Le Blog de Suppaiku, journal bloggué de Madjid Ben Chikh, à Tokyo.

Et revoila une nouvelle semaine


L’enseigne d’un restaurant de cuisine francaise a Kamakura, le restaurant « coin de rue » (prononcer ko-a-n’-do-rou/コアンドル), a Kamakura.
J’ai beau desormais avoir compris que la situation economique ne va guere s’ameliorer du jour au lendemain, j’ai beau avoir integre que retrouver un travail ne va pas etre une mince affaire, je ne peux m’empecher de trouver le temps long du matin a la fin d’apres-midi puis, soudain, terriblement rapide quand je m’apercois que la nuit est tombee. C’est bien cela, le chomage, et c’est pour cela que je me suis progressivement enferme dans un etat depressif jusqu’a la mi-novembre. Je peux confirmer que je vais beaucoup mieux. Comme je vous l’ai dit, j’ai defini ma strategie, qui sera ciblee et originale, basee sur le principe simple de « rien a perdre ». Certains me diront, mais si, justement, tu as quelque chose a perdre, tu devrais faire attention, chercher du travail tous azimut, te surractiver, faire « un CV qui tue la mort » et bombarder tout autours. Comme mes ex-collegues Lehman Brothers, par exemple. 1500 CV qui ont litterralement bombarde le marche a Tokyo, que dis-je, 1500 candidats qui ont chacun envoye leur CV qui tuait la mort dans tous les cabinets de recrutement, dans toutes les banques, au moment ou chacune d’entre elles annoncaient leurs plans de licenciements. Et au passage, qui ont eu l’extreme politesse de ne pas se presenter aux entretiens qu’ils avaient pu eventuellement obtenir apres que NOMURA eut annonce qu’ils rachetaient Lehman. Allez envoyer votre CV apres ca, surtout un CV ou est inscrite la marque infame, « Lehman ».

Mon option est « a situation critique, strategie critique » : il n’y a pas de travail ou tres peu, les agences recherchent des pointures. Je ne suis pas une pointure classique; j’appartiens a la categorie John Lobb, je suis sur mesure. Je me vendrai donc sur mesure, laissant aux candidats standards, notamment la categorie Weston, le privilege de leurs 3 largeurs et leurs demi-ponture. Ca ne se compare meme pas, je vous laisse le soin de vous forger une opinion par vous meme. En tout cas, je n’ai jamais reve de chaussures Weston. Mais les pausseries Lobb, la quinzaine de jours reservee a la fabrication sont des choses qui m’ont toujours fascine, sans compter que Lobb offre egalement, bien entendu, les trois largeurs et les demi-pointures pour ceux qui ne peuvent pas payer le sur mesure… Lobb, ce n’est pas une marque. C’est de l’artisanat. De luxe, mais de l’artisanat. Weston, c’est des pompes cheres avec le nom marque quelque part. Le Vuiton de la (P)ompe en quelque sorte.
La semaine derniere, j’ai fait un grand menage sur mon ordinateur, j’ai continue aujourd’hui. J’ai reconfigure mon client de messagerie (Mail) et mes onglets de navigateur. Je suis desormais parfaitement nomade (IMAP en messagerie, Safari en navigateur). Apres tout, j’utilise le serveur MobileMe (Mac) qui offre des possibilites etendues de synchronisation. En mettant a jour mes onglets, j’en ai bien supprimes les 2 tiers. J’ai notamment supprime le tres long thread consacre a NOVA sur Let’s Japan. On a bien ete 2000 a avoir les yeux, puis notre imagination et enfin nos angoisses accroches a ce Forum. Ce devait etre comme ca, le Titanic. Tous les jours, tous les matins, je me levais (et mes collegues tout comme moi) pour y trouver quelque nouvelle information, quelque bruit de couloir, quelque rumeur. Nous pressentions le pire mais tout comme le chat est paralyse par un faisceau de lumiere, nous etions tetanises par ce qui semblaient bien etre le feuilleton d’une faillite annoncee puis la saga d’un naufrage collectif, avec des etudiants floues de millions de yens et des professeurs laches dans un pays dont pour la plupart ils ne parlaient pas la langue ou ils leurs faudrait entreprendre des demarches pour recevoir une compensation aux salaires impayes et eventuellement chercher un nouvel emploi. Quelle angoisse ce fut… Ce forum ou la plupart des messages etaient postes de 9 heure de matin (un traditionnel « je suis alle au ATM, toujours pas paye ») a 4 heures du matin (« il parait que les staffs ne recoivent plus leur salaire depuis trois mois »), avec des nuits qui n’etaient plus vraiment des nuits, mais juste une variante nocturne du temps qui passe. De mon cote, a ce qui m’apparait presque comme la recette ideale de la depression nerveuse, s’est vu adjoindre l’histoire de A la francaise, puis dans la foulee (marrant, ce jeu de mot), une entorse qui m’a privee de ma mobilite pour une bonne quinzaine de jours avant quinze autres jours de mobilite reduite. Il y eu Kyoto – j’avais reserve a mi-novembre et il etait hors de question de renoncer – et a mon retour je me cassai le petit doigt de pied. Et de nouveau ce fut la mobilite reduite. De l’hivers, je ne garde quasiment aucun souvenirs et meme pour Kyoto il me faut presque fouiller dans ma memoire. Non, en fait, en y pensant bien, j’en ai des souvenirs tres precis.
J’aurais tant aimer y passer le nouvel an cette annee encore. Mais je ne veux pas rejouer le meme jeu dangereux que l’an dernier, avec mes cartes de credit. Je suis bien decide a ne pas y toucher et ne les reserver que pour une eventuelle « soudure ». Cette annee, je n’irai pas a Kyoto.
Mais je sais que les Kamis de Kyoto me protegent. et m’aideront des le debut de l’an prochain. He he he…
J’ai donc enfin efface cet onglet, et avec lui beaucoup d’autres qui n’avaient pas ou n’avaient plus de raison d’etre. Mon navigateur a retrouve son allure compacte. J’avais trie mes papiers (factures, certificats, etc) il y a deux semaines : ce travail de remise a jour continue. Au Japon, on fait ce travail la en fin d’annee. C’est bien involontairement que je me retrouve en train de le faire mais finalement, je trouve cela plutot agreable. Je me souviens, du temps de mon analyse, je voyais une obligation en toutes ces demarches, ces classements et ces mises a jours. J’aime desormais voir emerger derriere ce travail tres simple comme du renouveau, un effet de neuf, de propre. Un peu comme retourner la terre avant les semances : j’ai toujours aime les paysages a ce moment la a la campagne; les champs offrent alors le joli dessin d’une terre bien propre, prete a recevoir et a donner. Je crois bien que la vie est un peu comme cela aussi. Je ne crois pas qu’il y ait une obligation a « nettoyer ses onglets », mais il faut avouer que c’est bien pratique, en surfant, de trouver tout de suite ce que l’on cherche. Et puis, comme MobileMe offre une reelle synchronisation, ce serait vraiment du gachis de ne pas en profiter. Me voila donc de retour a Safari dont je constate les indeniables progres en terme de compatibilite : je l’avais abandonne au profit de Firefox car Safari etait incapable d’ouvrir correctement la page de creation sous Blogger ou il manquait alors un certain nombre de fonctionnalites, ce qui est desormais resolu. Sa rapidite est un plus. Et enfin, la possibilite de synchroniser les preferences et les onglets avec MobileMe est vraiment un plus puisque j’ai deux ordinateurs dont un portable. Avantage ? Si je modifie quelque chose dans l’un, ca modifie immediatement dans l’autre et cela modifierait mon iPhone si j’en possedait un. De meme pour mon email, j’ai decide de revenir au protocole IMAP qui permet de ne pas effacer les emails sur le serveur. On peut donc consulter ses mails de partout et, la encore, les recevoir sur deux ordinateurs differents (POP efface le message sur le serveur apres reception, ce qui n’est pas pratique en situation de mobilite).
Oui, je sais, ce n’est pas interessant. Mais en fait, dans ma situation, je tente de penser a tout ce qui augmente mes chances, mes opportunites bien decide a ne rien laisser passer. J’ai pense a cela, et l’ai immediatement fait. Ce n’est pas avec la synchronisation par MobileMe que je trouverai du travail, certe. Mais c’est avec un esprit ouvert a toute possibilite et pret a ouvrir toutes les portes que je trouverai. De cela, j’en suis certains. Parce que j’appartiens a la categorie Lobb, comme explique plus haut. Helas, Weston est incapable d’habiller les pieds deformes. Nul doute que les cordonniers britanniques sauront eux elegamment masquer l’infirmite.
J’ai termine un dorama avec Kimura Takuya, Concerto (1997). Je suis toujours frappe par certains evenements dans les doramas. Imaginez un architecte de renom, qui dessine une bibliotheque prestigieuse et qui se voit retirer toute responsabilite sur l’ouvrage sur decision personnelle d’un entrepreneur. Le Japon ignorerait il les droits d’auteurs ? Les rapports sociaux seraient ils ignorant des legislations ? Ce qui est frappant dans les doramas est le degre d’acceptation. La police qui n’arrive qu’apres un carnage et n’arrete personne, les coupables qui attendrissent les policiers, les victimes prises a parti et suspectees de porter une part de responsabilite dans ce qui leur arrive… C’est un portrait sans complaisance (bien involontairement) sur les disfonctionnements de toute la societe que les doramas montrent a l’oeil de l’etranger. Une societe de lachete paree de bons sentiments suintants ou personne ne fait confiance a personne et ou les crimes des « dominants » s’amendent avec les annees et les regrets, au mepris total des victimes soumises. Il y a des fois, je me demande si les jeunes qui ne sortent pas de leur chambre (estimes entre 5 et 10%) ne sont pas les plus normaux. A l’ecole, l’intimidation commence tres tot. Brimades, bousculades, mepris : l’ijime (harcelement) est la norme dans une societe qui fait de la vie en groupe la base meme de l’identite des individus. Ce sort, reserve a la categorie des « tapettes » en France, touche ici indifferemment selon des criteres d’exclusion simple : nouvel eleve, trop petit, trop grand, trop jolie, trop bon eleve, etc… Il suffit de ne pas plaire a un des eleves charismatique d’un groupe d’eleve pour que la scolarite devienne un enfer. J’ai ete, enfant, victime d’une certaine forme de harcelement, mais on ne m’a jamais demande de mourir, on ne m’a jamais fait de mal en profondeur. Et j’avais suffisament d’humour pour laisser passer. De plus, je n’ai aucun souvenir de mepris, de haine. Et cela ne m’empechait pas d’avoir des camarades, ni d’etre delegue de classe (de la 6eme a la premiere!). Au Japon, un eleve victime d’ijime est ostracise. Kusai !, il pue… Shine !, creve… Vous imaginez, a sept ans, huit ans… Les informations regorgent de ces faits divers d’enfants assassines par d’autres enfants, d’enfants qui se suicident, parfois en groupe apres s’etre donne rendez vous sur un site internet… Les medias s’interrogent sur les moyens de proteger ces enfants, mais tres souvent l’ijime est vu comme une faiblesse de la part de celui qui en est victime, qui s’enferme alors encore plus dans sa honte. Un jour, il/elle ne peut plus aller a l’ecole, s’enferme a la maison dans une depression nerveuse d’adolescent (les pires), faisant porter le poids de la honte sur la famille entiere.
Bien entendu, ce n’est pas une categorie dominante au Japon, mais c’est un phenomene typiquement Japonais. En Europe, l’ijime frappe avant tout les jeunes homosexuels et n’est pas, heureusement, aussi socialement admis qu’au Japon. L’ijime, ici, se continue ici sous des formes divers dans l’age adulte. Le groupe fait pression sur celles et ceux qui ne sont pas maries. On ostracise les meres celibataires et les divorces (qui finissent par demissioner de leur entreprise tant la pression est alors insupportable : travail degradant, surtravail, blames, exclusion des activites du groupe, etc) ainsi que leurs enfants quand la situation s’ebruite parmi cette force sociale de la conservation, les « meres » (certaines ecoles demandent au parent de retirer leurs enfants pour ne pas ternir l’image de l’etablissement). La encore, bien entendu, les exceptions existent, mais ce penchant de la societe et du groupe de s’immiscer dans la vie des individus est le plus fort, meme dans une ville comme Tokyo. Ainsi, il y a 15 ans, une manager japonaise a Paribas Tokyo a ete menacee d’etre renvoyee apres qu’elle eut divorcee car, d’apres le directeur, Japonais, elle salissait l’image de la maison. Elle a pu heureusement obtenir une mutation a Londres, elle s’est remarie et… elle a remplace celui qui voulait la renvoyer. Sa chance etait de travailler pour une grande entreprise internationale.
La passivite des individus dans les doramas ne laisse de me surprendre. J’y vois un reflet, bien involontairement compose, d’une societe ou le plus fort domine le plus faible, ou le plus faible se sent responsable, voire coupable de sa situation et ou la masse intermediaire tente par tous les moyens de ne pas basculer dans le camps des plus faibles en acceptant les mariages arranges, les heures supplementaires non remunerees, les soirees karaoke avec le chef qui chante mal et le dernier metro manque, les enfants qu’on ne voit jamais parce que le chef veut qu’on aille aussi travailler le samedi, les ecoles de bachotage qui accueillent les eleves de 18 heures a 22 heures et coutent une fortune que les parents paient quand meme parce que si on ne le fait pas ni les voisins ni les camarades de classe ni les autres parents d’eleve ne les comprennent…
Pour finir, un peu d’humour. Dans les supermarches, il y a des magnetos partout avec de petites musiques pour attirer l’attention du client sur un produit ou une promotion. Voici ma chanson preferee. Je l’ai appelee : la danse de la viande. « sukiyaki, shabu shabu… » (etc)  « mangeons de la viande, de la viande, mangeons de la viande, en mangeant de la viande, tout le monde est en pleine forme » etc.
J’adore !
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Commentaires

13 réponses à “Et revoila une nouvelle semaine”

  1. La magie du ménage, virtuel ou autres. Adepte convaincu.

    La Sukiyaki Dance : le genre de chose qui trotte malgré soi dans la tête jusqu’au soir ! Ils sont très-forts pour ça.

    Bonne fin de journée !

  2. La magie du ménage, virtuel ou autres. Adepte convaincu.

    La Sukiyaki Dance : le genre de chose qui trotte malgré soi dans la tête jusqu’au soir ! Ils sont très-forts pour ça.

    Bonne fin de journée !

  3. Oui,C’est vraiment ca ! Il m’est arrive de la chanter dans ma tete sans vraiment y preter attention. Comme en plus le rayon est assez central, on l’entend dans les rayons voisins. Musique entetante, repetition adlibidum de 肉/viande… Quand je vais au Jusco, je fais tout pour en etre le plus loin possible, sinon, gare… Oui, ils sont tres fort pour ca !
    Au Jusco, il y a aussi une chanson une chanson entetante au rayon des fritures. A Maruetsu, c’est une petite musique tres utilisee (ca fait tres petit train) qui nous signale les 芋焼き/patate douce grillees. Celle-la, il m’est arrive de la siffler, en trouvant la melodie debile mais sans me rappeler ou je l’avais entendue, au tout debut ou j’habitais a Tokyo. Ou j’habitais a ce moment la, c’etait le rayon oeuf/ laitage, avec une voix enregistree qui lisait les promos du jour…
    Bon, c’est pas terrible, mais c’est quand meme moins tarte que la variete americaine des annees 80 du Y’S Mart a cote de chez moi… On se croierait revenu a Reagan 🙂
    Je trouve ca assez marrant en fait. A Paris, j’aimais bien le « city info » Monoprix, sorte de degre zero de l’information, de fond sonore inutile, d’interviews sur les promotions. Le plus « fascinant », c’est qu’ils coupaient ce programme… de pubs ! La pub coupee par la pub, les Japonais n’ont pas encore fait.
    Tu me promets de ne pas leur dire, hein… 😉

  4. Oui,C’est vraiment ca ! Il m’est arrive de la chanter dans ma tete sans vraiment y preter attention. Comme en plus le rayon est assez central, on l’entend dans les rayons voisins. Musique entetante, repetition adlibidum de 肉/viande… Quand je vais au Jusco, je fais tout pour en etre le plus loin possible, sinon, gare… Oui, ils sont tres fort pour ca !
    Au Jusco, il y a aussi une chanson une chanson entetante au rayon des fritures. A Maruetsu, c’est une petite musique tres utilisee (ca fait tres petit train) qui nous signale les 芋焼き/patate douce grillees. Celle-la, il m’est arrive de la siffler, en trouvant la melodie debile mais sans me rappeler ou je l’avais entendue, au tout debut ou j’habitais a Tokyo. Ou j’habitais a ce moment la, c’etait le rayon oeuf/ laitage, avec une voix enregistree qui lisait les promos du jour…
    Bon, c’est pas terrible, mais c’est quand meme moins tarte que la variete americaine des annees 80 du Y’S Mart a cote de chez moi… On se croierait revenu a Reagan 🙂
    Je trouve ca assez marrant en fait. A Paris, j’aimais bien le « city info » Monoprix, sorte de degre zero de l’information, de fond sonore inutile, d’interviews sur les promotions. Le plus « fascinant », c’est qu’ils coupaient ce programme… de pubs ! La pub coupee par la pub, les Japonais n’ont pas encore fait.
    Tu me promets de ne pas leur dire, hein… 😉

  5. De chez John Lobb, je te conseille leurs lacets en soie, plat qu’il faut tourné pour les enfiler dans les trous. La grande classe. La référence du sur mesure reste tout de même Berluti.

  6. De chez John Lobb, je te conseille leurs lacets en soie, plat qu’il faut tourné pour les enfiler dans les trous. La grande classe. La référence du sur mesure reste tout de même Berluti.

  7. Mugon Melta> « De chez John Lobb, je te conseille leurs lacets en soie, plat qu'il faut tourné pour les enfiler dans les trous. La grande classe. La référence du sur mesure reste tout de même Berluti. »

    Bon alors, là, les enfants, si on va dans cette direction, laissez-moi vous rapporter ce qui se dit aujourd'hui parmi les amateurs de souliers parisiens. À savoir que :
    – Weston c'est plus ce que c'était (sauf le chasse) ;
    – Pour John Lobb (qui ne fait pas que de la mesure) le consensus est toujours favorable, mais avec une nuance d'inquiétude, eu égard à certains modèles de prêt-à-porter récents ;
    – On trouve couramment des lacets plats chez Carmina, chausseur de la cour d'Espagne (c'est pas de la crotte de bique, et c'est beaucoup moins cher que les autres noms prestidispendieux cités ci-avant et ci-après) dont la succursale parisienne est sise avenue de l'Opéra, presque en face du Zen, restaurant japonais des plus recommandables ;
    – Quand on a plus d'argent que de goût on va chez Berluti. Quand on a et l’argent et le goût, on va chez Pierre Corthay ou chez Anthony Delos. Quand on est au chômage, les soldes de la Halle aux chaussures c’est bien aussi…

  8. Je n’en demandais pas tant…
    Desole, je suis personnellement de la trempe d’une chaussure anglaise, au travail. CV assez peu seduisant, caractere un peu froid au debut. Apres je m’assouplis et pour finir on ne peux pas se passer de moi…
    Une chaussure italienne ? Non, ce n’est pas moi. Je ne brille pas en entretien, je ne demarre pas mon travail en impressionant tout le monde dans la premiere matinee avant de montrer mes insuffisance dans l’apres midi (les semelles fines qu’il faut vite proteger) puis, au finish, devenir un employe comme un autre parce qu’il y a un nouveau qui vient d’arriver, lui aussi de type chaussure italienne.
    Une chaussure francaise ? Non plus. J’offre des asperites dans mon caractere, n’hesitant pas a ne pas travailler ouvertement si je n’ai pas de travail, mais n’hesitant pas non plus a en reclamer plus. Je bavarde en travaillant et je reponds a mes chefs qui ne me font pas peur (Mulgon a un cote pire…). La categorie chaussure francaise est discrete et laborieuse, les yeux rivee sur le vendredi soir, en silence, et la possible promotion a l’anciennete, en silence. Une chaussure Fenestrier, c’est beau, c’est propre, c’est confortable. Mais ca n’a ni le charme italien, ni la sobriete elegante d’une anglaise…
    En tout cas, TB, tu m’epates, parce que moi, ces marques, je ne connais pas !

  9. Je n’en demandais pas tant…
    Desole, je suis personnellement de la trempe d’une chaussure anglaise, au travail. CV assez peu seduisant, caractere un peu froid au debut. Apres je m’assouplis et pour finir on ne peux pas se passer de moi…
    Une chaussure italienne ? Non, ce n’est pas moi. Je ne brille pas en entretien, je ne demarre pas mon travail en impressionant tout le monde dans la premiere matinee avant de montrer mes insuffisance dans l’apres midi (les semelles fines qu’il faut vite proteger) puis, au finish, devenir un employe comme un autre parce qu’il y a un nouveau qui vient d’arriver, lui aussi de type chaussure italienne.
    Une chaussure francaise ? Non plus. J’offre des asperites dans mon caractere, n’hesitant pas a ne pas travailler ouvertement si je n’ai pas de travail, mais n’hesitant pas non plus a en reclamer plus. Je bavarde en travaillant et je reponds a mes chefs qui ne me font pas peur (Mulgon a un cote pire…). La categorie chaussure francaise est discrete et laborieuse, les yeux rivee sur le vendredi soir, en silence, et la possible promotion a l’anciennete, en silence. Une chaussure Fenestrier, c’est beau, c’est propre, c’est confortable. Mais ca n’a ni le charme italien, ni la sobriete elegante d’une anglaise…
    En tout cas, TB, tu m’epates, parce que moi, ces marques, je ne connais pas !

  10. A propos des musiques lancinantes de supermarché, tu n’as pas connu l’époque de la ritournelle pour vanter les mérites du poisson : « sakana sakana sakana…. sakana wo taberu to… gnagnagna »
    Une vraie scie qui passait en boucle aux rayons poisson (on s’en doutait).
    Il me semble même que la chanson est devenue un vrai tube 1er dans les chars de single… x_O;

  11. A propos des musiques lancinantes de supermarché, tu n’as pas connu l’époque de la ritournelle pour vanter les mérites du poisson : « sakana sakana sakana…. sakana wo taberu to… gnagnagna »
    Une vraie scie qui passait en boucle aux rayons poisson (on s’en doutait).
    Il me semble même que la chanson est devenue un vrai tube 1er dans les chars de single… x_O;

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