DÉPART pour Tokyo : J-49

D

J’ai acheté mon billet ce midi. Je pars par le vol JL 406 Japan Airlines du mardi 07 février 2006 à 18 heures, et j’arrive à Narita le mercredi 08 février 2006 à 14 heures heure locale (soit 6 heures du matin, heure de France). J’ai « acheté » un surclassement et je serai donc au pont supérieur (la classe…) dans un confortable fauteuil « Shell Flat » de la business class « Season ». Je n’ai jamais été surclassé et n’ai (ainsi) jamais volé en Business et encore moins en First. C’est que ça coûte cher… Là, ça ne me coûte pas si cher, le prix d’un aller simple en classe économique sur Japan Airlines…
Ca va aller très vite, désormais. Nous sommes désormais déjà bien lancé sur la fin de l’année, noël est ce week end et la nouvelle année dans moins de 2 semaines. Je n’en reviens pas. Et si je me retourne sur cette année, comme elle me semble longue et comme déjà lointaine. Il y a eu tant de « révolutions » dans ma vie cette année. Il y a presque 1 an, j’allais repartir pour Tôkyô (le 27 décembre) et y rester 1 mois (jusqu’au 25 janvier). Il y a eu Takeshi, la neige et puis une longue promenade dans la ville toute blanchie, la soirée à Shibuya avec Maruchan et Nahoko, Sopa et Maia, et puis Meiji Jingu et ce bar jusqu’à plus d’heure à Harajuku, le train au petit matin sur la nouvelle année et la ville à moitié ensommeillée. Il y a eu de nouveau Takeshi, et des sorties, et Tomo croisé par Hazard vers Iidabashi un soir où j’allais retrouver Megumi, elle a été très surprise elle aussi, O-hisashiburi desu… Des restaux, et puis le retour, ruiné, épongé, la déprime de février dans Paris, gelée et moi, que faire, où vais-je, à quoi ça sert tout ça, et puis des explications avec Takeshi, par mail, et puis le déclic, mon médecin, le travail en avril, rechangement de rythme, le temps des vraies décisions, ce week end à Londres où j’ai exprimé enfin où en j’étais : vivre ! Et vivre, comme une décision mûrement réfléchie. Retourner à la fac, mais aussi travailler, ne pas partir pour Londres quand Londres s’offrait, si facile en cette fin de printemps, mais rester, creuser mon sillon, me donner un an pour créer soit l’opportunité de partir au Japon, réussir mes études, etc, bref, ne pas attendre mais multiplier les possibilités et être prêt à prendre une décision. Retrouver le sens du temps. En un mot : accepter un traîtement.
Alors il y a eu un après « décision ». Le travail plus pareil, l’été, le traitement qui marche bien et ne me tue pas, et il y a eu Londres de nouveau, mon bronzage à Hide Park après ces deux minutes de recueillement dans la City, une grande grande ballade sous le soleil… Août impatiente et de nouveau le départ, Kyôto sous une chaleur violente, le typhon, et les ballades à vélo pour aller nulle part, juste pour bien m’appercevoir qu’au Japon comme à Londres où à Paris, le tourisme ne m’intéresse plus, et puis re-Tôkyô, Megumi, Tomo, Marc et Nahoko, Toshiko toujours absente pour moi ou Megumi, Yoshinobu à Osaka, et Yoshi enfin, au hazard d’un soir où j’avais recroisé Karim pas vu depuis 25 ans, ainsi qu’un ex pas vu depuis 10 ans, la dernière fois au Palace… et jeté Masaru avec qui j’étais sorti il y a 2 ans (ça c’est pas ce que j’ai fait de mieux dans ma vie… mais comme je l’ai jeté cette année, tout va bien !!!).
Le retour, pas de déprime, juste envie de vivre là bas, alors retenter encore, et puis là ça marche… Yoshi qui me « visite » en rêve quelques fois, des yeux, un corp superbe… je m’en remets pas, de sa « présence » quand nous avons marché ensemble, bavardé… non, je ne m’en remets pas…
Il y a eu l’Inalco. Il y a eu les programmes de Pink TV. Il y a eu le bébé de Maria, les déjeuners chez elle avec Dulcinia, mon nouvel ordinateur iBook et mon NAD, mon nouveau mobile, il y a eu Camille bofbof, la vidéo de Hair Spray que j’ai enfin trouvée… On a enfin vu l’amie de Nicolas, Aram. Il y a eu les appels en visio avec Freddie et surtout ses parents que j’ai enfin revu après toutes ses années. Il y a eu mes CD4 qui ont fait un retour en force, il y a eu mon virus en cours de quasi disparition (« indétectabilité » qu’on appelle ça, c’est à dire que vu qu’il y en a peu, il ne peut pas suffisamment se reproduire et comme on prend des médicaments, ben, on reste à ce niveau très bas où le système immunitaire, réconstitué, peut enfin faire son travail…).
La fin d’année arrive, cela va être encore un nouveau rythme, celui des cartons et la mise en place de la fin de mon séjours en France. Le mois prochain, je vais commencer à mettre en place ce qui me suivra.

Je suis maintenant convaincu d’avoir une chance exceptionnelle. Vous ne trouvez pas ? Cette chance, je la dois à des parents vraiment très bien qui m’ont fait comme je suis, LIBRE.
L’année qui vient au Japon est placée sous le signe du caractère 恋/koi/amour.
Et il faut que j’aille vivre au Japon cette année là… Si je vous dis que je suis chanceux…

Commentaires

  • Salut Suppaiku ! Bravo pour ton blog qui est d’excellente qualité,
    effectivement tu as de la chance de partir vivre au Japon ! J’y songe moi
    aussi…En tous cas je te souhaite une Bonne Année 2006 !!
    dewa mata !! 😉

  • Salut Suppaiku ! Bravo pour ton blog qui est d’excellente qualité,
    effectivement tu as de la chance de partir vivre au Japon ! J’y songe moi
    aussi…En tous cas je te souhaite une Bonne Année 2006 !!
    dewa mata !! 😉

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