J’ai pas encore pris le rythme, ou, pour être plus exacte, je n’ai pas encore pris la mesure du rythme. Cela
étant, j’ai revu mes cours, peu mais consciencieusement, travaillé 10 kanjis très sérieusement. J’ai compris que le week end, je ne peux plus me permettre de sortir trop tard sous peine d’être trop fatigué. Résultat, difficile de travailler tard dans la semaine. Côté bilan, ça a été dur de me re-présenter ainsi devant Mr Niwa ou Mme Kouame, ou même devant Mr Brotons, mais c’est fait, et c’est classé, je l’ai fait. L’humiliation est un sentiment personnel, qui ne concerne bien souvent que soi même. Les enseignants, qu’ont ils à faire d’un Suppaiku qui arrête en début de 2ème année et qui revient 2 ans plus tard, hein? Bref, il ne faut jamais avoir peur de ses propres fantasmes. Il faut juste savoir que ça aide, de les (re)connaître. J’ai une idée de ce que je dois faire dans les semaines qui viennent, reste à le faire. Comme mon régime, il suffit de commencer.
J’aime la langue japonaise. J’aime le Japon. J’aime être au Japon. Noriyuki m’envoie des photos de Kyôto, il est, dit il dans son dernier mail, « ravi d’avoir un ami à Paris ». Moi de même, à Kyôto. Samedi dernier, en revenant d’une soirée chez Stéphane -arrosée, j’avais acheté le magnum-punition suite au pari perdu « je n’irais pas à Tôkyô » ! -, alors que j’approchais de chez moi, je vois deux lascars un peu éméchés, je me dis, je traverse c’est plus prudent. Un grand black et un autre gars à casquette. Je marche, et alors je vois les 2 gars en questions en train de s’embrouiller à la sortie d’une discothèque au niveau du 31 bis, bd Saint Martin (club ACE ?). Je m’arrête, et il me semble que le ton monte. Voilà qu’un, puis 2 vigiles sortent de la discothèque, puis un homme d’un certain âge aux cheveux blancs en costume qui va observer de loin. Les deux vigiles s’enervent. La suite est un lynchage comme je n’en avais jamais vu de ma vie, ou peut être dans des reportages sur les lynchages de noirs au début des années 60, aux USA. Un des 2 gars -celui à casquette, assez petit, « blanc »-, s’est fait latter le ventre au rythme de 2 coup par secondes, puis la tête, alors qu’il était au sol. Le grand « noir » s’est fait tabasser le ventre de coups de poings avant qu’un des vigiles ne l’attrappe par le dos et lui fasse un truc à la « Street Fighter » : il l’attrappe par le dos puis le jette au sol, le gars aurait pu se casser le fémure facilement. Le black se dégage et cours, grace à un des témoins de l’altercation qui attrape le vigile. L’autre gars reste au sol, moi, je fais le 15.
Je m’en veux de n’avoir pas photographié, envoyé à Libé ou autre, même à la police. Le patron me voit, me menace, je bafouille ce que j’ai vu au 15. Alors un troisème vigile sort et menace le gars au sol, le relève. Le patron se joint, par moments me regarde. J’ai peur. Je n’ose pas traverser. Quand les pomiers arrivent, je vais les voir, mais le gars à casquette n’est plus là, il est parti en titubant. J’ai fini par quitter les lieux. Au passage, avant que les pompiers n’arrivent, les 2 vigiles quittent la disccothèque en tenant de petits sacs noirs à la main : je préfère ne pas savoir ce que ce genre de sac contient… Ces 2 types auraient travaillé pour le FN que ça ne m’aurait pas étonné… Vous voyez le look. Les pompiers ne m’ont demandé ni mon nom, ni aucun contact. Le patron a affirmé que c’était des clients qui se sont battus entre eux.
Je suis dégouté. Je voulais vous écrire cela le 17 octobre, parce que je me disais que côté date, ça collait bien, un lynchage.
m(_ _)m ごめんなさい.何でも出来なかった柄です。
Lundi soir, mardi soir, donc, c’était INALCO. Mercredi soir, j’ai étudié 2 bonnes heures. Hier, je me suis contenté de relire des cours dans le métro. Hier soir, je me suis couché de bonne heure. Je suis également allé chercher mes résultats d’analyse médicale : 650 T4 et quelques, 58 copies. Pour mémo, je viens de 290 T4 (anticorps visés par le VIH) et de environ 50/60 000 copies. Ma composition sanguine est nicquel et surtout mon nouveau régime me permet d’avoir de bons résultats graisse et sucres. Bref, ce que je ressens, tonus, vitalité, se confirme dans mes analyses. Juste un peu anémié, j’attribue au végétarisme. Va falloir que je m’attache à mieux assimiler le fer.
Ce week end, c’est étude-étude-étude.
J’ai donc aussi reçu un mail de Noriyuki, l’un de la « bande » avec qui je me suis torché en chantant karaoké le dernier soir. Ca me fait plaisir.
J’ai également été recontacté par Vincent, mon ancien chef au Middle à Paris, il y a 2/3 ans. Sympa. On a déjeuné ensemble. Je trouve ça génial, reprendre contact avec des gens que je connais. A 40 ans, hein, on peut avoir échappé à la vie de con, casanière.
Il ne me manque qu’un seul truc…
L’an prochain, solitaire, je contacterai qui il faut pour aller travailler où il faut. En attendant, je prépare le diplôme qu’il me faut. Comme toujours, la troisième fois sera la bonne. Je n’en doute pas une seconde… Bref, étude, étude, étude, étude, …
J’ai pas encore pris le rythme…
J