L’âge de l’acier, 1887/ 1913 ↗↗

Cette page est en cours de création.

Pour patienter, quelques vidéos de l’âge où le fer, ou plutôt l’acier, a envahi la vie quotidienne grâce aux énormes progrès accomplis dans sa production dans la période précédente, entre 1860 et 1875, et a la montee en puissance de nouvelles nations, apres la longue recession consecutive au krach de 1873 (cycle long de depression amorce vers 1860/65, montee en puissance de l’Allemagne, acceleration de la croissance en France puis crise sociale et politique, consolidation anglaise puis restructurations, crise profonde jusque vers 1890). L’acier et le fer sont désormais partout, et si deux états maitrisent sa production, le Royaume-Uni et la France, deux autres, la Prusse et surtout les USA, vont progressivement bouleverser la donne. La France va mêler à cette production la création du plus grand symbole de l’âge du Métal conquérant (elle est réalisée en fer puddlé), en 1889 :

https://www.youtube.com/watch?v=zpwUnfRrK4s

D’un côté, donc, la construction de ce symbole dans un pays consolisant sa jeune République, la troisième, dans la douleur, entre réaction et tentation plébiscitaire (le Général Boulanger), traversé comme les autres par une crise sociale consécutive au développement brutal du capitalisme qui ruine les hommes à la campagne et les conduit à la survie dans le travail sous payé dans des usines. Mais aussi, espoirs d’un autre avenir, incarné par le socialisme, cette idéologie esquissée lors des journées de 1848, nourrie des souvenirs de « la » révolution, puis théorisée, discutée et qui dans ces 27 ans qui vont de 1887 à 1914, va cesser de se vivre comme une victime mais, marxisme aidant, va s’organiser malgré des désaccords, et esquisser ce qui doit être non pas la lutte contre le capitalisme, mais la lutte pour son dépassement.

https://www.youtube.com/watch?v=FFKyrUXmCMk

Cette époque est aussi marquée par des nombreuses découvertes médicales, scientifiques qui s’épanouiront longtemps plus tard car il manque un moteur à l’âge de l’acier : les débouchés. La production est massive, et les marchés sont limités. L’expansion coloniale ne fera que retarder l’évidence : à l’autre bout du cycle, en 1913, la surproduction d’acier pointe dans toute l’Europe, avec son corollaire la baisse des prix et la baisse des profits, et les industriels commencent a s’exaspérer. Ceux-ci, en Grande-Bretagne et en France, veulent voir la Prusse démantelée, elle est « en trop ». Cette période s’achève avec la plus détestable solution jamais trouvée pour résoudre un problème économique. La guerre. Celle-ci sera a l’échelle de l’époque : massive, technique, et fournira aux acieries les débouchés qui lui faisaient défaut…
En 1913, 20 après que l’art se soit émancipé de ses modèles, Paul Poiret signait la collection de couture la plus avancée qui soit : sans corset, et dévoilant la cheville. Sans le savoir il venait de dessiner la silhouette des 20 années qui suivirent (et ce n’est donc pas, comme on le dit souvent, l’enrichie de la première guerre, l’amie de Vichy, l’ennemie des syndicats, la collaboratrice Gabrielle Chanel).


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *