My life is a mess…

M

… but at least it seems it’s heading somewhere

Vous ne me voyez guère sur mon blog récemment, et c’est un peu à l’image de ma vie récemment. J’ai finalement cessé de me sentir entre deux, comme je vous en avais parlé, je suis en route, j’avance. Cela reste encore un peu chaotique car je m’investis dans ce que je fais.

La gymnastique? Je continue, trois voire quatre fois par semaine, et j’aime ça. Comme je vous le disais, c’est un rendez-vous avec moi-même en fin de journée, et j’aime cette sensation de récupérer mon propre corps. J’ai perdu du poids, j’ai gagné des muscles – pas beaucoup, mais suffisamment pour me tenir plus droit, courir plus longtemps et me sentir plus dynamique, dormir un peu moins – environ 6 heures par nuit – sans me sentir fatigué.

Mon roman? Abandonné, comme tout ce que j’ai écrit et jamais mis en ligne. J’ai tiré un trait, et il me reste une histoire que je désire raconter et pour laquelle tout ce que j’ai déjà écrit servira de notes, de repères. Ce n’est donc plus un chantier qui m’effraie mais simplement beaucoup de travail en perspective. J’ai jeté quelques lignes pour le début, et je suis très satisfait de ce nouvel angle. Je suis définitivement débarrassé du passé simple, le style est beaucoup plus spontané, plus proche de ce blog, ce qui ne m’empêchera pas de m’aventurer dans des récits au style plus « rigide » et « littéraire », on verra. Je ne m’interdit rien. Je devrais pouvoir m’y mettre en décembre, il y a ces deux semaines de vacances.

Mes étagères? Je suis en plein dedans, et mon appartement est à l’image de ma vie, un chantier. C’est un peu démoralisant, c’est en même temps très excitant. Il y a des livres partout, et j’improvise ce travail: je pense enfin avoir trouvé la bonne façon de faire – j’ai rencontré quelques problèmes au niveau de mon plan de travail. J’ai fini les étagères rouge jeudi soir, j’ai terminé les bleus ce matin avant de partir au travail. Ces étagères, ce projet sont à l’image de ma vie, un chantier plein de désordre, brouillon et rempli de choses à droite à gauche, et c’est merveilleux car c’est exactement la vie que je me suis toujours souhaitée. Je m’aime, agenouillé par terre et peinturlurant… Et au bout, il y aura ces étagères colorées, que j’aurai souhaitées telles.
J’ai déjà terminé la table basse qui a retrouvé non seulement sa jeunesse mais également une sorte d’énergie nouvelle, elle explose de joie, de couleur, elle a son propre style. Elle fait entrer le style dans ma vie, « mon » style.

Et ce garçon dont je vous ai parlé? Bon, là, c’est beaucoup plus compliqué, vous vous en doutez, je ne sais pas quels sont ses problèmes, il est devenu mutique durant un moment tout en entretenant le contact, il m’a même dit qu’il m’aimait… On ne se voit plus. J’ai explosé plusieurs fois, traversé des crises de larmes, d’angoisses, des insomnies et puis depuis une semaine, après avoir eu une intuition étrange sur le traidmill à la gym, je me suis détaché d’un seul coup de tout sentiment d’urgence. Il faut dire que nous avons eu un échange (par messages…) très constructif il y a une petite dizaine de jours, juste avant que je n’explose et ne lui envoie un message d’une violence que je ne me soupçonnais pas de pouvoir libérer. Il m’a finalement promis de m’expliquer, mais il a eu, il y a dix jours, lui-même une réaction de colère suite à un truc que j’ai fait et qui m’a définitivement prouvé qu’il y a des difficultés de son côté qui l’éloignent de moi.

Bon, soyons clairs, je sais. D’accord?! Mais pour tout dire, peut-être j’ai accepté cette histoire car elle me rend vivant. Les mecs sur les applications, j’en ai rencontré. Ils sont plats, ils veulent sucer, palper, baiser ou se faire baiser, ils lâcheront des compliments de circonstance, et il ne restera plus rien après. Il y a bien sûr des mecs bien, mais pour l’instant je n’en ai pas vraiment rencontré un. Et puis il y a Jun et son incroyable stabilité, même si bien entendu c’est assez différent avec lui. Et puis je n’ai besoin de personne dans ma vie, je n’appartiens pas à la catégorie du « je cherche un mec ». J’appartiens à la catégorie « j’ai trouvé quelqu’un ». Et ça, c’est plus rare, et quand je « trouve quelqu’un », je lui donne sa chance vraiment. Il ne l’a pas prise… Alors à un moment, je constaterai qu’en réalité je n’ai rien trouvé, tout simplement, et je reprendrai ma route. Triste, avec un sentiment de gâchis et d’abandon, mais ce sera sa (non) décision, et je respecte.

Donc, pour le moment, cette histoire me satisfait, j’aime ce bénéfice du doute. Peut-être cela ne mènera nulle part, mais j’aurai retrouvé la flamme et j’en avais besoin. Non pas la flamme de l’amour, mais celle de la vie d’artiste, celle que l’on visite quand on est juste au bord de la folie, plongé dans les eaux bouillonnantes de la passion d’où sortent les chefs d’oeuvres, loin de la tiédeur, cette tiédeur qui m’a toujours gavée. Et pour la première fois, tout cela ne me fait plus peur. Je ne me fais plus peur. De quoi aurais-je peur, je peints mes étagères, je fais du sport, j’ai un travail et des projets en masse.

Ce garçon reste la meilleure chose qui me soit arrivée depuis très longtemps, il est un peu moi à son âge, brouillon et chaotique et en même temps très gentil, d’une très grande douceur. Il y a juste que dans son chaos il m’a mis dans une boîte et que bien sûr que non, il n’y a pas de boîte. Là où il voit une boîte, il n’y a chez moi que mon propre choix. Personne ne me mettra jamais dans une boîte…
Il m’a juste dit qu’il ne pouvait pas me voir pendant un moment, qu’il avait des choses à régler. Alors après un nouveau silence, j’ai explosé et j’ai exigé de savoir et lui ai dit que s’il voulait me garder, il devait tout me dire et que ce serait moi qui déciderai de la suite à donner. Il retarde le moment.

Si je laissais flâner mon imagination et si j’en faisais un sujet littéraire, je dirais ceci. Pure fiction.
L’histoire d’un garçon qui a eu eu période très active sexuellement, et qui en même temps avait un copain. Peu attentif comme pas mal de jeunes, il a attrapé le VIH et l’a refilé à son copain, un ami devenu son petit ami. Disputes, rupture violente, sentiment de culpabilité. Un soir de mai, il me contacte, triste et un peu perdu, le courant passe, il veut me revoir. On se revoit mais il dort assez peu à la suite de cette histoire et chaque fois s’endort quand il me rend visite, bref, on ne baise pas. Et puis le jour où finalement on commence à baiser, il se laisse aller, et d’un seul coup se raidi, me repousse violemment et se recroqueville seul sur le côté, et me laisse le tenir, et alors il m’attrape les mains très fort…

En fait, ça m’est venu comme une intuition, et alors tout collait. Je lui ai demandé, hier matin, pour tout dire… Sa réaction a été… Il ne m’a pas dit que je racontait n’importe quoi, il m’a en gros demandé d’où je tirais cette histoire. Il a lu tous mes messages en direct, ce qui est rare.
Hier soir, j’ai expliqué, je lui ai dit que si mon intuition était exacte, ça ne ferait pas de lui quelqu’un de mauvais. Il a lu. Pas répondu. Depuis un certain temps, il a commencé à utiliser une application étrange dont je ne parlerai pas ici. Il est très malade mentalement.Peut-être je me trompe, bien sûr, et peut-être il ne veut plus me voir, mais je ne crois pas. Je sais.
Je ne vais plus insister, je vais le laisser. Mes étagères sont mon gros truc du moment, et ce désir une fois que ce sera fait de me mettre à mon bureau et me plonger dans l’écriture. Ces étagères, c’est l’horloge que je lui accorde pour me parler. Il m’a dit qu’il me dirait, il m’a même dit qu’il m’aimait…

Quand mes étagères seront terminées, s’il a gardé pour lui ce que je lui ai demandé, alors je lui dirai simplement au revoir.
Mes sentiments à son égard ont évolué, ils sont devenus bien plus mâtures, bien plus simples. Presque détachés et quelque part beaucoup plus beaux. Mais… Bref, oui, je sais.

Je pensais l’avoir avec moi sur ma route, je pensais l’avoir trouvé mais visiblement, c’est il ne m’a pas trouvé.Il fait beau aujourd’hui, il pleuvra demain, alors on passera au jaune.

Commentaire

  • Bonjour el Japono,
    C’est important l es étagères surtout celles qu’on restaure soi-même.. ..tu as raison ça remet du sens, des fraîcheurs et des couleurs dans son intérieur. Ne dit-on pas « dans quel état j’erre »

    Donc à fond dans la gym…. T’assures… ça me donne envie…. mais aie mes feignasseries.

    Donc Jun, au moins il a ressuscité l’envie d’accordage à l’autre en toi, quelle chance !

    Besitos
    Jami

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