Or, le secret de la photographie, c’est d’abord et avant tout le nombre de pix… euh non, la lumière.
Chose promise, chose due, je retourne sur Flickr. Et l’achat de mon objectif prime Pana-Leica 15mm en est une très bonne occasion.
J’ai fini le travail vers midi, hier, et je suis donc allé me promener sous le soleil accablant et brûlant de la fin août au Parc de Shinjuku. Armé de mon appareil-photo, j’ai pu tester l’objectif dans les conditions d’utilisations que je compte lui assigner: au poing, mise au point automatique et sans trop fignoler le cadrage, ce que je peux ensuite retravailler à la maison.
15mm (donc 30mm sur un plein format), c’est à peu de choses près la focale de l’iPhone, une focale idéale pour de la photographie urbaine, un peu de paysage, des sujets approchés voire même un peu de portrait si l’appareil reste à distance (gros risque de déformation du visage, à cette focale).
Je me suis bien amusé, prendre des photographies n’a pas ralenti la promenade et c’est exactement ce que je cherchais en achetant cet objectif.
Si la focale est la même que pour un iPhone, la qualité est radicalement différente. À moins d’utiliser une application de photographie en raw (qui fait perdre une partie des avantages de l’iPhone), les photographies sont des jpeg très compressées, avec beaucoup de corrections appliquées pour masquer les imperfections. Le résultat est très bon si on ne veut pas retoucher, ou peu. Si on veut vraiment retoucher, on obtient un résultat rapidement calamiteux, des couleurs virant au violet, des ciels surréalistes et brutaux, une netteté au couteau…
Non, si on veut s’amuser avec les photographies, il faut photographier en raw, et là, un appareil photo s’impose. Le mien d’appareil est un compromis, un micro 4/3, où la taille du capteur est la moitié du plein format, ce qui permet un appareil et des optiques éventuellement plus petits et moins lourds. tout en obtenant une bien meilleure qualité qu’un appareil compact ou un téléphone dont les capteur sont approximativement un dixième de la taille du plein format. Or, le secret de la photographie, c’est d’abord et avant tout le nombre de pix… euh non, la lumière.
Plus un capteur est grand, plus il reçoit de lumière et donc plus les tons seront riches, les détails précis (je ne parle pas de netteté).
J’ai mis des années à comprendre tout cela, et même si j’aimerais bien tâter du plein format, il faut avouer que là, en matière de prix, on joue dans la cour des grands, et la taille des optiques est simplement délirante. La nouvelle mode est d’acheter des Sony plein format, mais la hype qui conduit à ce phénomène pas complètement à côté du facteur coût et du facteur poids, tout ça pour finir par faire des photos de chats et de spaghettis postées sur Instagram, ou des selphies taggées « Sony A7III » histoire de montrer qu’on n’est pas un ringard.
Depuis deux ans, sans vous en montrer les résultats, je me suis amusé à corriger mes photographies. Toutes les photos que vous voyez dans cet album sont corrigées. C’est un processus assez amusant. Pas du lourd (aucune ne l’a été sur Photoshop, par exemple), mais quand même, et vraiment je ne pense pas qu’un plein format m’aurait apporté plus (et d’ailleurs, même un iPhone en raw aurait pu apporter des résultats avoisinants). J’aurais juste eu au cou un appareil et un objectifs plus lourds. Et trois quatre fois plus chers, surtout.
Je vais essayer de partager mes photos très régulièrement, désormais, cela va m’aider à travailler mon regard, à mieux regarder, à mieux corriger aussi, et à construire aussi une narration à travers des photographies, car c’est ce que j’aime le plus, dans la photo.
Voilà. Ah, pour information, c’est là que cet objectif brille particulièrement, j’ai quasiment supprimé la netteté logicielle sur chaque photo, parce que celle de l’objectif est simplement bluffante.
Vous pouvez visionner la galerie sur ce site ou en cliquant vous serez envoyés sur Flickr.
Bon dimanche.
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