Chronique du désastre / du temps qui passe

La percée du NON dans ce référendum est un symptome. Chacun y va de son objection, très souvent légitime, certains expriment même un ras-le-bol très compréhensible à l’égart du hold up électoral dont nous avons été victimes il y a près de 3 ans…
Bien.
Mais alors, que se passera t’il au lendemain du scrutin ?
Ces opposants tiendront ils enfin la promesse faite il y a 3 ans lors de la grande farce de mai 2002, à savoir faire enfin de la politique, cette fois, à l’échelon européen et sur des questions européennes ? Ou bien retourneront ils à leurs habitudes, leurs indignations pépères devant leur poste de TV, tout justes bonnes en quelques spasmes à les conduire à dire NON une fois par-ci une fois par là. Et de remettre ça jusque la prochaine fois…
Il faut dire que les partisans les plus médiatisés du OUI ne brillent guère par leur ardeur. D’ailleurs, il a fallu ce référendum pour qu’ils nous parlent de l’Europe. Aucun n’avouera que la loi qui institue une Haute Autorité contre les Discriminations est l’application – à minima – d’une directive Européenne. Que les lois sur la parité, la mixité des emplois et les droits des femmes découlent de circulaires Européennes des années 70 et que bien souvent, femmes, immigrés ou homosexuels déboutés de leur droit en France se tournent vers la Haute Cours de Justice Européenne pour voir reconnaître leur droit. Il en sera ainsi pour les mariés de Bègles. Quand à la chasse, aux licenciements de type MétalEurope, c’est là encore la cours Européenne qui en donne le plus.
Une Cours Européenne qui se voit adjointe une déclaration des droits à caractère constitutionnel sera ainsi plus forte.
Alors, aux partisans d’un NON de gauche, je pose la question: pour obtenir « mieux », avec qui, comment, quand, quels etats et quels gouvernements et combien d’heures quotidienne êtes vous prêts à investir ?

Côté santé, léger refroidissement, un peu de fièvre et à nouveau ma parano habituelle. J’ai pris environ 8 kilos en 2 mois, décidé à relâcher la pression, en attendant que la volonté réémerge du plus profond. Perdre 8 kilos, ce n’est pas la mer à boire, faire du sport non plus -nostalgie de crowl dans les épaules. Mais encore cela doit il venir comme une évidence et non comme une brutalité, « parce qu’il faut ». Ca fait 2 ans que je fais ça, et ça marche pas, j’ai eu progressivement le sentiment et la sensation de perdre toute énergie. C’est chiant, d’être séropo, sans traitement. Mais bon, avec traitement, c’est galère et ça ne me tente pas non plus…
Je lis un roman très curieux. Dans l’introduction, une petite fille de 10 ans recueille des chats qu’elle passe au micro onde, qu’elle égorge ou passe par la fenetre sous le regard surpris, puis déprimé et enfin abattus de ses parents. Le chat à la machine à laver, ou le chat badigeonné d’huile allégé cuit au four sont assez cocasses… Une pensée logique : il n’est pas très important pour un chat de retomber sur ses pattes quand il tombe d’une soixantaine de mètres…

Temps un peu orageux, plutôt pluvieux, avec une belle éclaircie ce matin.
On attend un nouveau pape, que les « alter » et autres attendent plus social et ouvert aux questions de société. Moi, j’avoue que même si c’est un fasciste, je m’en moque complètement, je ne suis ni chrétien ni même monothéiste. Et puis de toute façon, je ne suis pas non plus pour le social, mais pour le pouvoir (Marx) et ça fait bien longtemps que j’ai compris que les « questions de société », ce sont les intéressés seuls qui peuvent les soulever pour arracher des droits. Les partisans du « social » ainsi « représentent » les pauvres. Vu un dirigeant d’Attac à la télévision et il m’a effaré quand à sa défense de la relance keynésienne de 1981. Pour des militants d’une « autre croissance »… Mais les partisans du « social » accumulent les contradictions avec aisance.
La vraie clef, c’est le pouvoir. Parce qu’il induit tout le reste, de l’éducation au principe d’égalité en passant par la remise en cause des conseils d’administrations anonymes.

La Chine et le Japon toujours à couteau tirés. Pas facile. D’un côté, ces gouvernements conservateurs japonais qui, avec le soutien des Etats Unis, ont « nettoyé » d’anciens criminels de guerre et toujours inquiété les historiens qui travaillaient sur les massacres de Nankin ou les expérimentations de l’Unité 731, la déportation des « femmes de réconfort » Coréennes… Et de l’autre, une Chine qui veut annexer un Etat qui n’est pas Chinois (Taiwan) et refuse l’entrée du Japon au Conseil de Sécurité de l’ONU. En tout cas, les violences montent tous les jours d’un cran. Chirac, lui, est l’avocat de Pekin contre l’embargo sur les ventes d’armes.
La « révolution verte » en Chine a fait 20 millions de morts. La « révolution culturelle » en a fait autant, et les prisonniers chinois produisent dans des usines sans être payés quand ils ne font pas parti des 2 à 300 condamnés à morts chaque année. Plusieurs millions de Chinois ont été contaminés par le VIH par du sang transfusé, les Tibétains ont été stérilisés…


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