2314. Bon, j’ai assez parlé du bilan. L’incompétence du gouvernement, ses mensonges, ses dissimulation, le manque de tout, la répression, le discours raciste en temps de confinement, les hôpitaux livrés à eux-mêmes sans médicaments avec un personnel épuisé et contaminé, non testé et devant choisir qui pourra vivre ou pas, les aides massives aux banques et le detricotage encore plus poussé, hypocrite, en urgence, du droit du travail. Il y aura beaucoup de morts et de souffrance, et ce gouvernement en sera tenu responsable pour avoir menti, préfère l’argent à la vie, Mme Buzin sa carrière etc etc Il y a une crise économique qui vient et qui sera terrible avec la Grèce pour modèle et des lois déjà votées, des drones et des policiers suréquipés pour réprimer. Il y aura ces banques, asphyxiées et sauvées avec notre argent aujourd’hui, qui exigeront des coupes budgétaires, la privatisation de tout, et il y aura nous, abattus, comptant nos morts, assommés, et ils en profiteront.
Voilà, c’est écrit.
Alors maintenant je vais donc cesser d’alimenter la machine à déprimer, c’est inutile. On se fait suffisamment de mal, on est suffisamment tristes. On ne peut rien face à ce qui est.
Il nous reste tous les possibles qui commencent maintenant. Et ça commence par nous détoxiquer de cette épidémie. J’arrête donc volontairement de relayer les informations toxiques, ce qui ne veut pas dire que je les ignore. Éventuellement, avant chaque post, je vais mettre un chiffre. Le nombre de morts, histoire de dire que oui, je sais.
Et que cette bande est responsable ET coupable.
Si on parvient à nous détoxiquer du présent, si on parvient à continuer à penser, à garder une certaine distance, si on garde pour nous l’amitié, la gentillesse et une forme d’optimisme malgré la nécessaire résignation à ce qui est, en acceptant le deuil des rêves du passé, on en sortira plus forts, plus unis par une culture nourrie d’une expérience commune. A cette condition nous pourront vaincre. Non pas Macron, mais nos illusions vaines, la croissance, le retour à « comme avant », celles-la même qui nourrissent l’élection de types comme lui.
On vaut beaucoup mieux.