CatégorieLittérature/S

(CARNET ALGÉRIEN 5) Déception

Je suis déçu, je suis en colère après moi-même au moins autant que je le suis après ce « pays bizarre ».

(CARNET ALGÉRIEN 3) La promesse

Je suis un ingrat quand je ne crois pas en Allah, car dans ma vie, quand j’y pense, il me semble saisir que tout, absolument tout a été agencé pour me guider, pour me protéger et pour m’aider, et chaque fois que je me laisse guider, cela se passe bien. La providence, la baraka.

(CARNET ALGÉRIEN 2) La barrière

J’étais déchiré, littéralement, je ne pouvais pas retenir mes larmes, seul sur ce quai de métro, et comme je suis devenu un peu japonais, je tachais de me cacher, je regardais mes chaussures mais parfois les larmes coulaient sur le sol, je tentais tant que je le pouvais de cacher mon émotion dans ma voix.

(CARNET ALGÉRIEN 1) La langue

J’enlève les écouteurs, les violons dans la tête, et l’avion quitte le sol, je suis en route pour l’Algérie. Lui, il dort.

Nouvelles: Areski Semrouni / Photographie: Ramzi Bensaadi

Nostalgie J’avais jamais pensé à traduire ce mot en arabe, et pourtant dieu sait combien ce va et vient entre l’arabe et les autres langues que je parle, que je comprends est devenu est une seconde nature. Mais voilà que ce mot m’invite à cet exercice, je juxtapose, un peu par nervosité, en vitesse, les deux mots: nostalgie et haninne , nostalgie et chawk tout en restant persuadé que je pourrais...

Nouvelle: Areski Semrouni / Photographie: Awel Haouati

Névrose d’une famille ordinaire Une poche de sérum accroché à la poignée de la fenêtre, au dessus du lit de Mémé, ma grand mère, moi, à son chevet depuis quelques heures déjà, je ne sais plus l’heure qu’il est, je sais juste que c’est la nuit, autour de nous les visages sont graves et l’éclairage à cette heure indue accentue le malaise ambiant. J’observe le cou de ma grand mère où une veine...

Poésie: Isabelle Vaha, 17 octobre 1961

17 octobre 1961 Excroissance anémiée de l’histoire Difficile à ranimer Difficile à croire Le regard est trop accusateur Les lèvres trop percluses de silence inquisiteur Il ne fait pas bon d’ouvrir les fenêtres de la mémoire Pour certains ! 17 octobre 1961 Je n’y étais point Occupée à apprendre Comment les abeilles font le miel Comment les nuages gambadent dans le ciel Comment écrire en pleins et...

Quelques Octobres Brisés

En octobre 1988, j’étais à Paris, ville où je vis et suis né, je ne me souviens plus de ce que je faisais, ni où j’étais (alors jeune adolescent), en apprenant la nouvelle de la répression qui s’est abattue principalement sur la jeunesse algérienne. Debza, Octobre En octobre 1988, j’étais à Paris, ville où je vis et suis né, je ne me souviens plus de ce que je faisais, ni où j’étais (alors jeune...

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septembre, Hakuro

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