Mercredi, apres que je sois alle a Hello Work, un sentiment de liberte est monte en moi tranquilement, et j’ai marche quelques heures en me laissant bercer. J’ai eprouve un plaisir dans la marche comme cela faisait bien longtemps. Je ne me sentais redevable de rien, exigeant rien, n’attendant rien, l’esprit ouvert a tous les possibles qui privent alors les formes des rues, du grand parc de Kiba, des feuilles jaunes, rouges et encore vertes, du soleil qui declinait jusqu’a nuit noire, le ciel avec la Lune, Jupiter et Venus en un trio inedit, mysterieux comme une promesse d’un avenir deja bien avance. Bien sur, j’attendais qu’on modifie mon allocation, mais je ne crois pas que ce ne soit que ca. On a modifie mon allocation, c’est pas autant que j’attendais, mais c’est deja plus qu’apres NOVA. J’aurais tres bien pu fixer mon attention sur la duree derisoire, 90 jours. Non. Quand je vous disais que j’allais beaucoup mieux, c’est vrai. Je ne m’oblige pas a me lever a 7 heures; j’ai juste laisse la fenetre du loft comme elle est pour etre reveille par la lumiere du jour. Quand on ne travaille pas, ou est le probleme a se lever a 8 heures / 8 heures et demi. On m’opposera que je dois chercher du travail a toute vitesse, je repondrai qu’il n’y a pas de travail car il n’y a plus de budgets. Je suis persuade qu’il y aura une tenue fenetre de tir prochainement, je me repose, enfin, en attendant. Il va me falloir en effet avoir une collection de 10 CV dont au moins un en japonais, et un outil tres peu utilise par les demandeurs d’emploi mais que je suis bien decide a utilise car je n’ai rien a perdre. De la meme facon que j’ai partage avec vous quelques posts sur des sujets qui me passaient par la tete auparavant, je vais devoir m’atteler a cette tache, ce qui necessite certaines clarifications avec moi-meme : un CV doit porter une part d’interpretation personnelle pour se differencier des autres CV, et je reflechis a cet aspect des choses, le plus difficile. Par ailleurs, l’outil auquel je pense doit etre manie a la perfection, j’ai donc a y penser avant de me lancer. Tout sera pret d’ici une quinzaine. Tout devra etre pret.
J’aime, ce ne sera une revelation pour personne, l’arrondissement de Koto-ku. En sortant de l’agence, un immeuble recent et quelques brochures a l’entree : il y reste quelques studios pour un prix relativement correct. La vue sur le parc doit y etre simplement magnifique, et je me suis pris a imaginer habiter la, ne pas avoir de rideaux car il n’y a pas de vis-a-vis, et les pic-nics au printemps, et les belles promenades dans ce quartier rempli de vieilles maisons. Kiba est un quartier ideal, une sorte de vingtieme arrondissement portant profondemment les marques de la culture populaire de la ville et ce, depuis plusieurs siecles. Autrefois, par ici, non loin des marecages de la baie, on pechait, on cultivait le riz et on vendait le tout aux marchants de Monzen Nakacho qui approvisionnaient Edo. Du parc Kiba, Ginza est a 20 minutes en velo…
Je suis rentre tranquilement vers 20/21 heures… Oblige de rien, libre de tout. J’etait affame car je n’avais pas mange le matin. Je me cuisinais du poulet et des pates remplies d’ail.
Si je vous raconte cela, c’est parce que ca faisait longtemps que je n’avais pas eu le gout d’une deambulation au hazard. Bien sur, c’est un arrondissement que je connais bien, mais au Japon plus qu’ailleurs, par la grace des jardiniers, les couleurs des saisons sont bien plus marquees qu’en France ou le morne gris s’installe pour 3 mois quand vient la mi-novembre…
Hier, j’ai passe un certain temps a ecrire mon post; il necessiterait une serieuse relecture et une correction drastique des fautes de frappes, d’orthographes et, pire, des fautes d’accords et d’infinitifs/participes passes. Pas ma faute… Cela n’arrive pas quand j’ecris avec un stylo, mais avec le clavier, je pense plus vite que je n’ecris et sans m’en rendre compte j’accorde un verbe avec le sujet auquel je pense et non avec son propre sujet. Les fautes de participes sont a mon avis les pires fautes qui soient car elle tendent a montrer qu’on ne sait pas de qui/quoi on parle… Mon post hier en est gave. D’un autre cote, ce n’est qu’un blog, un instantanne « honnete » et revenir dessus me semble un peu etrange.
Peut-etre un jour faudra t’il en revanche, que j’extraies une sorte de compilation, et que je passe un certains temps a corriger. Corriger un texte papier est interessant car il reste la trace de la correction. Corriger un blog, c’est faire disparaitre l’instantanne a tout jamais. Je trouve le procede a la limite de la malhonnetete. En tout cas, en ce qui concerne ce blog que je ne relis ni ne corrige. Je l’ai dela ecrit, ce n’est qu’un journal.
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