Tu prétends que la vraie liberté, c’est ton droit de ne pas te marier, de rester « différent » et de t’éclater comme tu veux. Mais c’est toi qui limites la liberté des autres à choisir leur vie comme ils le veulent, et qui en plus a décidé de le faire avec des gens qui te haïssent et qui, de fait, révèlent la haine profonde que tu as pour toi-même…
Je ne peux pas m’y résigner, j’ai beau faire, essayer, redoubler d’efforts, je reviens toujours au même point. Tu me fais pitié. C’est un sentiment que j’exècre profondément tellement il dégrade celui ou celle sur qui il se porte, mais je n’ai pour toi aucun autre sentiment. Les ouailles que tu fréquentes dans la journée et lors des manifestations homophobes éprouvent certainement, pour un grand nombre, le même sentiment à ton égard, c’est à leurs yeux la marque du pardon pour ta vie qu’ils regardent comme on regarde une merde de chien flottant dans le caniveau après que la bestiole se soit faite écraser par une voiture, pauvre bête!
Tu me fais pitié, mais t’inquiète pas, je ne vais pas te demander en mariage. Je t’aime un petit peu car malgré toute la médiocrité dans laquelle tu as décidé de te vautrer, tu es un pédé outé, et en cela, à ton âge, tu es bien plus courageux que toutes les tantouses de droite et de gauche qui se planquent dans les cabinets ministériels en attendant de se marier dans quelques années même quand ils s’opposent au mariage – surtout quand ils s’opposent au mariage, d’ailleurs. En attendant, il en est certains parmi ces politiciens, dont un ancien premier ministre, en costard cravate, qui reluqueront ton petit derrière de passionaria du moment en tee-shirt rose. Tu dois en avoir, du succès, chez les honteux, et personnellement, que l’un d’entre eux t’explose le fion avant d’aller retrouver sa femme après une manifestation homophobe ne me dérange absolument pas. C’est toi. Que ça regarde.
Ce qui me fait pitié, c’est ta vie. C’est l’exhibition de toute sa médiocrité, comme cette pseudo-association bidon qui te vaut de passer à la télévision. Que tu te fasses inonder de foutre par 40 mecs avant d’aller célébrer la messe avec cette pouffiasse reconvertie en grenouille de bénitier de Frigide Barjot, je m’en fiche royalement. C’est pas mon genre, point barre. Mais que tu limites l’homosexualité des autres aux bornes que tu y as toi-même fixées, c’est à dire rigoler et picoler avec l’auteure alcoolique « délire » des discours de Jacques Chirac avant d’aller te mettre à quatre patte avec ou sans capote dans un quelconque baisoir de la capitale, je ne suis pas d’accord. Que tu ne t’aimes pas, c’est toi que ça regarde. Mais que tu partages, basta! Et que tu serves d’alibi à des catholiques plus ou moins intégristes fricotant avec des païens et des politiciens en mal de ressourcement, là, non.
En quoi donner le droit au mariage aux homosexuels va-t-il limiter ta liberté de te faire défoncer la rondelle ? En quoi la possibilité pour deux garçons ou deux filles de regarder leur avenir ensemble, avec timidité, avec amour, va t-il t’empêcher de te faire troncher comme une chienne en rut ? En quoi le droit d’avoir des enfants pour des couples homosexuels qui s’aiment et vivent ensemble depuis des années va t-il limiter ton droit de piper par devant pendant que tu te fais limer par derrière ? En quoi l’amour que deux hommes ou deux femmes se portent et qui les fait regarder leur avenir ensemble jusqu’à leur mort en un projet commun limite-t-il ton droit à attendre des mecs tous les soir au fond d’un sling le nez scotché dans une fosse à poppers ?
Tu prétends que la vraie liberté, c’est ton droit de ne pas te marier, de rester « différent » et de t’éclater comme tu veux. Mais c’est toi qui limites la liberté des autres à choisir leur vie comme ils le veulent, et qui en plus a décidé de le faire avec des gens qui te haïssent et qui, de fait, révèlent la haine profonde que tu as pour toi-même (cette réflexion, cela va sans dire, ne porte que si tu es vraiment homosexuel).
L’homophobe, c’est toi. Tu te coalises, tout peroxydé pour te donner un genre « délire », avec celles et ceux qui chassent leurs enfants quand ils apprennent que leurs enfants sont homosexuels. Tu te coalises avec ceux qui, derrière cette bagarre, reniflent la trop belle occasion de recruter des militants qui nourriront non seulement la haine des homo, mais aussi la haine des arabes, des africains et des juifs, des femmes seules avec enfant. Tu manifestes avec le GUD, et en cela, tu es la dernière des raclures.
Quand tu auras 50 ans, que d’autres autours de toi se seront mariés, auront eu des enfants malgré ton combat d’arrière garde, il ne te restera que ton zizi tout flasque, ton anus distendu, le souvenir de toutes tes blennorragies, une calvitie et des photos de toi, blondasse hypocrite, à la messe aux côtés de l’autre conne, des unes de journaux avec toi aux côtés de néo-nazis. Ta vie s’étalera dans toute sa merdeur.
Tu me fais pitié, va.
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