterre. Hotteterre, c’était un compositeur de la seconde moitié du 17ème siècle très apprécié de Louis XIV. C’est à lui qu’on attribue la première flûte traversière avec une clé. Il a également modifié les flûtes à bec, les bassons, etc. J’aime le répertoire français de cette époque et la flûte est vraiment très belle. Pas décidé. J’ai écrit au facteur de l’instrument pour lui poser quelques questions.
Alors maintenant, est-ce un « pchitt », un achat compulsif.
Oui, un peu. Mais ce serait un peu réducteur de me limiter à cela, car vous l’aurez tous deviné, c’est parce que ma mère m’a laissé un peu d’argent que j’ai pu éliminer mes dettes. Ben oui. Elle ne dépensait rien du tout pour ne pas toucher le peu qu’elle avait économisé. Et je vous le raconterai, promis, vous verrez, ça n’a pas été facile. Elle a donc laissé un peu. Pas beaucoup. Presque tout est parti dans le remboursement de mes dettes. Bientôt, sa maison sera vendue et il ne restera rien d’elle.
Cette flûte, ce sera donc une reconnaissance.
Je ne sais pas si je vais en jouer, tout dépendra de moi. Mais ce sera de l’argent que je n’utiliserai pas. Pour déménager. Pour un appareil photo. Pour un voyage. Non, ce sera un peu le résumé de ce que mes parents ont tenté de me transmettre en me (sur)protégeant de la misère. La flûte a été un peu ce qui m’a fait à part en étant dans une famille pauvre. Et en quelque sorte, avoir non pas une flûte « moderne » en métal mais une flûte baroque, même en résine, ce sera mesurer le chemin que j’ai parcouru en forgeant les propres goûts, mes propres repères. Ce sera reconnaître toutes les bêtises que j’ai pu commettre, car je suis quelqu’un dans le fond de très capricieux et égoïste. Si si. Et par la même de m’en excuser, de faire qu’au moins ce n’ait pas été vain et que finalement, même si ce que je suis est très éloigné de ce que mes parents souhaitaient de moi, je n’ai pas tant que ça raté ma vie. Quelque part, être un horrible prétentieux qui n’aime que la musique ancienne, et uniquement sur instruments d’époques, homosexuel totalement assumé depuis l’âge de 14 ans, ça méritait peut être ce chemin sinueux, tortueux.
Et en me rattachant à la flûte, c’est aussi reconnaître d’où je viens. J’aime la flûte parce que mes parents ne m’ont jamais privé tout en ramassant les fruits et les légumes à la fin des marchés, c’est à dire en se sacrifiant totalement.
Je crois que le goût du boulgour au pantalon ne reviendra jamais plus me visiter. Oui, la Hotteterre, elle est vraiment belle.
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