Pour tout vous dire, sentiment bizarre…

… au moment où j’écris ces lignes. Nous sommes le matin, c’est lundi 3, et je poste ces images du samedi 1er janvier… Comme ça passe vite. J’ai le sentiment de ne pas avoir vu le temps passer, mais qu’il a passé un peu sans moi. J’ai de nouveau eu cette vilaine inflammation de la colonne nasale qui m’a gêné comme si j’avais eu une crève pendant des jours, et puis on a coupé la climatisation de la chambre il y a deux jours, et voilà que ça va mieux. C’est bête, non… Mais j’ai tout de même de beaux souvenirs, mêlés à ce nez qui coulait violemment parfois, qui éternuait et m’échauffait la tête avant de se calmer après m’être vaporisé les narines d’un spray anti-allergique… Mes vacances ont démarré il y a deux semaines et j’ai passé mon temps à courir pour acheter ceci et cela, installer mon lit, alors ce nez, ça a un peu gâché le repos tant attendu.
Mais bon, j’ai adoré la neige à Kyôto, les jardin tout blancs, les arbres effacés dont ne subsistait ici ou là que quelques traces noires, cette brume qui donnait au paysage des allures de peinture sumi-e. Je me suis souvenu de mon professeur d’art Japonais, quand elle disait que l’art occidental n’a développé qu’un aspect de la perspective, la perspective mathématique, mais qu’il existait une autre perspective, celle de la lumière, où la forme s’efface à mesure qu’elle s’éloigne. Et dans la neige, c’est incroyablement juste, et le sumi-e le révèle avec justesse.
Je garde un souvenir mitigé de mes trajets en bus. Nous sommes allés à Arashiyama hier, visiter des temples que nous n’avions pas encore visités. Nous y sommes allés en bus et, hormis la longueur et la monotonie du trajet, le retour s’est avéré tortueux : il faisait froid, nous avons pris le premier bus. Je prévoyais un changement mais n’arrivais pas à bien lire les caractères sur la carte, j’ai confié la carte à Jun, qui ne sait absolument pas lire une carte. Il a regardé la destination, le numéro de notre bus, c’était bon, sans s’attarder sur le trajet, à savoir le tour de la ville, au delà du terminus. Interminablement long. Je me suis souvenu d’une mésaventure qui lui était arrivé en France, pour aller à Fontainebleau. Il s’était trompé de train. C’est pourtant facile, Fontainebleau, mais Jun ne sait pas lire les cartes… Très souvent, c’est moi qui aie sauvé des situations difficiles dans les transports car visiblement il ne porte pas son attention sur le trajet, uniquement sur le but. Mais bon, ce n’est pas grave, nous sommes arrivés et nous avons mangé une dernière fois dans notre restaurant de soba, celui qui a été notre cantine pendant une semaine. Simple, bon.
Je vous laisse avec les photos du premier, je vous posterai celles du 2 et d’aujourd’hui plus tard, ce soir, de retour à Tôkyô. Dehors, un magnifique soleil sur la ville.
De Kyôto,
Madjid

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