Allez comprendre les Japonais (les Français aussi, d’ailleurs, on est pareil…). Il y a deux mois éclatait le « scandale Fujiya ». La célèbre chaine de pâtisserie, symbole des années 50, experte en pâtisseries à l’américaine riches en graisses et en sucres, en « crème » d’une blancheur éclatante et en fraises soigneusement calibrées, était mise au ban pour manquement aux règles d’hygiène élémentaires : lait pas frais, invasions de souries dans les usines… J’en était fort triste car avec Fujiya disparaissait Pecco, cette petite fille malicieuse qui se lèche les babines ! Les magasins ont rouvert la semaine dernière et la boutique de Ginza, la vraie, ne désemplissait pas d’une clientèle sans doute rassurée par les gants, les masques et la tenue quasi-chirurgicale des vendeuses…
Le printemps, au Japon, c’est le début des ennuis, côté météo. Ce pays, si mal placé pour ce qui concerne la croûte terrestre (d’ailleurs, pour tout vous dire, nous sommes quelques un à être un peu inquiet de ce côté là : ça fait un bon moment qu’il n’y en a pas eu bref, ça doit « bloquer » quelque part, et on imagine un peu ce que ça va donner quand ça va se « débloquer »…), ce pays dis-je, est aussi fort mal placé pour le climat… Imaginez, au nord, les puissants vents glacés de Sibérie, les courants froids de la Mer du Japon (qui attirent tant de poissons), au Sud les vents chauds du Pacifiques et des courants marins très chauds, à l’Est toute les humidités dans l’air, refroidis par cette fameuse Mer du Japon. Et le Japon au milieu, un peu comme un arbitre qui ne sait trop comment départager tant de vents et courants contraires. Typhons en été, masses phénoménales de neige en hivers sur la façade de la mer du Japon, chaleur moîte de juin à octobre… Il est vrai que ces fameux vents froids du Nord sont une véritable bénédiction : le Japon est situé à un niveau proche du Maroc mais bénéficie ainsi d’un climat (relativement) tempéré. Enfin, pour combien de temps encore…
Hier après midi, alors que je travaillais sur mon Blog de la bulle(ステキなバブル時代), j’ai soudain constaté qu’il faisait presque nuit. J’ai allumé la lumière et regardé l’heure : quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai vu qu’il n’était pas 16:00… J’ai apperçu le ciel du vasisdas de mon bureau où je me trouvais et je suis descendu dans le salon, j’ai ouvert la fenêtre : un ciel épais, compact et orange, une pluie rare mais épaisse : un véritable drame de la météorologie : un orage. Je suis sorti faire des courses vers 18:00, la température avait chutée, on devait être autours de 5°, avec un vent fort! Il y a une semaine, il faisait 25° ! Et aujourd’hui, c’est grand soleil et douceur… La « saison des cerisiers » aura été d’une durée assez brève finalement sur Tôkyô. Qu’en est il ailleurs ?
Le quartier 有楽町/Yûrakuchô près de Ginza : ne subsiste de l’ancien quartier que ces lignes de chemins de fer et les boui-boui en dessous. Même ceux-ci d’ailleurs se transforment en cafés à la mode pour séduire la jeune clientèle de classe moyenne décallée. Ginza n’en plus qu’une annexe du vrai nouveau quartier à la mode à l’Est du centre : le quartier 大手町/Otemachi, qui comprend 大手町/Otemachi, 丸の内/Marunouchi, 有楽町/Yûrakuchô et court jusque 銀座/Ginza en passant par 東京駅/la gare de Tôkyô.
Je suis devenu un expert en tartes, cakes/ quatre quarts et je ne suis pas mécontent de mes récentes tentatives du côté des clafoutis… Hier, c’était donc un clafoutis… aux fraises ! Il y en a encore partout, j’en profite donc avant qu’elles ne disparaissent. Kaikai adore mes pâtisseries.
J’ai eu ma mère au téléphone hier, elle se remet de son accident : elle est tombée à vélo et s’est cassé l’épaule ! A son âge… Je n’ai pas de nouvelles de mon frère…
Bon, ben, il fait beau, je vais sortir un peu.
De Tôkyô,
encore en week end pour quelques heures,
Suppaiku