Ca y est, elle est belle et bien la candidate du Parti Socialiste. Elle est aussi MA candidate. Bonne chance, Ségo !
Lu sur le site de l’Express au sujet de « l’incident » du Stade des Princes.
« Le policier était-il directement menacé par les personnes touchées? Pourquoi n’a-t-il pas tiré en l’air? Portait-il ou non un brassard « POLICE »? Peut-on estimer qu’il a agi en situation de légitime défense?
Seule certitude: plusieurs dizaines de personnes se précipitaient sur lui et voulaient l’agresser en raison de sa couleur de peau. ». On se pose de drôles de questions à la police…
A un an des élections présidentielles, c’est étonnant que le « débat » soit posé de cette façon. Ne devrait-on pas plutôt parler du maintien à un haut niveau des violences racistes en France et de leur impunité ?
Ginza, l’arbre du bijoutier Morimoto.
Ici, c’est donc l’hiver qui s’installe par touches successives. Les nuits sont très fraiches et, malgré quelques épisodes pluvieux, le soleil domine la journée : à Tôkyô, la pluie, c’est d’abord au printemps et en été… ! Il n’y a pas encore de momiji/紅葉/ l’érable japonais qui rougit en novembre, ou encore très peu. Pourtant, alors que les feuilles virent jour après jours, leurs équivalents en plastique qui ornaient les devantures des magasins ont déjà disparu au profit des arbres de Noêl, クリスマス/ kurisumasu.
Avec Kaikai, nous sommes allés la semaine dernière nous promener à Kamakura. Petite déception devant le rougissement tardif des érables dans la région doublée de la crainte permanente d’une averse qui finalement ne vint que très tardivement, à l’heure du retour sur Tôkyô.
J’aime beaucoup sortir de Tôkyô. A Une heure de train, il est très facile de traverser de petites villes calmes, de voir des arbres et des champs, d’entendre d’autres oiseaux que les sempiternels corbeaux de la capitale… Lesquels d’ailleurs ne sont pas sans charme : je les préfère à nos pigeons parisiens… Kamakura est une « bourgade » au passé prestigieux puisqu’elle fut la seconde capitale quand commença la dynastie des Morimoto, le premier Shogunat (commandement militaire) du Japon, vers 1192 si ma memoire ne me trompe pas. L’époque de Kamakura est celle qui vient à l’esprit des occidentaux quand ils pensent au Japon : c’est l’époque qui voit apparaître le guerrier à cheval samurai (qui existait auparavant mais qui donne sa tonalité guerrière à cette époque) et ses valeurs religieuses : les samurai vont trouver dans le Chan chinois qui est importé à cette époque la source de leur abnégation et de leur résignation à périr s’il le faut. On connait cette secte sous le nom japonais de Zen (on est donc loin de ces histoires de méditation et de cosmétique en vogue en occident). C’est aussi à cette époque que de nombreuses villes vont commencer à se développer et donner au Japon cette classe de marchand et d’artisans qui donnera au pays une riche culture urbaine et populaire qui propèrera au temps de la paix retrouvée, à partir du 17ème siècle.
Kamakura continura les traditions de Kyôto et beaucoup de temples, de statuts que l’on peut y voir témoignent d’une grande parenté artistique. C’est peut-être ce manque de continuité qui m’a le plus surpris à Nikkô et qui m’a laissé très perplexe. J’aime et je préfère donc Kamakura dont les codes me sont plus accessibles, plus familiers. Car mon Japon, celui de mon enfance, ne fut pas un Japon du zen, il fut avant tout un Japon des maisons de bois, des femmes en kimono, du koto et du shamisen ou du biwa, et c’est finalement à Kyôto, comme vous le savez, que j’ai pu en voir, en ressentir quelques traces, quelques bribes, quelques odeurs.
Kaikai et moi continuons nos ballades, nous nous retrouvons quand c’est possible et je continue de cuisiner quelques plats français. Ce soir, par exemple, il y aura une soupe de légumes (pomme de terre, carottes, choux fleur et choux, lait et crème fraiche) gratinée, une salade et une viande grillée, une tarte au pomme (menu provisoire), bref un repas « familial »… Nous fréquentons les musées de Tôkyô. Nous avons bouclé notre réservation de Shinkansen pour passer la fin de l’année à Kyôto, pendant 6 jours.
J’ai découvert par hazard le site « copains d’avant ». Ca a été le choc de la semaine dernière, revoir ces noms auquels je ne pensais plus…
Bon, je vous laisse pour le moment, mais comme je vous l’ai dit, j’ai pas mal de choses à raconter, je reviens… !
De Tôkyô,
cordialement vôtre
Suppaiku
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