Primaire socialiste, debout, peuples de France!

Alors que partout dans le monde des événements incroyables se déroulent à une vitesse accélérée, la France, sous torpeur, tâche d’oublier la crise monétaire, la crise financière, la chute des bourses, le retour de la récession, le meurtre de Norvège, le conflit Libyen, le chômage de masse, l’envolée des prix des produits de base, les émeutes à Londres, les plans d’austérité… Et de vouloir oublier aussi, la France, l’élection présidentielle de l’an prochain, comme assommée par les accusations de viols et de tentatives de viols, les maitresses, les garçonnières et les millions de dollars de caution de celui qu’elle semblait s’être choisie pour la représenter et lui rendre un peu ses couleurs. Avec des accusations contre Christine Lagarde aujourd’hui à la tête du FMI, accusée d’avoir protégé les intérêts de Bernard Tapie. Et pour derniers développements des accusations glauques sur la Françafrique, cette excroissance contemporaine d’un passé colonial et de l’affairisme de ces cliques qui nous gouvernent, nos « élites ». Avec des sondages qui pré-décident à grand renfort de publicité des issues à venir et une sorte de résignation à leur obéir pour « chasser Sarkosy »… Comme s’il ne s’agissait que de ça.

Les cliques qui nous gouvernent en protégeant les intérêts de la bourgeoisie financière, dans un lamentable sursaut de survie, nous supplient d’augmenter les impôts « des plus aisés », Oh, quelques miettes!, trop intéressées de garder une paix sociale qui ne tient plus qu’à un fil tant l’exaspération est grande, espérant rendre plus supportables ces cures d’austérité et la généralisation de la précarité sociale que les agences de notation à la solde de la même grande bourgeoisie financière recommandent pour plier les gouvernement sous les coups répétés d’une spéculation qui l’enrichit exponentiellement.
Marianne est, encore une fois, plongée dans un de ces moments sombres dans laquelle ses élites et les cliques à leur solde, âpres au gains, la plongent régulièrement. La Marianne, fière et conquérante de Delacroix n’est plus que pauvre Dame Misère, dominée et résignée par des cliques coalisées qui se bâfrent sur son dos. Triste spectacle.
Les vacances, cette année, avec leur soleil avare et leur fraicheur inhabituelle, ont eu un goût de fin de quelque chose. La rentrée, de fin d’un monde.

Jacques Chirac avait mis la France sur les genoux. Le président des riches Nicolas Sarkosy l’aura usée jusqu’au trognon.

On la comprend, Marianne. Son peuple, réputé fainéant à travers le monde, est pourtant un peuple travailleur, affichant une incroyable ingéniosité. Râleur certes, il sait aussi si bien s’ouvrir au monde. Celles et ceux qui ont mon âge ou un peu plus ont vu ce pays changer à une grande vitesse, nous avons vu la pop d’autres pays nous enivrer, les séries américaines nous exciter, internet nous bousculer. Et nous avons adoré cela, car la France, sans cesse tentée de revenir à son vieux fond conservateur, est aussi habitée par son rêve Malouin, les rivages lointains.
La Fayette. Qu’est ce que nous l’avons aimé, ce “cousin Américain”…
On la comprend, Marianne, que ses enfants soient originaires d’ici, de là, ou de là bas, mais qu’est-ce qu’on s’en fiche!, d’ailleurs. Ils aimeraient tellement que tout soit un peu plus maitrisé.

Ils aimeraient tant se sentir gouvernés. Sans poigne ni gesticulation.
Prêts pour de grandes aventures pourvu qu’ils sachent où ils allaient.

De Gaulle. À l’époque où les ancêtres politiques de Madame Le Pen et d’une certaine droite de plus en plus influente dans les corridors de l’Elysée, les Pétain, les Laval, les Drieu-la-Rochelle, les Doriot, les Déat, avaient pris le pouvoir et décidaient de réaliser leur programme de revanche sociale en collaboration avec Adolphe Hitler, il fallait y croire, à cette autre “idée de la France”.

Liberté. Égalité. Fraternité.

Il faut dire que la Troisième République agonisante, avec son affairisme, ses camps de transits pour réfugiés Juifs d’Europe Centrale ou Républicains Espagnols, son chômage de masse, son affairisme et son avachissement moral la conduisant à laisser agoniser sans broncher la si jeune et si vaillante République Espagnole, avait bien préparé cette incroyable débâcle et la superbe abdication de 1940.
Relire Marc Bloch, L’étrange défaite…

De Gaulle, en 1940. Mais quelle farce…!, disait-on dans les salons de la bourgeoisie collaboratrice, vers La Madeleine, Versailles ou Vichy.
À un peuple sonné, vaincu, écrasé par la Sainte Alliance anti-sociale, il parlait grandeur, ambition, résistance. Sa voix, comme venue d’ailleurs, couverte par le brouillage vichyste qu’aujourd’hui certains conservateurs proches du pouvoir aimeraient imposer aux réseaux sociaux, parlait sans se lasser, tous les jours, comme dans le vide immense d’un pays résigné.
Appelant à y croire, ranimant l’espérance en un rêve qui dépasserait cette vieille France mesquine des cliques coalisées, et ressusciterait cette “idée” d’une France lumineuse, enviée, rêvée, parlant au monde et respectant son propre peuple car animée de l’idéal démocratique renouvelé. Une France ressourcée de par l’espoir et les combats de son peuple.

Dans cet effort qui semblait si vain tant paraissait forte la domination de la vieille France anti-républicaine, bourgeoise et revancharde, la France aventureuse, debout, prenant des risques, tissa patiemment son réseau dans le danger, beaucoup périrent, certaines et certains n’avaient pas 16 ans, et parmi eux, parmi elles, se trouvaient des exilés étrangers qui, plus que tout autres, mesuraient dans le courage et le sacrifice d’eux-même combien ce rêve pouvait être précieux.

Ils ne firent qu’un derrière de Gaulle. Il avait dit qu’il était là, et il avait accepté que son nom soit désormais sali, trainé dans la boue, considéré comme une insulte par les cliques coalisée. Il s’allia avec les parias, tous les parias amoureux de “la Gueuze” en une étrange alliance que l’indignation et l’espoir exprimés par l’homme de Londres devant les abysses de la collaboration réveilla de leur résignation. L’alliance de celles et ceux qui, comme lui, voulaient rêver si fort, à en mourir, qu’ils renverseraient les clique et leurs sbires collaborateurs qui, après les avoir exploités depuis si longtemps et les avoir méprisés, avaient désormais sacrifié à leur soif de stupre le pays dont ils s’étaient vantés pendant si longtemps d’être les plus ardents défenseurs, les salauds!

De Gaulle et son armée des gueux, des sans noms, des parias, indignés, mais aussi nobles, droits, armée de l’ombre et du silence, de la solitude, ah, la solitude!, fière, dans la souffrance, d’être traitée de communiste et de gaulliste, cela donnait une raison, juste avant de mourir en criant, “Vive la France!”

De Gaulle dit non à Churchill, dit non à Roosevelt, dit non à Truman, il nous permit de n’être la colonie de personne, nous offrant, malgré la honte où nous plongèrent nos élites décadentes se vautrant dans la fange hitlérienne, la fierté d’être un peuple libre qui bâtirait lui même son destin, entretenant au fond de nous, peut être bien involontairement, mais qu’importe!, la marque indélébile et éternelle, le message vrai de 1789 : nous, le peuple, uni, rien ne nous abattra, et nous chasserons, demain, les tyran, comme nous les avons chassé hier. Nous sommes un peuple libre, citoyen, et notre fierté, c’est notre liberté.

Merci, camarades.

Et voilà que l’élection Primaire du parti socialiste approche à grand pas. Véritable tribune, véritable manifestation qui n’en a pas le nom, elle git là où les responsables du parti politique qui l’organisent ont bien voulu la faire trainer. Pas de débats, que rien ne dépasse.

Or, produites par les mêmes politiques qu’avant guerre, avec le même avachissement moral et décadent dans les stupres de l’argent devenu la valeur de toute chose, elles sont de retour, les cliques. Quelle ironie, avoir vu l’ancien premier ministre Raffarin, en vendant des propriété de l’état pour renflouer les caisses qu’il avait lui-même vidées en faisant des cadeaux fiscaux aux riches, retourner à leurs propriétaires antérieurs ces biens dont ils avaient été expropriés pour avoir collaboré avec le régime hitléro-vichyste. Elle monopolisent le pouvoir, elles en ont fait leur chose. Jusqu’aux héritiers du collaborateur hitléro-vichyste Renault de réclamer des réparations à l’état, ces salopards.

La force des marchés, ce verbeux cache-sexe d’une grande bourgeoisie qui se cache dernières ces grands gestionnaires de capitaux qui travaillent à l’enrichir, est immense.
Elle a mis à genoux le gouvernement socialiste Grec, pourtant préparé à rétablir les comptes publics. Mais cela n’était pas suffisant, il lui fallait mettre la main sur des sociétés publiques, sur des morceaux de littoral protégé, sur les caisses de retraite de ce petit pays, après y avoir laissé le gouvernement conservateur précédent falsifier les comptes publics et installer la corruption, en toute impunité, avec l’aide de ces banques d’affaires qui, en y réalisant des milliards de bénéfices, leur verseraient les chers dividendes de ces malversations.

La France a besoin d’une présidence solide, d’un gouvernement de guerre contre l’enrichissement immoral.
Elle a besoin qu’un grand coup de balaie nettoie ces écuries d’Augias. Elle a besoin d’une personnalité de marbre dans le rapport de force avec le capital, qui nous permettra de refuser le diktat de cette expropriation de la richesse commune. Et elle a besoin d’une communion de son peuple dans cette nouvelle résistance. Elle a besoin d’une personnalité que les coups n’atteignent pas. Elle a besoin d’une personnalité qui n’a pas peur d’être trainée dans la boue, qui sait que ne s’y salie que celui qui y a trainé.
La France a besoin de l’armure d’un nouveau De Gaulle et du sens Mitterrandien de notre mission historique.
Elle a besoin d’un personnage neuf qui lavera l’affront international du tombeur du Sofitel.
Elle a besoin d’un personnage qui telle Marianne, brandira les trois couleurs de notre drapeau sans jamais y oublier le rouge. Elle a besoin d’un élan qui vient de ces quartiers périphériques que les cliques coalisées nos présentent comme la source de tous les maux, mais dont nous savons qu’ils recèlent cette énergie qui de tous temps nous a relevés, nous a élevés et donné tout son sens à la chanson,
Aux Armes, Citoyens!

La bataille est engagée. Des profondeurs de la France les énergies du renouveau ne demandent qu’à se lever, et à marcher.
Pour la Liberté. Pour l’Égalité. Pour la Fraternité.

Nous avons cette personnalité, elle a passé un pacte avec nous. Elle ne nous a jamais laissé tomber et malgré les coups que les sbires et les cliques lui ont portés, elle continue son chemin, toujours plus solide. Elle est la Marianne de Delacroix, les trois couleurs au vent, et elle avance.
À nous de nous relever et la suivre, la confiance en notre force. L’avenir devant nous.

Le 9 octobre, ne composons pas nos principes, ne négocions pas notre pouvoir.
Le 9 octobre, toutes et tous, votons. Faisons voter. Venons manifester, exercer notre pouvoir.
Résistons.
Choisissons le courage, choisissons la force. Ouvrons l’avenir
Le 9 octobre, VOTONS POUR NOUS. VOTONS SÉGOLÈNE ROYAL.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *