En ecoutant William Sheller…

Samedi, musee Nihon Minkaen vers Kawasaki. Deux artisans et un gardien. Au Japon, on travaille deja au dela de 65 ans…

Je vous ai deja parle de William Sheller, et j’y reviens car la semaine derniere est sorti son dernier album, Avatar.
C’est marrant, ce chanteur, il ecrit toujours LA meme chanson, mais elle se pare a chaque fois de couleurs differentes. Il est tres proche de Vivaldi en cela.
J’aime SA chanson.
J’ai donc commande Avatar sur Amazon et il est arrive extremement rapidement. Et comme toujours, il va me falloir des mois pour penetrer chaque texte et y trouver celui, ceux qui me parlent, car les textes de William Sheller parlent. Ce n’est pas de l’intime, c’est beaucoup plus profond que cela. Du quotidien. Une impression. Une pensee. Avec Sheller, c’est souvent moi meme que j’ai ressenti, retrouve. J’ai ecoute Epure 3 ans apres sa sortie, presque en boucle, parce qu’un jour une chanson m’a parle, et puis apres d’autres. Ils sont rares celles et ceux qui me font cela. Il y eu bien sur Barbara, et puis Dominique A y est parvenu, mais helas ses pauvres musiques m’ont vite fatigue et ses textes m’ont progressivement donne l’impression de tourner en rond. Non, je ne classe pas Ferre dans cette categorie. Ferre, c’est autre chose, et Ferre ne se compare pas. Ferre me donne envie de hurler.
Sheller, lui, continue de faire dans le simple, avec des mots de post adolescent, du temps d’avant la maturite, du temps des reves et des ambitions intactes. Des constats froids mais reels, « tu fous tout par terre ». Cet album est rempli de bruits divers et de musiques sublimes et je crois qu’il est enfin parvenu a realiser ce qu’il voulait faire en matiere de depassement des styles. Ici, une tres belle unite domine et pourtant, une tres grande variete…
Dur, ecrire avec de la musique en fond, et particulierement un disque que je ne connais pas, j’ai l’oreille a l’affut. Hop, stop!

J’ai profite de commander ce disque sur Amazon pour commander des livres (et ainsi amortir les frais de port). J’ai commande ainsi une belle flampee d’enquetes de Nicolas Le Floch, cet inspecteur de l’ombre de la deuxieme moitie du 18eme siecle cree imagine par J. F. parot. J’en avait lu 3, j’en ai commande 4! J’y ai ajoute un roman de Claude Izner (il s’agit en fait du pseudo pour deux soeurs), en esperant retrouver ce que j’aimai dans Adele Blanc Sec quand je la decouvris, puisqu’il s’agit d’enquetes dans le Paris de la fin du 19eme siecle… Bref, j’ai commande des policiers historiques qui se lisent rapidement en se plongeant dans l’exotisme des epoques passees. Comme j’ai etudie le 18eme, mon cerveau y rajoute des images et, comme je connais bien Paris, j’espere que le roman d’Izner agira egalement…
Cet apres-midi, je compte me rendre a Ebisu ou se trouve la bibliotheque de la Maison Franco-Japonaise. C’est la-bas que j’ai eu un entretien la semaine derniere, au 29eme etage de la tour Garden Place. Ce fut etonnant : 4 personnes differentes dont deux en conference call car elles etaient a Hong Kong. 15 minutes chacunes, on se sent devenir une machine qui raconte toujours la meme chose. Les trois premiers entretiens furent bon, le quatrieme un vautrage car j’essayai de varier le contenu. Crash en rase campagne… Une employee de mon agence de recrutement etait la. Je lui ai demande de me donner une note sur 10, elle a dit 7. J’aurais pas loupe le 4eme, j’avais bien 9… J’attends la reponse, ils prennent leur temps. Il s’agit d’interim, mais sur une tres longue duree, pour remplacer un depart en conge maternite.
Ebisu, c’est loin de chez moi, mais c’est mille fois mieux que Roppongi. On peut s’y promener, faire un peu de shopping, on peut marcher jusque Shibuya a vingt minutes a pied… Le travail est pas tip-top, la tour affiche des tonalites cremes assez sombres mais l’impression que j’ai eu en arrivant sur le plateau a ete surtout « c’est propre », et malgre un cote un peu sombre, tout paraissait net, a sa place. Ca m’a fait penser a BNPP a Paris. Avec une vue directe, comme toujours, sur la Tour de Tokyo.
Au Japon, une pouf est VRAIMENT une pouf !

J’avais eu un autre entretien la semaine precedente a Tokyo/ Otemachi. Depuis assez longtemps, je crois l’avoir deja dit, c’est la que je souhaite vraiment travailler. J’aime le quartier (et le fait de pouvoir y etre en 10 mn de metro…) et j’aime la societe en question. Du 43eme etage ou j’eu mon entretien, la vue etait magnifique, offrant tout Tokyo du regard, sa baie, des tours et son cafarnaum de rues, avenues, autoroutes… Au loin en hiver, je ne doute pas que le Fuji apparaisse dans toute sa grace. Ce jour la, le temps etait ensoleille et brumeux a la fois, comme Tokyo (et le Japon) sait si bien le faire…
Par les temps qui courent, les entretiens dans la finance, c’est rare, alors…
Nous avons eu un long week end de trois jours, ici. Nous avons fait de belles promenades : un musee en plein air vers Kawasaki (des maisons japonaises anciennes, parfois 2/300 ans) samedi, et puis dimanche de Kagurazaka jusque Shinjuku (en passant par l’Institut); nous voulions voir le nouveau Book First dans la toute nouvelle tour mais en fait la date d’ouverture est « debut novembre »… c’est flou et on etait donc vraissemblablement encore un peu trop au debut… Partout les illuminations de Noel font leur apparition. Et Lundi, ce fut enfin le matsuri « historique » de Tokyo, a Asakusa. C’est marrant, le defile s’arretait a la fin du 19eme siecle. Il est toujours impossible de parler du 20eme siecle. Mais bon, le defile nous a reserve de belles surprises amusantes… Jun et moi avons beaucoup ri quand est arrive O-Oku (le harem du Shogun) qui ressemblait plus a un defile de maratres qu’a un concours de beaute. On ne peut pas grand chose contre la demographie… et les jeunes preferent sans doute participer au Samba Matsuri qu’a ce defile « historique »… Comme toujours, nous avons continue l’apres-midi par une longue marche jusuqe Ueno d’abord puis Nihon bashi avant de prendre le metro pour le retour.


Commentaires

2 réponses à “En ecoutant William Sheller…”

  1. Salutations, Suppaiku.

    On m’octroya le prix-relai Premio Dardos il y a peu, que je te passe à mon tour.

  2. Salutations, Suppaiku.

    On m’octroya le prix-relai Premio Dardos il y a peu, que je te passe à mon tour.

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