Moi (première partie)

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En fond sonore, Les Suites d’un goût étranger de François Couperin, un de ces disques que j’écoutais il y a une bonne vingtaine d’années. (Et sur ce billet, ma chanson du jour)

Dehors il fait un temps absolument lamentable, il pleut, il fait froid et il y a du vent. Un temps de novembre dans une ville où habituellement novembre est un mois ensoleillé. Cette année, je résiste plus que l’an dernier à mettre le chauffage, je me contente d’un gilet très chaud. Je bats des records d’économies sur mes factures d’électricité et je constate à quel point elles ont augmenté – peut-être 30 à 40 pour cent. Il fait désormais pourtant très frais le soir et froid la nuit mais je m’y fais assez bien. Je chauffe une petite demi-heure et j’utilise mon humidificateur, il fait alors très bon pour le reste de la soirée.

Voilà que le mois se termine, je me suis absenté de ce blog. Je vais aujourd’hui et demain y mettre des photographies postées sur mon compte Flickr et tâcher d’écrire un billet au fil de l’eau, cela, ça faisait longtemps.

Tout d’abord, je quitte le Japon pour une grosse quinzaine de jours à la fin de l’année. C’est un retour à la normale après 7 années sans pouvoir décoller, je peux recommencer à voyager et retrouver famille et amis pour « les fêtes ».
Cette année, ce sera la France d’abord, et Londres ensuite où Jun me rejoindra. Mon passage en coup de vent par Londres cette année m’avait donné un goût de trop peu, et le temps n’avait rien arrangé, il avait plu toute la journée. Mais le peu de cette traversé avait réveillé mon affection particulière pour cette ville avec ses enchevêtrements de ruelles et de squares, de maisons georgiennes, victoriennes et de grandes façades edouardiennes, le tout ponctué de constructions plus récentes. Londres est architecturalement parlant très riche et l’urbanisme, qui défie toute logique, me passionne. La ville, enfin, a su devenir beaucoup plus attractive ces vingt dernières années.
Pour la première fois, je n’ai pas seulement réservé, j’ai également tout payé d’avance, vacciné de cette aventure de l’an dernier, cette mauvaise surprise de la carte bancaire qui ne marchait pas… Cela m’a obligé à faire « budget », le tout accentué par la très forte dépréciation du yen qui a diminué mes revenus de 35% en Europe et 40% en Grande-Bretagne. D’ailleurs, à cet égard, pas au sujet de l’économie japonaise mais au sujet du « budget », je suis désormais en mode « zéro dépenses ». Ce n’est pas un truc achevé car j’ai des dépenses inutiles à supprimer encore (dont ce énième abonnement à un club de sport où je ne vais quasiment pas), mais je rogne sur tout. Pas par manque d’argent, mais d’abord pour venir à bout de l’endettement hérité des années chômage/ tremblement de terre (la principale caractéristique de l’endettement, quand on se rétablit financièrement, c’est qu’il ne s’efface pas de lui même car on a intégré le remboursement comme une dépense qui va de soi et on augmente les autres dépenses comme si cet endettement n’existait pas bref, en 2 ans où ma vie s’est enfin stabilisée dans le bon sens, je rembourse des clopinettes pour le plus grand plaisir de ma banque tout en n’y pensant pas car justement cela ne me gène pas; bref, un vrai piège). Et puis aussi pour pouvoir voyager.
J’ai donc aussi fait le tri des objets accumulés et qui ne me servent pas, et que je vais donc vendre, pas tant pour l’argent que cela va représenter (ça ne fera pas tant que ça), mais avant tout pour symboliser cette prise de conscience profonde, en gros pour bien retenir la leçon. Même le walkman HiResolution va y passer, mais ça, vous l’aurez compris, c’était un achat compulsif lié à une relation elle-même très compulsive. Il y a 3 disques durs, il y a 2 appareils photo Sigma (j’en garde un) car mon Olympus OMD a ressuscité chez moi le plaisir de photographier (les Sigma sont fantastiques au niveau de la qualité, mais la lenteur du processeur et surtout l’absence de visée n’est pas pratique), il y a mes vieux iPad (le iPad original, et puis le premier iPad Retina), tous ces machins accumulés et que je n’utilise pas.
Au passage, le premier iPad Retina, je ne l’ai pas beaucoup aimé et ne l’ai remplacé qu’au bout d’un an car il chauffait beaucoup et était très lent, alors que mon iPad actuel semble être parti pour durer.
J’écris ce billet sur mon vieil iMac de 2007 qui, malgré sa terrible lenteur et un écran ayant viré au jaune orné de quelques bandes un peu plus sombres, continue de me servir pour écrire grâce à son clavier français mais aussi à stocker ma musique HiReso. Il est connecté à mon amplificateur et l’amplificateur, lui, je ne veux absolument pas le vendre. En fond sonore, Les Suites d’un goût étranger de François Couperin, un de ces disques que j’écoutais il y a une bonne vingtaine d’années.
Mon voyage cette année sera très différent de celui de l’an dernier. Moins Sefie et beaucoup plus « self ».
L’an dernier, ça a été une véritable boulimie de retrouvailles. La ville, le goût, les visages, les gens, les amis, les conversations. Cette fois-ci, j’ai un peu plus élaboré tout ça et bien que passant beaucoup de temps dans les transports, ce sera un rythme un peu moins frénétique. J’ai quand même trois réservations d’hôtel rien que pour Paris…
La première semaine, ce sera bougeotte bougeotte mais avec pour principale différence que chaque fois le but sera précis et non, comme l’an dernier courir à droite à gauche pour voir des amis. Dans cette course de la première semaine, j’aurai trois jours un peu calme, à Lille, chez Stéphane et Véronique. J’avais regretté il y a 8 ans de n’y passer qu’en coup de vent donc cette fois-ci j’ai prévu un long week-end qui me permettra de retrouver Stéphane, Véronique et leur famille mais aussi Alain ainsi que Nicolas et Arame, enfin je l’espère, tout en visitant la ville. J’arrive le samedi matin assez tôt, et je rêve dors et déjà d’un petit déjeuner sur la Grand-Place, histoire d’arrêter le temps. Tout seul.

Paris, ce sera un jeudi soir très tard, et qui m’aime me suive, un vendredi tout entier jusqu’au samedi matin. J’aimerais bien retrouver quelques personnes dans un restaurant le vendredi soir. Je n’ai pas peur de la gueule de bois pourvu que je puisse partir pour Lille tôt le samedi matin. Un délice au passage, je voyagerai en première classe Thalys, ce qui ne m’a coûté « que » 3 euros de plus. En espérant pouvoir dormir un peu, car le départ est très tôt le matin.
Je reviendrai à Paris, toujours en première et aux mêmes conditions, le lundi en fin d’après-midi. Mon premier hôtel sera près de la gare du Nord, pratique quand on arrive de Roissy et qu’on part pour Lille, cette fois-là ce sera près de la gare Montparnasse. En effet, le mardi matin très tôt, ce sera le train pour la Sarthe. Lundi soir, je pourrai toujours retrouver quelque personne pour prendre un verre, grignoter…
J’aurais aimé partir pour Londres le 25 en soirée, mais l’Angleterre n’ayant pas séparé son église de l’état (et pour cause, la reine est chef de l’église), il n’y a aucun train pour Londres. Je quitterai donc ma mère la veille de Noël, et serai à Paris, seul, le 24 au soir, vers Montparnasse encore. Ça ne me déplait pas, vous savez!
Très tôt le 25 au matin, je prends le bus pour la Grande-Bretagne, seul moyen de transport trouvé afin d’y être en fin d’après-midi. Jun arrive le 26, d’où cet impératif d’y être un peu avant (je comptais prendre un Eurostar le 25 au soir, il n’y en a pas, et le prix des Eurostar le 26 est simplement exorbitant).
Hôtel à Greenwich. Au départ, j’avais réservé dans Kensington, mais en un mois, avec la chute du Yen, la réservation a augmenté de 15000 yens (110 euros). J’ai donc décidé de payer immédiatement et me suis rabattu sur un hôtel moins cher, et finalement, Greenwich, ça me rappellera l’époque où j’habitais Londres. Et c’est près de 2 fois moins cher. Je ne voyage pas pour rester à l’hôtel de toute façon. Verrais-je mon ami Claudio?
Reste le retour avec une halte, encore, à Dubaï. J’ai réservé un hôtel, là aussi payé d’avance et dans la catégorie économique, près de l’aéroport.

Voilà pour le côté voyage à venir. Il y a un billet un peu plus intime à venir, aujourd’hui peut-être, qui sait…

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