2025, page blanche

2025, page blanche

2025, donc, sera donc pour moi une page blanche. Le passé est le passé. Pour l’avenir, je ne sais pas. Bonne année à vous toutes et tous.

Voilà, le cap de l’année 2024 est passé et nous voilà en 2025, une page blanche devant nous. Chaque année, je perçois un peu plus cette sensation du temps qui passe de plus en plus vite, et chaque année, si je n’y fais pas attention, j’en perds une part précieuse toujours un peu plus grande. L’hiver, la fraicheur chez moi qui m’incite à ne faire que le minimum, l’été et sa chaleur moite qui me décourage de trop en faire. Je dois vraiment avoir conscience de cela comme d’une limite que l’âge rend plus criante, plus évidente.
Le plus ironique est qu’à l’extérieur ni le froid ni le chaud ne m’indisposent, mais quand c’est chez moi, alors c’est différent. Les maisons japonaises sont des passoires thermiques mal chauffées à l’air conditionné et dépourvues de double vitrage, où l’air froid circule insidieusement le long du sol et vous glace les pieds avant que cela ne gagne les mains. En été, la conception purement occidentale des maisons, avec murs et fenêtres, empêche l’air de circuler dans un pays chaud et humide, transformant chaque pièce en une étuve si on n’y utilise pas le climatiseur. Les maisons anciennes étaient ouvertes au vent et au froid en hiver, mais en été il était facile d’y faire passer le vent et de faire ces courants d’airs naturel qui tenaient lieu de climatisation. Elles étaient, de fait, beaucoup plus adaptées au climat du pays…
Bon, j’admets, je ne vais pas prendre le climat pour seule explication de cette tendance à ne pas « m’activer » un peu plus. Il y a aussi une question de personnalité, et puis aussi l’éloignement d’avec mes amis. Des amis près de soi, leur conversations, ça stimule. La solitude endort, c’est un cocon moelleux remplie d’habitudes faciles, réseaux sociaux, YouTube ou Netflix…
Alors que l’année 2024 s’achevait, je suis tombé sur un truc qui, de fil en aiguille, m’a conduit à un véritable continent – au sens réel du terme, quasiment…
J’ai découvert les « short drama », ces vidéos verticales de une à deux minutes qui forment au fil d’une centaine d’épisodes à regarder sur l’écran de son téléphone portable où elles défilent automatiquement, de véritables séries. J’en avais vaguement entendu parler, mais d’en regarder une a été une véritable découverte. Elles sont, de fait, le prolongement de ces romans-internets apparus il y a une vingtaine d’années en Asie, ces histoires écrites par des communautés de blogueuses – oui, c’est un genre féminin, et lectrices, et autrices. Le genre s’est développé au fil des ans pour devenir un genre à part entière totalement dédaigné par les amateurs de « vraie littérature » et qui pourtant devrait être regardé pour ce que c’est, de la création littéraire qui raconte quelque chose de la société, et plus particulièrement le regard que de jeunes femmes ordinaires portent sur elle.
J’ai vite découvert que si les US, comme toujours, n’étaient pas spécialement en retard côté production de ces « short drama », c’était la Chine qui en était visiblement l’épicentre.
J’en ai donc regardé plusieurs, et j’avoue, autant c’est très pauvrement produit autours d’histoires sont incroyablement pauvres, autant c’est terriblement addictif.
Après en avoir vu quelques uns, l’algorithme de YouTube a commencé à me dévoiler un continent que jusqu’alors il m’avait bien cache: le continent des dorama chinois. Et là, ça a été une vraie surprise. Je n’ai pas écrit dorama japonais ni dorama coréens.
Mon premier article long sur ce blog, ce sera donc à ce sujet, mon exploration. Plus encore, ça a été tellement intéressant et stimulant que j’en suis arrivé à mettre derrière moi tous ces articles que je voulais mettre en ligne, ces trucs et ces machins qu’il faudra juste un jour que je vous emballe en une sorte de paquet cadeau d’exercices d’écriture de trucs non publiés et impubliables.
2025, donc, sera donc pour moi une feuille blanche. Le passé est le passé. Pour l’avenir, je ne sais pas. Désormais, seul le présent m’intéresse et je vais tâcher de noircir cette feuille blanche autant que je le pourrai.
Bonne année à vous toutes et tous.

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Commentaires

Une réponse à “2025, page blanche”

  1. Avatar de Manuel Atreide
    Manuel Atreide

    Carpe diem, quam minimum credule postero mon ami. L’avenir se co strait toujours au présent et c’est souvent plus simple de ne pas trop s’embarrasser de notre passé pour y arriver.

    Des bises, M.

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