Le Blog de Suppaiku, journal bloggué de Madjid Ben Chikh, à Tokyo.

30°, mais à par ça…


A peine le temps de faire trois courses à Maruetsu que, hop, un petit sticker ! Mon vélo « gène ».

J’ai travaillé hier jusque 21h et j’ai fini la soirée à la gym où j’ai fait du cardio pendant une heure. Je commence à repérer les visages des habitués. Le personnel s’habitue à moi. Tiens, d’ailleurs, la caissière chez Maruetsu me demande désormais de mes nouvelles, c’est dire. C’est rigolo : vous ne pouvez pas imaginer comme ce genre de truc aide à ne pas se sentir étranger. Chez moi, c’est un truc important, mon père m’en a transmis la hantise. Pas la hantise du racisme « en soi ». Non, celle de ne pas être jugé à ma juste valeur, ce qui est pire car ce n’est pas une question de couleur de peau. Je comprends parfaitement ce que vivent ces hauts diplômés d’origine africaine à qui on ne propose que des métiers subalternes : je suis persuadé qu’ils préfèreraient encore qu’on les traite de « sale nègre », ce qui aurait le mérite de ne pas remettre en cause des capacités intellectuelle, leur aptitude à être égaux. Cette caissière est à Kasai la première personne que je ne connaisse pas mais qui « bavarde » un peu : elle a constaté que je parlais japonais. Elle n’est pas la seule, heureusement. Qu’est-ce qu’ils sont long à comprendre que l’on puisse communiquer…
Ce matin je travaillais à 10h. Ca a été difficile de sortir du lit à 7 heures, je n’en suis sorti qu’à 8h. Je voulais me lever de bonne heure, c’est raté. Il fait tellement chaud, et la nuit ici tourne autours de 24°… Je n’utilise toujours pas la climatisation, bien décidé à économiser, he he he… ! Au programme ce matin un vieux monsieur charmand qui parle remarquablement bien le français. Et puis ensuite une brochette de femmes au foyer. Dans la catégorie sympathique.
J’aurais bien voulu me promener cet après-midi – j’ai quitté à 14h-, mais plus de 30°, en pantalon « travail »/ cravatte et chaussures, ça montre vite ses limites et je me suis contenté de faire deux trois courses. Et puis je suis rentré. J’ai regardé la soirée électorale sur le site de France 2. Et puis j’ai regardé quelques vidéos sur Dailymotion, des vidéos politiques.
Grande salade de tomate cet après mide, mini sandwish au jambon tout à l’heure : c’est l’été.
Je ne peux m’empêcher de penser à Nicolas, à un melon, du porto et du jambon de parme…
J’ai fait deux rêves étranges : mon esprit franchit progressivement les différentes limites qui le séparent du Japon.
Dans un premier rêve, je voyais des camions très très très haut et très très très fins, un peu comme ceux où on met des chevaux, se préparer à emmener deux armoires Louis XV, dans des tons pastel. On déménageait d’un immeubles aux fenêtres incroyablement hautes, fines. Ces deux armoires étaient elles mêmes incroyablement fines et démesurément hautes. Je regardais ce « déménagement » en spectateur, tout en sachant que ces armoires m’appartenaient. C’était du Louis XV de chez Louis XV. Baroque. Je me suis réveillé, je me suis dit que je venais de quitter Strasbourg Saint Denis, dans mes rêves… C’est drôle car ces derniers temps j’y retournais de bien curieuse façon, de celle que l’on fait dans les rêves, dans des détours de rues très connues et de parcours déjà faits en vélos mais recomposés.
Et puis il y a trois jours, deuxième rêve. Cette fois, ce qui me trouble, ce sont les magasins. Notamment une boutique Clarins, mais comme la porte s’ouvre j’apperçois une boulangerie. Les magasins sont minuscule et je distingue comme un truc dans l’arrangement des magasins qui permet de gagner de la place et de bien « loger » ces deux boutiques. Il y a beaucoup de femmes dans la boulangerie qui se glissent dans un coin de porte du salon de beauté. C’est une rue et à côté ce doit être comme un café. C’est comme une évidence de Japon… Je suis parfois émerveillé devant la façon dont on peut loger tant de chose en si peu d’espace, par ces escaliers sur le côté, toujours sur le côté… Et puis mon rêve s’est orienté vers une espèce de série de tout petit verroux, mignons comme tout, comme pour des jouets. Je les ouvrais un par un, et alors, je ne sais comment, mais en tout cas un homme me prenait dans ses bras dans une étreinte amoureuse et je me reveillais avec presque la sensation de sentir encore son souffle dans mon oreille gauche qui disparait comme mes yeux s’ouvrent… Quand je vous dis que je suis bien, au Japon et que je n’ai plus grand chose à faire pour m’y sentir bien pour un moment… Quelques petits verroux… tout petits petits. Il devait y en avoir 3 ou 4. Si Stéphane me lit, je lui dédie ces deux rêves, il comprendra. Bon, oui, je sais, il ne me reste qu’à mettre la clef (que je possède, dans ce rêve)…
Je suis devant mon ordinateur et il fait meilleurs. J’ai fait un léger courant d’air, et c’est très agréable…

Partager

Commentaires

2 réponses à “30°, mais à par ça…”

  1. Rêver en Louis XV… faut avoir les moyens.

    De quoi je rêve moi ? Je ne sais plus très bien. Quand j’étais gamin je rêvais de Paris ou du Massif central, jamais de la commune de grande banlieue où je végétais. Le Paris où je vis à présent, à mon échelle d’adulte, me semble tout petit.

  2. Rêver en Louis XV… faut avoir les moyens.

    De quoi je rêve moi ? Je ne sais plus très bien. Quand j’étais gamin je rêvais de Paris ou du Massif central, jamais de la commune de grande banlieue où je végétais. Le Paris où je vis à présent, à mon échelle d’adulte, me semble tout petit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *